« Le Luxembourg soutient ses entrepreneurs »

« Le Luxembourg soutient ses entrepreneurs »

Social Business Incubator, Fonds social européen, aides en tout genre, le gouvernement s’implique auprès des investisseurs. Rencontre avec Georges Engel, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire.

Si le Grand-Duché du Luxembourg n’est pas impressionnant en termes de superficie, il accueille un nombre incroyable de start-up et d’entrepreneurs. Une profusion qui apporte une certaine dynamique au pays, ainsi qu’une belle renommée dont n’est pas peu fier Georges Engel. Ce dernier a accepté de donner son avis sur ce marché en pleine expansion.

Le Social Business Incubator est devenu un outil indispensable au Luxembourg. Quel regard portez-vous sur son fonctionnement ? Ses points forts ? Ses éventuelles améliorations ? Rencontre-t-il le succès attendu ?

« Le Social Business Incubator (SBI) a été inauguré en septembre 2022. Il est le centre de l’économie sociale et solidaire au Luxembourg. Cet incubateur est à la fois un lieu de travail et un lieu de rencontres pour toute personne qui s’intéresse à l’entrepreneuriat social. Il s’agit d’accompagner les entrepreneurs sociaux dès le début dans la réalisation de leurs projets.

Dans les mois à venir, il s’agit de promouvoir ce nouveau concept pour encore plus attirer les personnes intéressées.

La promotion du nouveau concept va certainement nous aider à encourager plus de sociétés et associations de se lancer dans l’entrepreneuriat social. Même si le nombre de sociétés d’impact sociétal a bien évolué depuis le vote de la loi en 2016, je pense que nous pouvons encore faire mieux car le secteur de l’économie sociale et solidaire est un pilier de plus en plus important de l’économie luxembourgeoise. »

Le Grand-Duché accueille de plus en plus de start-up. Est-ce une force pour le pays ? Quelles sont les aides apportées aux investisseurs ?

« L’écosystème start-up luxembourgeois a connu une croissance considérable ces dernières années, autant en termes du nombre de jeunes entreprises innovantes, que de programmes et mesures de soutien. Les talents étrangers intéressés à la recherche d’un emploi au Luxembourg sont attirés par un tel écosystème d’innovation constitué d’acteurs variés tels que les start-up.

Un avant-projet de loi est en cours d’élaboration pour promouvoir d’un point de vue fiscal les investissements privés dans les entreprises innovantes.

Cet environnement favorable contribue donc à la capacité d’attirer, de développer et de retenir des talents au Luxembourg, ce qui est une question centrale pour la résilience et le futur développement de l’économie nationale. Depuis 2013, les gouvernements successifs soutiennent et accompagnent ainsi activement le développement de cet écosystème moyennant les différents régimes d’aides dédiés aux start-up, des programmes d’accélération comme le Fit4Start, les nombreux incubateurs, initiatives de soutien et infrastructures d’accueil tant publiques que privées.

Afin de stimuler l’esprit d’entreprise en général et la création de start-up en particulier, un avant-projet de loi est en cours d’élaboration pour promouvoir d’un point de vue fiscal les investissements privés dans les entreprises innovantes. »

Même s’il n’est pas récent, le Fonds social européen est toujours à l’ordre du jour. Est-il important dans la politique luxembourgeoise ?

« Le Fonds social européen est pour moi un instrument essentiel pour soutenir les personnes à la recherche d’un emploi. Dans un monde de travail qui se trouve en pleine mutation, il est également important d’offrir les formations continues nécessaires aux salariés. Je considère le FSE comme un exemple très concret de la manière dont l’Union européenne peut soutenir ses citoyens dans leur vie quotidienne.

Le FSE est donc un instrument important tout comme les autres fonds structurels européens dont les moyens financiers sont gérés par d’autres ministères. »

Le pays compte de plus en plus de House of… (start-up, training, etc.) et bientôt, la House of Sustainability ? Pourriez-vous nous donner un avis sur cette dernière ? Est-ce que toutes ces aides sont complémentaires ou commencent-elles à se faire concurrence ?

« Même si le ministère du Travail n’est pas directement impliqué dans la gestion ou la création de ces centres, je pense que leur existence est importante. Ces centres sont devenus des acteurs essentiels pour notre économie. Nous collaborons ensemble, notamment dans le domaine de la formation où nous pouvons compter sur leur savoir-faire. »

Propos recueillis par Sébastien Yernaux
Photo : ©Fanny Krackenberger
Extrait du dossier du mois Former pour agir

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Publié le vendredi 10 mars 2023
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