La RSE, un outil stratégique

La RSE, un outil stratégique

Pour une société, la mise en place de démarches sociales responsables est bien plus qu’un geste envers le développement durable : c’est un atout stratégique !

La responsabilité sociétale des entreprises est un domaine en pleine maturation au Luxembourg selon Nicolas Poussing, chercheur au CEPS Instead, qui en a fait le centre de ses recherches depuis 2006. Si certains estiment la RSE comme de « l’évangélisme environnemental », Nicolas Poussing, lui, parle de véritable outil stratégique grâce auquel tout le monde, patrons, employés et environnement, peut sortir vainqueur.

L’adoption d’un comportement RSE est-elle, selon vous, une volonté économique ou écologique de la part des entreprises ?

Tout est lié. Une entreprise n’est pas une association, son objet premier, c’est de faire du profit. Mais, si elle veut être plus rentable, mieux fonctionner et être plus efficace, elle doit se couvrir contre un certain nombre de risques sociaux, environnementaux ou économiques et les réduire. Or, l’une des façons de se prémunir est bien d’adopter un comportement responsable.

Personnellement, si, derrière une politique de RSE, une entreprise cherche à être plus rentable, je ne trouve pas ça choquant. Si tout le monde y gagne, les salariés, l’environnement et l’entreprise, alors tant mieux !

Il s’agit donc d’une stratégie 100% gagnant-gagnant…

La RSE peut aider à dégager des marges. C’est un outil stratégique qui va vous faire avoir un avantage comparatif par rapport à d’autres entreprises qui n’ont pas adopté une telle démarche.

Elle va aussi vous préserver d’un certain nombre de risques (grèves, manque de motivation et d’implication, etc.).

Un cercle vertueux peut ainsi s’installer : la RSE vous rend plus rentable et, comme vous êtes plus rentable, vous appliquez davantage de RSE qui vous rendra encore plus rentable, et ainsi de suite.

La crise a-t-elle mise à mal l’adoption et le suivi d’une politique RSE ?

Certaines démarches sont coûteuses et il est vrai que la crise et le manque de budget qu’elle a pu entraîner pour certaines sociétés a pu empêcher certaines mises en œuvre.

Cependant, elle a aussi permis à certaines entreprises de se responsabiliser davantage car elle a révélé des comportements que l’on pourrait qualifier de “déviants“, qui manquaient d’éthique et qui amenaient à une prise de risque trop importante.

Illustration : construction21.eu

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Publié le mardi 1er octobre 2013
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