« La perspective de genre n'est pas un luxe, mais une nécessité »

« La perspective de genre n’est pas un luxe, mais une nécessité »

Yuriko Backes, ministre de l’Égalité des genres et de la Diversité, a participé à la 68e session de la Commission de la condition de la femme (CSW) des Nations unies à New York.

Lors du débat général, dont le thème prioritaire portait sur la lutte contre la pauvreté, le renforcement des institutions et le financement dans une perspective d’égalité entre les femmes et les hommes, Yuriko Backes a souligné que « La perspective de genre n’est pas un luxe, mais une nécessité. Elle est essentielle dans tous les domaines, en particulier dans la lutte contre la pauvreté. Les femmes étant souvent les plus touchées par l’extrême pauvreté, il est crucial de leur garantir l’accès à l’éducation, une vie exempte de violence et de discrimination, ainsi qu’une indépendance économique. De plus, leur participation active à la prise de décision est essentielle pour progresser vers l’égalité des genres ».

Pendant un débat public du Conseil de sécurité sur le thème « Consolidation et maintien de la paix : Promouvoir la prévention des conflits - responsabiliser tous les acteurs, y compris les femmes et les jeunes », organisé par le Japon, la ministre est intervenue au nom du Benelux.


« La prévention des conflits ne peut réussir que si nous reconnaissons l’importance de l’influence des normes autour du genre et des inégalités entre les genres sur l’ensemble de nos sociétés. Nous devons intégrer le genre en tant que catégorie d’analyse et utiliser des stratégies d’alerte précoce et de résolution des conflits dirigées ou informées par des femmes ».

Yuriko Backes, ministre de l’Égalité des genres et de la Diversité

Pendant sa participation à la CSW, Yuriko Backes a pris part à toute une série d’événements et de réunions, notamment des forums de discussion, des sessions thématiques et des rencontres bilatérales avec plusieurs de ses homologues. L’objectif était de promouvoir les discussions sur l’égalité des genres et la diversité, tout en renforçant les partenariats et en encourageant de nouvelles initiatives collaboratives.

La ministre s’est entretenue avec la directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, Kirsi Madi. Leur échange a porté sur les défis liés au combat contre toutes les violences basées sur le genre, les liens entre femmes, paix et sécurité et l’importance de l’égalité des genres pour un développement économique durable. Elles ont également mis en lumière le rôle actif du Luxembourg dans la promotion de la finance axée sur le genre, en soulignant notamment la collaboration importante d’ONU femmes avec la Bourse du Luxembourg dans le cadre de l’élaboration de standards pour des « gender-focused bonds ».

L’importance du secteur financier et le financement axé sur les genres furent également discutés lors d’une table ronde ministérielle axée sur les bonnes pratiques visant à renforcer les institutions et à maximiser le financement pour parvenir à l’égalité des genres et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles.

Dans le cadre d’une réunion ministérielle du groupe des amis sur l’élimination des violences contre les femmes et les filles, Yuriko Backes a annoncé que, pour la première fois, le Luxembourg élaborera un plan d’action national au sujet de la lutte contre toutes violences basées sur le genre. Cette stratégie nationale permettra de combattre ce fléau de la violence de manière plus systémique et plus durable en augmentant notamment les efforts de prévention. De plus, elle offrira l’opportunité d’échanger avec d’autres pays pour partager des expériences et des bonnes pratiques, favorisant ainsi une collaboration internationale efficace dans la lutte contre la violence.

La ministre a également prononcé le discours d’ouverture lors d’un séminaire coorganisé par le Luxembourg, la Colombie, le Canada et le Center for Reproductive Rights, abordant l’impact de la criminalisation de l’accès aux avortements sur la pauvreté. Lors de cette table ronde, qui a suscité un vif intérêt, Yuriko Backes a souligné l’impératif d’un accès à des avortements abordables et sûrs pour les femmes. Elle a mis en lumière les risques accrus de précarité pour les femmes privées de cet accès, mettant en exergue les répercussions dévastatrices sur leur accès à l’éducation, leur intégration sur le marché du travail et leur indépendance économique.

Yuriko Backes a enfin assisté à un événement d’Onusida sur l’« Education Plus Initiative », co-financée par le Luxembourg et axée sur l’éducation des filles dans l’optique d’éradiquer le VIH. Les intervenant-es ont réitéré le rôle crucial que joue l’éducation dans le domaine de l’autonomisation des filles et des femmes.

La CSW est l’organe intergouvernemental le plus important au niveau mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes. La 68e session fut présidée par les Philippines.

La 68e session de la Commission de la condition de la femme (CSW) des Nations unies s’est tenue à New York, du 10 au 13 mars 2024.

Communiqué par le ministère de l’Égalité des genres et de la Diversité

Communiqué
Publié le lundi 18 mars 2024
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