La navette électrique de Sales-Lentz à présent en autonomie complète

La navette électrique de Sales-Lentz à présent en autonomie complète

Ce 15 mai, Sales-Lentz a accueilli la presse pour une démonstration de conduite 100% autonome de sa navette Navya.

Déjà actif en mode « first mile – last mile » entre la gare de Contern et le site de Campus Contern ainsi que sur un tronçon du Pfaffenthal, le mini-bus électrique (autonomie de 8h) sans chauffeur est actuellement accompagné d’un opérateur à bord. Celui-ci n’est à présent plus nécessaire : les passagers peuvent sélectionner la destination eux-mêmes, via un écran tactile. « L’utilisateur monte à bord, pousse lui-même sur le bouton et la navette roule. C’est le même principe que dans un ascenseur » explique Georges Hilbert, directeur général technique chez Sales-Lentz.

L’opérateur ne disparaîtra toutefois pas tout de suite sur le réseau public en raison des restrictions légales et d’assurances, liées notamment à la sécurité des passagers et des autres usagers de la route. « La loi dit aussi par exemple qu’il faut des rétroviseurs et des essuie-glaces. Or cela n’est pas nécessaire pour la navette puisqu’il n’y a pas de conducteur ! », précise le DG technique. Quant au métier de chauffeur, il n’est pas amené à disparaître mais à évoluer vers un rôle d’opérateur à distance, qui à terme monitorera sans doute plusieurs navettes pour intervenir en cas de besoin. Par ailleurs, les navettes autonomes sont menées à intervenir en complément des réseaux de transport public actuels, pour combler de courtes distances.

Un projet pilote européen sur 4 ans

Les journalistes ont donc pu la tester la navette sur le site de Sales-Lentz, à une vitesse de 20 km/h sur un trajet programmé. En théorie, la vitesse peut atteindre 40 km/h et augmentera progressivement dans cette direction, mais la navette circulera probablement principalement dans des zones résidentielles où la vitesse est limitée à 30 km/h. Douze personnes peuvent y prendre place : 11 assises, 1 debout (l’accompagnateur). La limite est contrôlée par un système de balance : si le poids maximum est dépassé, des personnes devront descendre et attendre le passage suivant. Le matériel utilisé en Ville est également équipé d’une rampe électrique pour l’accès des personnes à mobilité réduite.

Cette démonstration s’est déroulée dans le cadre de la troisième assemblée générale du consortium international du projet AVENUE (https://h2020-avenue.eu/), projet européen démarré il y a un peu plus d’un an et prévu sur une durée totale de 4 ans. 37 personnes venant de 16 entreprises, universités et centres de recherche à travers 7 pays étaient présentes pour l’assemblée qui vise notamment à définir les prochaines étapes du projet, telles que les aspects légaux mais aussi les difficultés que pourraient rencontrer les seniors ou les juniors à bord de ces véhicules. Quatre lieux testent ce nouveau moyen de transport en Europe : Lyon, Copenhague, Genève et le Luxembourg.

Au Luxembourg, d’autres lieux accueilleront bientôt cet équipement, mais la société de transport laisse à ses clients le soin de communiquer à ce sujet en temps voulu.

Marie-Astrid Heyde
© Photo : Sales-Lentz

Communiqué
Publié le jeudi 16 mai 2019
Partager sur
Avec notre partenaire
Nos partenaires