La finance au cœur de la lutte contre le changement climatique

La finance au cœur de la lutte contre le changement climatique

Dans le cadre de la présidence finlandaise du Conseil de l’Union européenne, Pierre Gramegna, ministre des Finances, s’est rendu à Helsinki du 12 au 14 septembre 2019, pour participer aux réunions de l’Eurogroupe et de l’Ecofin informel, ainsi qu’au séminaire de l’Eurofi dédié aux services financiers.

À Helsinki, l’accent a surtout été mis sur le rôle important que la finance joue dans la lutte contre le changement climatique. L’achèvement de l’Union des marchés des capitaux, les règles européennes de politique budgétaire et les menaces hybrides étaient les autres grands sujets à l’ordre du jour.

Lors des réunions, les ministres des Finances ont souligné de manière unanime que la finance est amenée à jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique, et qu’il s’agit d’une priorité que partagent tous les États-membres.

Ils ont également confirmé l’engagement de l’Europe à prendre la tête à l’échelle mondiale dans ce domaine. Dans leur intervention, la plupart des ministres ont fait mention des différentes mesures qu’ils comptent mettre en œuvre pour atténuer le changement climatique.

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna a mis l’accent sur le rôle fondamental que peuvent jouer le secteur privé et les services financiers pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Dans ce contexte, il a souligné l’importance de définir une langue commune de la finance verte et durable.

Le ministre a également promu l’idée que la lutte contre le changement climatique et les meilleures pratiques en la matière devraient figurer de manière régulière sur l’agenda des réunions de l’Ecofin. Cette proposition a été retenue par la présidence finlandaise et saluée par la Commission européenne. Partant, il a été décidé que ces sujets figureront pour la première fois à l’ordre du jour de l’Ecofin en octobre 2019 à Luxembourg.

Le ministre a souligné : Le fait que la Finlande a mis l’accent sur le rôle de la finance dans le cadre de sa présidence du Conseil est particulièrement propice vu que ce pays est un leader dans la lutte contre le changement climatique et co-préside la coalition mondiale des ministres des Finances pour l’action climatique, dont le Luxembourg est signataire.

Lors de cet Ecofin informel, les ministres ont également procédé à un tour d’horizon préliminaire sur la réforme de la taxation de l’énergie, faisant suite à une évaluation publiée par la Commission le 11 septembre 2019 en la matière.

Sur l’Union des marchés des capitaux, les ministres ont eu un échange de vues sur les différentes manières de relancer cette initiative. À ce sujet, les ministres ont constaté que des progrès substantiels ont été réalisés, avec onze des treize propositions législatives du plan d’action de la Commission européenne déjà adoptées. Certains ministres ont également souligné les défis à venir dans le domaine de la surveillance.

Dans son intervention, Pierre Gramegna a mis l’accent sur la nécessité de placer la finance durable au centre de l’Union des marchés des capitaux, et il a soutenu la proposition de changer le nom de l’initiative, afin de mieux refléter cette priorité.

Pierre Gramegna a également souligné que le début d’un nouveau cycle institutionnel devait offrir l’occasion d’analyser si les mesures adoptées au cours des 5 dernières années ont permis d’atteindre les objectifs affichés. D’après le ministre des Finances luxembourgeois, la mise en place d’une véritable Union des marchés des capitaux nécessite davantage de progrès dans l’élimination des barrières aux investissements transfrontaliers et dans la facilitation de l’accès des PME au financement privé, tout en préservant la compétitivité du cadre réglementaire européen dans un environnement international.

Les ministres des Finances ont également eu une discussion sur une possible simplification des règles européennes de politique budgétaire. Dans ce contexte, ils ont discuté des moyens d’améliorer ce mécanisme, tout en veillant à ne pas l’affaiblir.

Pierre Gramegna a insisté sur deux points. Premièrement, il a plaidé pour une simplification de la notion de solde structurel, qui est aujourd’hui difficilement calculable et crée des incertitudes qui ne favorisent pas la transparence. De très nombreuses délégations ont argumenté dans la même direction. Le ministre a, en outre, suggéré de traiter les dépenses d’investissement différemment des dépenses courantes. Il a ainsi suggéré que les investissements pour lutter contre le changement climatique soient traités de manière favorable. Cette idée a été favorablement accueillie par la Commission.

Le dénominateur commun de toutes ces mesures devrait être », selon le ministre Pierre Gramegna, de contribuer à la crédibilité du Pacte de Stabilité et de croissance.

Enfin, sur proposition de la présidence finlandaise, les ministres des Finances ont examiné le risque que peuvent poser les menaces hybrides, comme les cyberattaques, pour le fonctionnement des marchés financiers, et par conséquent pour la stabilité de nos économies et sociétés. Les ministres ont mené un échange de vues sur les éventuelles mesures supplémentaires à prendre pour rendre la lutte contre ces menaces encore plus efficaces. Ils sont convenus qu’il était nécessaire de renforcer la coopération pour que les menaces hybrides puissent être prises en compte de manière plus globale.

En marge des réunions, Pierre Gramegna a eu une entrevue bilatérale avec le nouveau chancelier de l’Échiquier, Sajid Javid. Les deux ministres ont discuté des derniers développements en matière du Brexit, et ceci en vue de la visite du Premier ministre britannique, Boris Johnson à Luxembourg.

Pierre Gramegna a également fait le point sur le Brexit, ainsi que sur les priorités de la présidence finlandaise lors d’une réunion bilatérale avec le ministre des Finances irlandais, Paschal Donohoe.

Le ministre luxembourgeois a profité de son séjour à Helsinki pour participer à une table ronde organisée dans le cadre du séminaire financier Eurofi. Il est intervenu, aux côtés de Klaus Regling, directeur général du Mécanisme européen de stabilité, ainsi que de ses homologues espagnols, Nadia Calvino, et lituanien, Vilius Sapoka, à l’occasion d’une discussion placée sous le titre : EMU : What next and what else - 20 years after the creation of the euro ?

Enfin, Pierre Gramegna a eu des entrevues bilatérales en marge du séminaire avec des dirigeants de haut niveau de groupes internationaux présents au Luxembourg, pour évoquer avec eux leurs choix stratégiques en Europe, notamment au regard des dernières évolutions relatives au Brexit.

Communiqué par le ministère des Finances
Photo : ©EU2019.FI

Communiqué
Publié le mardi 17 septembre 2019
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