Investir en faveur de la transition et de la relance

Investir en faveur de la transition et de la relance

Le ministre des Finances a présenté au Conseil de gouvernement le projet de « Plan pour la reprise et la résilience » du Luxembourg. « Un plan axé sur des investissements de qualité en faveur de la double transition verte et numérique », commente Pierre Gramegna.

C’est ambitieux, c’est volontariste et c’est, sans aucun doute, indispensable ! Il fallait un plan, étayé budgétairement, pour jouer la relance et la résilience, en restant dans les clous européens. Il existe et il est plutôt fourni.

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, vient de présenter au Conseil de gouvernement le PRR, le « Plan pour la reprise et la résilience », dont le projet a été publié dans son intégralité (88 pages !) sur le site internet du ministère des Finances.

Ce plan est le fruit d’une collaboration transversale, avec les autres ministères et les administrations concernées, que les Finances ont coordonnée au cours des derniers mois. Dans un communiqué, le ministère estime que ce document représente « une étape-clé dans la mise en œuvre des efforts de relance à l’échelle européenne face à la pandémie ». Pour Pierre Gramegna, dans un contexte sans précédent, « le gouvernement partage pleinement les objectifs recherchés par les efforts de relance européens, qui renforcent la solidarité entre les États membres et fournissent une relance qualitative qui prépare la transition verte et digitale ».

333 millions, 3 piliers

Le Luxembourg peut percevoir de la « Facilité pour la reprise et la résilience », pièce maîtresse du plan de relance de l’UE, quelque 93 millions d’euros. Le gouvernement a sélectionné des projets, inscrits dans le budget de l’État 2021 ou dans la programmation financière pluriannuelle 2020-2024, pour un total de 333 millions d’euros. Cela dépasse nettement l’enveloppe totale des fonds à disposition du Luxembourg mais, dit le ministère, « cette approche assure que les projets présélectionnés disposent de la maturité nécessaire et facilitera par la suite la mise en œuvre du PRR ».

On peut parler d’investissements. Dans quoi ? Les projets présélectionnés reposent sur 3 piliers, « Cohésion et résilience sociale », « Transition verte », et « Digitalisation, Innovation et Gouvernance ».

On se trouve dans la continuité de l’action gouvernementale et dans l’optique d’une relance par la double transition verte et numérique.

On notera que les fonds issus d’autres programmes de relance européens, tels que REACT-EU ou le mécanisme pour une transition juste, n’ont pas été pris en considération au titre du PRR. Pierre Gramegna souligne la stratégie : « Les mesures identifiées par le gouvernement pour être financées par le biais des différents programmes européens forment un ensemble cohérent de mesures en accord avec l’approche holistique adoptée par le gouvernement pour allouer les enveloppes à sa disposition. Les fonds alloués au Luxembourg au titre de REACT-EU seront ainsi affectés au cofinancement du Large Scale Testing, du régime de chômage partiel, des coûts liés à la vaccination contre la COVID-19 et des initiatives favorisant la transition verte ».

Un mois et demi pour boucler la sélection

Il faudra effectuer une sélection définitive des projets à financer via la Facilité pour la reprise et la résilience. Ce sera fonction des consultations avec la Commission européenne qui ont démarré séance tenante.

Il s’agit de coller à la deadline de transmission du PRR, soit le 30 avril prochain, sur laquelle le gouvernement a voulu prendre un peu d’avance pour se laisser le temps du round de consultations. La Chambre des députés et les partenaires sociaux seront également consultés, ce qui contribuera à orienter le contenu final du PRR luxembourgeois.

« La contribution précise au double objectif climatique et numérique dépendra de cette répartition finale », précise le ministère des Finances.

Alain Ducat

Photo et illustration : SIP/MinFin

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Publié le jeudi 11 mars 2021
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