Fascination pour la nature et le digital

Fascination pour la nature et le digital

« Digital curator » au Musée national d’histoire naturelle ou quand la digitalisation s’intègre de plus en plus au quotidien de ce haut lieux luxembourgeois.

Le Musée national d’histoire naturelle (MNHN) est une référence dans son domaine. Il est évident que les pièces exposées ne correspondent qu’à une partie infime des trésors des lieux. D’où l’intérêt de la digitalisation. Elle permet au public ainsi qu’aux experts nationaux et internationaux d’accéder aux différents spécimens de collections dont la plupart se trouvent dans les dépôts du musée. De plus, une grande partie attend encore son inventorisation et sa digitalisation. Enfin, les salles d’exposition au Grund ne permettent d’exposer qu’une fraction des spécimens dont le musée a pu acquérir depuis 1850.

« Au-delà de l’objectif de connaissance des collections, la digitalisation permet de conserver des données scientifiques et de créer des inventaires structurés. »

Les collections botaniques, zoologiques, paléontologiques, minéralogiques et pétrologiques sont encodées par les différentes sections et supportées dans ce travail par le « digitial curator » en termes d’encodage et de nettoyage de données. Mais également en termes de représentation d’objets en format numérique (images, 3D scan etc.). Ce métier exige un savoir-faire et des compétences spécifiques comme, par exemple, de savoir organiser et structurer les ensembles de données numériques, de savoir gérer le fonctionnement opérationnel des outils et référentiels pour la saisie en ligne, la gestion, l’entrepôt et la restitution de données sur la bio et la géodiversité du musée.

Or, actuellement, les collections ne représentent qu’une partie des quelque 3 millions de données encodées dans les bases de données du MNHN. Le département d’information digitale sur le patrimoine naturel du musée gère également les données informatisées des occurrences d’espèces de la faune et de la flore et de biotopes du Luxembourg.

En outre, le Musée ne s’occupe pas seulement de ses propres données. Il encourage et facilite le partage d’informations entre les principaux acteurs impliqués dans la recherche naturaliste et les gestionnaires des ressources naturelles : les banques de données d’inventaires, d’atlas, de recherches scientifiques et de bureaux d’études. Tous comprennent des connaissances sur le monde naturel du Grand-Duché de Luxembourg. Le Musée cherche donc à intégrer tous ces connaissances dans la base de données « Recorder-Lux » accessible via les portails mdata.mnhn.lu et gbif.org.

Aider la science via le digital : facile et important

La « science citoyenne » gagne en importance dans ce domaine très spécifique de collection de données de la biodiversité. En principe, toute personne qui s’intéresse à la nature peut aider à documenter sur les animaux, les plantes et les champignons sauvages. Comment ? Tout simplement en utilisant l’application mobile iNaturalist. Le portail luxembourgeois de ce réseau globale - iNaturlalist.lu – est géré par le Musée.

Des projets spécifiques comme « Aktioun Päiperlek » ou « Neobiota Luxembourg » permettent de collectionner des données nombreuses et importantes via une approche ludique et dans la nature. Les espèces photographiées et identifiées via l’application iNaturalist peuvent ensuite être consultées sur internet, sont validées par la communauté et introduites dans les bases de données du musée.

SAVE THE DATE : City Nature Challenge 2023

Du 28 avril au 1er mai, la 5e édition du City Nature Challenge (CNC) au Luxembourg va être coordonnée par le Musée et ses partenaires. Mondiale, cette action s’étend à plus de 400 régions sur six continents simultanément. Coorganisée par la California Academy of Sciences à San Francisco et le Natural History Museum du County de Los Angeles, le CNC fait appel à chacun pour observer et soumettre des photos de plantes, d’animaux et de champignons sauvages à l’aide de l’application mobile gratuite iNaturalist. Il s’agit d’un jeu, d’un défi amical à l’échelle mondiale, qui permettra de déterminer quelle région arrivera à collecter le plus de données.

Toutes ces informations, générées par les citoyens sur iNaturalist, identifiées et coordonnées par le Musée et les organisations scientifiques, aident les instances dirigeantes à prendre des décisions de conservation informées qui permettent aux communautés humaines et naturelles de prospérer.

Préparez-vous donc à trouver, documenter et partager la biodiversité sauvage n’importe où vous êtes.

Texte et photos : Musée national d’histoire naturelle du Luxembourg

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Publié le lundi 27 février 2023
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