Élections législatives : la progression vers la parité décélère

Elles sont 278 à s’engager cette année dans la politique nationale. 371 hommes complètent les listes pour un total de 649 candidats. Bien que suffisant, ce rapport de parité diminue par rapport aux dernières élections législatives.

Depuis les élections de 2018 (incluses), la présence de femmes dans les listes est plus que vivement encouragée, puisqu’un quota de 40% minimum est rendu obligatoire par la loi du 15 décembre 2016. L’effet de cette loi a été immédiat, avec 45,7% de candidates en 2018, contre 34,4% en 2013. Elles sont toutefois moins nombreuses à se joindre aux listes cette année : 42,8%.

Deux partis ont été plus loin en proposant exactement autant de candidates que de candidats : Déi Lénk et Déi Gréng. Le Parti communiste luxembourgeois (KPL) est quant à lui le seul à ne pas atteindre le seuil des 40%, avec un taux de 37,3%.

Pas d’obligations pour les élections communales

Évidemment, se porter candidate ne signifie pas être élue, et il faudra attendre le résultat des élections du 8 octobre pour connaître le taux de parité du prochain gouvernement. On ne peut que l’espérer proportionnellement plus élevé qu’au niveau communal.

Les listes locales ne sont en effet soumises à aucune obligation de parité. Elles étaient tout de même 1.480 à se présenter en 2023, soit 37% des candidats. Mais seules 22% d’entre elles ont amassé suffisamment de voix, pour un faible total de 337 mandats « féminins » – contre 775 mandats « masculins ». Lydie Polfer et 12 autres femmes revêtissent actuellement l’écharpe de bourgmestre.

La liste des candidats aux élections législatives d’octobre est disponible sur la plateforme de données ouvertes luxembourgeoises data.public.lu.

Marie-Astrid Heyde