Ecostress : le lancement de 30 téraoctets de données sur les écosystèmes

Ecostress : le lancement de 30 téraoctets de données sur les écosystèmes

Les personnes impliquées dans le projet Ecostress au sein du département ERIN (Environmental Research and Innovation) ont pu se réjouir en début de semaine, car une étape importante de la "phase 1", qui a débuté en mars de l’année dernière, a été franchie. Environ 30 téraoctets de données sur les écosystèmes d’Europe et d’Afrique peuvent désormais être téléchargés et traités sur la plateforme d’exploitation thématique de la sécurité alimentaire, connue sous le nom de TEP, comme un service de catalogue d’accès rapide aux données.

Pour bien comprendre la pertinence de cette nouvelle, nous devons faire un pas en arrière et expliquer les tenants et aboutissants d’Ecostress. Le chef du projet au LIST, Kaniska Mallick, explique : Il s’agit d’une mission scientifique lancée par la NASA qui utilise les stations spatiales internationales pour comprendre certaines des propriétés importantes de l’écosystème terrestre. Plus précisément, il s’agit de comprendre comment l’écosystème réagit à différents niveaux de stress hydrique, à la disponibilité de l’eau, à la façon dont les plantes photosynthétisent, dont les plantes modulent leur perte d’eau et dont elles établissent des stratégies de capture et d’utilisation des ressources pendant différentes périodes de sécheresse.

La température de surface est très sensible au refroidissement par évaporation. Par conséquent, si un refroidissement ou un réchauffement par évaporation se produit en raison des variations de l’humidité du sol, cela se reflète dans la signature thermique. Il s’agit de l’une des conditions préalables pouvant être utilisées ultérieurement pour la modélisation diagnostique de la manière dont les plantes se transmettent entre elles, de la manière dont les écosystèmes s’évaporent, ou des modèles d’utilisation de l’eau par les écosystèmes au cours de différentes amplitudes de disponibilité de l’eau.

Nous avons ce projet avec l’Agence spatiale européenne appelé European Ecostress Hub. L’ESA voulait que nous établissions des cartes mondiales de la température et de l’évaporation de la surface terrestre en Afrique et en Europe, car la NASA s’intéresse surtout aux secteurs nord et sud de l’Amérique, a déclaré M. Kaniska. Il s’agissait d’un accord majeur entre l’ESA et la NASA, et c’est ainsi que nous avons obtenu cette proposition. L’un des plus grands défis dans ce type de projet est l’énorme volume de données, et donc comment gérer de multiples algorithmes avec un tel volume de données. L’une des exigences de l’ESA est que tout soit fait sur une plateforme cloud centralisée, mais bien sûr, pour ce faire, nous avons besoin de toutes les données sur un serveur cloud.

L’ESA souhaitait que le projet soit réalisé en deux phases. Dans la première phase, toutes les données devaient être transformées en un format consultable sur la plateforme cloud TEP afin que tout le monde puisse y accéder, ce que l’équipe d’Ecostress vient d’accomplir.

Dans la phase 1, nous avons produit toutes les données d’une année pour tous les secteurs africains et européens et elles sont maintenant déjà consultables dans un service de catalogue d’accès rapide aux données dans une plateforme d’exploitation thématique de sécurité totale, car c’est l’une des exigences de la future mission LSTM (Land Surface Temperature Monitoring) de l’ESA, a expliqué M. Kaniska. Il y a des groupes consultatifs de mission de l’Agence spatiale européenne et ils aimeraient voir si oui ou non pour les futures missions, ils pourraient obtenir les données dans un tel format consultable, c’était donc l’objectif de la phase 1.

Les données sont désormais disponibles en libre accès et peuvent être modifiées pour répondre aux besoins des utilisateurs. Au lieu de produire des informations à partir d’un modèle particulier et de demander leur utilisation, l’utilisateur a la liberté d’appliquer une analyse scientifique complète de différents algorithmes et de nous aider à déterminer quels algorithmes fonctionnent de manière optimale dans un certain ensemble de conditions environnementales, a expliqué M. Kaniska.

Avec environ 30 téraoctets de données pour une seule année et la mission Ecostress qui durera un peu plus de trois ans, M. Kaniska estime que les données d’entrée atteindront environ 100 téraoctets, puis nous traiterons cet énorme volume dans le serveur cloud.

La mission Ecostress est déjà passée à la deuxième phase, dans laquelle le projet injecte ses propres algorithmes et les exécute sur le serveur cloud.

Nous avons commencé la phase 2, nous testons déjà des algorithmes, l’algorithme de codage des données de température de surface est déjà fait, et maintenant nous testons sa mise en œuvre sur la plateforme, notamment la quantité de mémoire dont il a besoin ! conclut Kaniska.

L’équipe Ecostress du LIST est composée de :

Kaniska Mallick
Tian Hu
Patrik Hitzelberger
Yoanne Didry
Martin Schlerf

Actualité de notre partenaire Le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) : https://www.list.lu/fr/news/ecostress-le-lancement-de-30-teraoctets-de-donnees-sur-les-ecosystemes/

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Publié le mercredi 14 avril 2021
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