De la laine lorraine pour des nuits sereines

De la laine lorraine pour des nuits sereines

Des éleveurs lorrains se sont associés pour monter la coopérative De laine en rêves, dont le double objectif est de valoriser la laine de brebis locale et de permettre à des chômeurs de retrouver le chemin de l’emploi.

L’idée de cette coopérative ? Frapper sur le plan environnemental en utilisant la laine de brebis lorraine en circuit court pour fabriquer des matelas, sur-matelas, couettes, oreillers et canapés de qualité, entièrement cousus main. Et faire d’une pierre trois coups en frappant aussi sur les plans économique et social. Le projet génère en effet de l’emploi au niveau local. Il a déjà permis à quatre anciens chômeurs de longue durée de se réinsérer sur le marché du travail. Une secrétaire commerciale et trois agents de production, âgés de 22 à 59 ans, ont été embauchés en CDI après avoir suivi un apprentissage. Il permet également aux éleveurs de tirer un meilleur prix de leur laine : 1,50 euros le kilo contre 0,60 à 1 euro quand elle est vendue à un grossiste.

Les treize éleveurs ont installé leur atelier à Allain, au sud de Toul, en Meurthe-et-Moselle. La matière première (la toison de brebis Texel, Suffolk, Hampshire et Romane - des races rustiques au pelage gonflant –) est collectée dans un rayon de 50 km sur trois départements (la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et les Vosges). Six tonnes ont été ramassées cette année et l’objectif est d’atteindre 15 tonnes. Les ballots sont ensuite acheminés dans une laverie en Belgique, à 300 kilomètres ; une étape qui pourrait à terme être réalisée en interne, selon Philippe Boyaux, le gérant de la coopérative.

L’initiative est née en 2017, elle a nécessité 124 000 euros d’investissement, en partie supportés par la communauté de communes du Pays de Colombey-les-Belles et du sud Toulois, et elle connaît un véritable succès : les premiers matelas sont sortis en juin de l’atelier et depuis, le carnet de commandes ne désemplit pas.

Mélanie Trélat
Source : AFP
Photo : Unsplash

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Publié le vendredi 2 novembre 2018
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