De l'Égo à l'Éco : l'avenir du design biophilique

De l’Égo à l’Éco : l’avenir du design biophilique

Dans un monde où le béton et l’acier définissent l’horizon, le besoin d’une connexion plus profonde avec la nature grandit.

Alors que nos villes s’agrandissent et que nos bâtiments grimpent vers le ciel, nous avons, en cours de route, perdu cette connexion essentielle avec notre environnement naturel. Les principes de design biophilique constituent un cadre pour un avenir où l’architecture transforme notre manière de vivre et de travailler, nous rapprochant de nouveau de la nature.

Il est tentant de croire que nous avons toujours vécu et travaillé à l’intérieur. Rien n’est moins vrai. Nous sommes par nature des êtres d’extérieur. Au cours de l’évolution humaine de millions d’années, notre cerveau a été fortement façonné par les interactions avec notre environnement naturel. La vie en plein air a eu un certain nombre d’influences importantes sur la formation et le développement de notre cerveau. L’homme a un lien profondément enraciné avec la nature. Ce lien est génétiquement ancré en nous.

L’habitude de vivre en intérieur est un phénomène relativement récent, apparu avec la révolution industrielle. Elle nous a apporté de nombreux avantages : elle nous protège contre les intempéries et les dangers potentiels, offre commodité et confort, avec un accès à la technologie telle que l’électricité, l’internet et les ordinateurs. Nous nous sommes transformés en êtres d’intérieur, perdant ainsi notre connexion avec la nature. Aujourd’hui, nous passons 90 % de notre temps à l’intérieur. Avec un manque de lumière naturelle, de mouvement, de bonne qualité d’air, d’interactions sociales et une utilisation accrue des écrans.

En tant que concepteurs de bâtiments et d’espaces urbains, nous nous interrogeons : comment pouvons-nous intégrer la nature et les systèmes vivants dans nos conceptions ? Autrement dit : comment devenons-nous médecins ou restaurateurs de notre environnement artificiel ?

La biophilie, littéralement l’amour de la vie ou des organismes vivants, ravive notre lien génétique avec la nature. Le design biophilique réintroduit ce lien dans les environnements que nous concevons. Au-delà du simple arbre ou arbuste obligatoire dans un bâtiment, nous créons une symbiose entre la nature et la société afin que nous puissions profiter de l’effet curatif sur le corps et l’esprit, dans notre monde de plus en plus chargé.


En 2050, entre 65 % et 75 % de la population mondiale vivra dans des villes.

Urbanization – Our World in Data

Données concrètes

Le design biophilique est plus qu’une philosophie. C’est une science appliquée qui explore la relation entre l’homme et la nature, et à partir de ces connaissances, conçoit des environnements artificiels. C’est une pratique interdisciplinaire qui a un impact sur notre santé physiologique et mentale, sur les fonctions cognitives, et sur l’environnement, socialement et économiquement.

Mesurer, c’est savoir. Les données montrent que le design biophilique réduit l’absentéisme, augmente la rétention du personnel, accélère le roulement des patients et diminue les taux de criminalité. Ces statistiques peuvent se traduire par des revenus par chambre pour les établissements de soins ou la valeur immobilière des bâtiments. Les bureaux conçus de manière biophilique peuvent augmenter la productivité au point que les avantages dépassent les coûts opérationnels et le loyer.

La nature peut inspirer l’environnement bâti de plusieurs manières :

  • L’intégration directe de la nature est la plus évidente, avec l’introduction de la verdure, des animaux, de la lumière du jour et de la vue sur la nature, l’eau et l’air frais.
  • L’architecture peut également imiter la nature, avec des formes organiques, des matériaux et des textures naturels, des couleurs et la perception du temps.
  • Enfin, un environnement artificiel peut intégrer des stimuli naturels en utilisant des espaces de différentes manières : des espaces qui offrent un abri, une vue sur les environs qui évoque un sentiment de mystère ou même de danger, ou des lieux qui invitent l’utilisateur à l’exploration et à l’aventure.

Tout cela semble évident. Néanmoins, la biophilie ne fait que récemment son retour dans le monde de la conception et de la construction.


Le design biophilique et l’architecture régénérative sont une invitation à restaurer notre relation avec la nature. Où les espaces dans lesquels nous vivons, travaillons et jouons nous encouragent à prospérer. Liesbeth Reekmans, innovation manager

De l’architecture égo à l’architecture éco

Cette symbiose redécouverte avec la nature cultive à son tour un nouveau développement : l’architecture régénérative. Dans ce domaine, il ne suffit plus de minimiser l’impact d’un bâtiment sur son environnement. Des systèmes de certification répandus tels que BREEAM, Living Building Challenge, WELL et LEED incarnent diverses approches d’ambition durable, vers une architecture où nous faisons moins de mal. Avec l’architecture régénérative, nous explorons comment un bâtiment peut contribuer positivement à l’environnement de vie et de travail. Avec le design biophilique, nous faisons des pas vers l’architecture régénérative.

Sweco considère le design biophilique et l’architecture régénérative comme une invitation à restaurer notre relation avec la nature. Où les espaces dans lesquels nous vivons, travaillons et jouons nous encouragent à prospérer. Nos experts s’efforcent dans chaque projet de créer des environnements écologiquement responsables, ainsi qu’esthétiquement satisfaisants et psychologiquement soutenants. Chez Sweco, nous nous engageons résolument à construire cet avenir en collaboration avec nos clients et partenaires.

Pour plus d’informations : https://www.swecobelgium.be/fr
Photo : Fallingwater – arch. Frank Lloyd Wright Shutterstock

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Publié le vendredi 3 mai 2024
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