Crédibilité, ambition et multilatéralisme pour une transition urgente

Crédibilité, ambition et multilatéralisme pour une transition urgente

Un demi-siècle s’est écoulé depuis la première réunion des Nations Unies pour l’environnement. La ministre Joëlle Welfring fait le bilan dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux et appelle acteurs publics, privés, société civile, jeunes et peuples indigènes à dépasser les contraintes individuelles pour progresser collectivement vers une relance et une transition durable.

Il y a 50 ans, du 5 au 16 juin 1972, Stockholm accueillait la première conférence mondiale des Nations Unies dédiée à l’environnement. Cette série d’échanges a permis d’aboutir à la Déclaration de Stockholm - 26 principes qui placent les questions écologiques au rang des préoccupations internationales, en intégrant pays industrialisés et pays en développement - et au premier Plan d’action pour l’environnement - 109 recommandations pour évaluer, gérer l’environnement et prouver l’importance d’un réveil mondial sur la thématique.

Joëlle Welfring, récemment nommée ministre de l’Environnement, du Climat et de Développement durable au Luxembourg, a saisi l’occasion pour rappeler que le combat est loin d’être gagné et qu’il faut plus que jamais collaborer pour préserver le monde dans lequel nous évoluons tous. Ne lésinant pas sur les mots, elle mentionne « une dégradation énorme des écosystèmes, de la biodiversité et du climat » et l’alarmant constat que « les stratégies et actions adoptées jusqu’à présent ne suffisent pas pour atteindre les objectifs de développement durables » - en partie visible en arrière-plan de la vidéo.

« C’est en temps de guerre qu’une chose devient encore plus claire »

L’ancienne directrice de l’Administration de l’Environnement insiste : c’est à travers le multilatéralisme que la communauté internationale progressera. Un enjeu rendu encore plus visible avec le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis plus de cent jours.

Joëlle Welfring relance donc ses collègues nationaux et étrangers pour que, à l’approche de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, les pays participants soient disposés à se mettre d’accord sur « un cadre global, stratégique et ambitieux ». Elle plaide pour des objectifs précis et robustes. Cette conférence, commencée en octobre 2021 à Kunming en Chine, devrait se poursuivre fin août, début septembre.

Elle réclame également plus d’ambition dans les objectifs de réductions et de financement, ainsi qu’un « cadre d’évaluation efficace et crédible » en amont de la Conférences des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra en novembre en Égypte.

Du positif, quand même

La jeune ministre salue les décisions historiques qui ont été prises à Nairobi lors de la 5e Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, et à laquelle sa prédécesseure a participé. 175 pays y ont donné leur accord pour la rédaction d’un traité mondial sur le plastique. On se souviendra de la sculpture symbolique représentant un robinet déversant des déchets de plastique, exposée devant le site de l’assemblée.

Pour clôturer son message, Joëlle Welfring rappelle à la communauté internationale qu’elle peut compter sur la contribution du Luxembourg. Les efforts menés au niveau national sont nombreux mais doivent certainement se poursuivre, pour ce si petit pays pourtant très pollueur.

Marie-Astrid Heyde

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Publié le mercredi 8 juin 2022
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