Covoiturage et électromobilité au menu Luxembourg-Wallonie

Covoiturage et électromobilité au menu Luxembourg-Wallonie

Philippe Henry, vice-président du gouvernement wallon et ministre du Climat, de l’Énergie et de la Mobilité, a rencontré à Luxembourg les ministres Bausch et Turmes. Entre ministres écologistes, les enjeux de la collaboration ont tourné autour de la facilitation du covoiturage et de l’électromobilité, mais on a aussi évoqué l’hydrogène vert.

Sur invitation du ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, le vice-président Ecolo du gouvernement wallon et ministre du Climat, de l’Énergie et de la Mobilité, Philippe Henry, a effectué une visite de travail à Luxembourg.

Il y a rencontré ses homologues luxembourgeois, dans un cadre orienté Grande Région, coopération bilatérale et encouragement à la mobilité plus verte.

Pourtant, on n’a guère parlé de transports publics, de liaisons et de tarifications transfrontalières, ni du récent remplacement « surprise » de l’administrateur belge (représentant le gouvernement fédéral et la SNCB - NDLR) auprès des CFL. Non on a plus parlé « voitures », mais en l’occurrence pour les encouragements à la mobilité durable menant à une réduction du trafic intense entre Luxembourg et Wallonie et à la promotion de l’électromobilité.

Un vrai maillon de la chaîne de mobilité quotidienne

L’entrevue entre Philippe Henry et François Bausch a ainsi permis des échanges au sujet du covoiturage sur l’autoroute A6-E411, entre Arlon et Luxembourg. Jusqu’ici, l’expérience d’une bande de circulation réservée aux véhicules pratiquant le covoiturage, avec aires de stationnement en amont, n’a pas recueilli un franc succès. On sait que le Grand-Duché va prolonger l’expérience sur son territoire, même si les deux bandes ne se prolongeront pas « physiquement » au passage de la frontière – une à droite, une à gauche…

Mais les autorités voient poindre « une pratique de déplacement qui commence à devenir un vrai maillon de la chaîne de mobilité quotidienne ». L’objectif commun est de promouvoir et développer davantage l’usage du covoiturage pour les déplacements domicile-travail entre les deux pays. « Avec une croissance économique progressive dans la Grande Région, la problématique de la mobilité est au centre des préoccupations politiques et économiques », souligne le communiqué officiel.

Les ministres ont échangé sur des mesures « softs » comme les plateformes de covoiturages (type « Klaxit ») mais aussi sur les grands moyens comme les projets d’infrastructures comme ces fameux couloirs réservés sur les autoroutes ou encore les parkings de délestage type P+R aux frontières. « Le covoiturage est un mode de déplacement collectif qui pourrait favoriser une mobilité plus écologique et durable ».

Dépasser les bornes, déplacer la stratégie

Dans le même esprit, Philippe Henry a également rencontré son homologue ministre de l’Énergie, Claude Turmes. Selon la communication ministérielle, une « discussion approfondie » s’est tenue sur les stratégies wallonne et luxembourgeoise destinées à la promotion de l’électromobilité. « Il en ressort que la réduction de l’impact environnemental des véhicules est un des enjeux majeurs pour les deux ministres », qui comptent dès lors renforcer leur collaboration dans le but d’optimiser l’infrastructure en matière d’électromobilité.

De fait, si la question des bornes de recharge a bien attaqué le territoire luxembourgeois, le réseau côté belge pose encore souci et les achats de véhicules électriques ou hybrides n’y décollent pas de la même façon. Il faudra dépasser cet obstacle et déplacer la stratégie pour en accentuer l’effet.

On peut noter aussi que les ministres wallon et luxembourgeois ont annoncé poursuivre en parallèle l’objectif commun de développer « l’hydrogène vert », un carburant d’avenir, fabriqué par électrolyse de l’eau à partir de courant provenant uniquement d’énergies renouvelables.

Alain Ducat

Photos : MEA / MMTP / Shootlux_DR

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Publié le mercredi 7 juillet 2021
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