Covid-19 : dépistage et initiatives à suivre

Covid-19 : dépistage et initiatives à suivre

Au cours des derniers jours, les annonces se sont encore multipliées et les soutiens s’intensifient, pour des pans entiers de la société luxembourgeoise et des actions, économiques et sociales, dans la lutte contre la pandémie.

Lancement de l’Étude CON-VINCE

La task force COVID-19 de l’initiative Research Luxembourg annonce le lancement de CON-VINCE, une étude scientifique visant à évaluer les dynamiques de la propagation du COVID-19 dans la population luxembourgeoise. Ce projet vise à effectuer des tests de dépistage du virus SARS-CoV-2 sur environ 1.500 personnes et de faire un suivi des personnes ne présentant pas ou peu de symptômes. Il permettra de générer des données précises sur la transmission de la maladie et aidera ainsi le gouvernement à prendre des décisions basées sur des données scientifiques dans le courant des semaines à venir.

Les personnes asymptomatiques – également appelées « porteurs sains » – et les porteurs présentant de faibles symptômes jouent un rôle important dans la propagation du virus. Cependant, la plupart de ces cas ne sont actuellement pas diagnostiqués, étant donné que les tests de dépistage sont surtout effectués sur des personnes présentant des symptômes clairs de la maladie. Afin de mettre en place des mesures efficaces pour endiguer la propagation du COVID-19, il est essentiel d’effectuer des tests systématiques sur un échantillon représentatif de la population afin d’identifier tous les porteurs du virus SARS-CoV-2, indépendamment de leurs symptômes.

Il n’y a pas actuellement de données exhaustives sur l’épidémiologie et les dynamiques de la maladie. L’étude CON-VINCE vise à combler cette lacune

Prof. Rejko Krüger (Director of Transversal Translational Medicine au Luxembourg Institute of Health (LIH) et coordinateur de l’étude CON-VINCE) : « A notre connaissance, les porteurs asymptomatiques ne sont pas systématiquement suivis dans aucun des pays affectés par la pandémie du COVID-19. Pour cette raison, il n’y a pas actuellement de données exhaustives sur l’épidémiologie et les dynamiques de la maladie. L’étude CON-VINCE vise à combler cette lacune en fournissant des informations fiables sur la nature, la prévalence et les modalités de transmission du COVID-19 au Grand-Duché, aidant ainsi les décideurs nationaux et internationaux à adopter une réponse efficace d’un point de vue politique, économique et de santé publique ».

Prof. Ulf Nehrbass (directeur général du LIH et porte-parole de la task force COVID-19 de Research Luxembourg) : « En parallèle, le projet nous permettra d’évaluer l’impact psychologique et socio-économique de mesures de confinement à long terme sur la population générale and nous aidera à définir un cadre temporel plus clair pour lever les actuelles stratégies de confinement strictes ».

L’étude CON-VINCE est menée par un consortium d’institutions de recherche luxembourgeoises, incluant le LIH et le Luxembourg Centre of Systems Biomedicine (LCSB) de l’Université du Luxembourg. L’institut d’étude de marché TNS-Ilres ainsi que les laboratoires Ketterthill, Laboratoires Réunis et BioneXt Lab sont des partenaires associés de l’étude.

16,5 millions d’euros en huit jours

La Direction générale des classes moyennes a mis en place un fonds d’urgence à destination des très petites entreprises et des indépendants qui peuvent ainsi profiter d’une aide financière immédiate non remboursable de 5.000 euros. Au 9 avril, environ 14.600 prises de contact ont été enregistrées. Parmi ces requêtes, 4.800 dossiers ont été traités et plus de 400 questions ont trouvé réponse par voie électronique.

En huit jours seulement, environ 3.300 demandeurs ont déjà reçu une aide financière ce qui équivaut à un versement de 16,5 millions d’euros.

Aide à la réorientation de production

Dans le contexte de la pandémie liée au coronavirus COVID-19, la demande en équipements de protection augmente progressivement. Afin de répondre au besoin croissant de masques de protection et de gel hydroalcoolique, la Direction générale des classes moyennes a décidé de soutenir les entreprises qui réorientent leur chaîne de production pour confectionner ces biens essentiels en période de crise sanitaire. Par conséquent, 100% des coûts d’investissement liés à la réorientation de cette production seront pris en charge par la Direction générale des classes moyennes à travers les aides dites « de minimis ».

L’octroi de cette aide financière sera limité à la période de crise sanitaire. Les entreprises intéressées sont invitées à prendre contact avec la Direction générale des classes moyennes (numéro de téléphone : 2477-4705 ; adresse e-mail : info.aide.pme@eco.etat.lu). A noter que les entreprises qui investissent dans des infrastructures destinées à mettre en place un système de télétravail peuvent également soumettre une demande d’aide financière dans le cadre du régime général d’aides à l’investissement accordée par la Direction générale des classes moyennes.

OK au masque « alternatif »

Le nombre de nouvelles infections reste élevé et la vigilance de toute la population est donc requise. En l’absence d’un vaccin ou d’un traitement contre le Covid-19, l’adhérence de tous aux gestes sanitaires de barrière est plus importante que jamais, d’autant plus que les retards d’approvisionnement de masques chirurgicaux et de masques respiratoires FFP2 risquent de durer encore quelques semaines.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ouvert la voie à un usage accru des masques, y inclus artisanaux, par le grand public afin de limiter la propagation du coronavirus Covid-19. Dans cette optique, le ministère luxembourgeois et la Direction de la santé ont publié un document précisant l’usage de tels masques alternatifs par la population.

Culture et information

Les ministres de la Culture de l’UE ont échangé sur les impacts et les conséquences de la crise sanitaire actuelle sur le secteur culturel et créatif, ainsi que sur les mesures déjà adoptées et encore envisageables au niveau européen et des États membres. Tous les ministres ont été unanimes dans leur constat pour dire que le secteur entier, y compris celui de l’audiovisuel et des médias, a été parmi les premiers et les plus durement affectés par les conséquences de la crise.

Esquissant les mesures déjà prises, ils ont également souligné que les artistes indépendants, les associations culturelles, les intermittents, les professionnels de la filière cinématographique etc. se retrouvent dans des situations très difficiles, qui risquent de se prolonger dans l’après-crise, et ils ont été d’accord pour dire qu’il faut trouver les moyens et les soutiens adéquats afin de garantir leur survie et la survie de la diversité culturelle en Europe.

Comme l’a souligné Sam Tanson, ministre luxembourgeoise, « il faut des réponses solidaires, pragmatiques, rapides et flexibles, qui répondent aux besoins au plus près du terrain, et cela en vertu d’une feuille de route cohérente ». La ministre a rappelé en outre l’importance essentielle de la culture pour la démocratie et pour une démocratie vivante, ce qui demande également une réflexion sur la culture dans les stratégies de sortie de crise.

En vue de leur Conseil formel au mois de mai, les ministres ont évoqué un certain nombre de pistes concernant, entre autres, l’adaptation et l’introduction de flexibilités dans le programme Europe créative. La lutte contre la désinformation et la nécessité d’un journalisme indépendant et de qualité est un autre aspect qui a été identifié comme fondamental et fera partie de ces discussions.

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Publié le vendredi 10 avril 2020
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