Une Mutuelle de Solidarité pour s'entraider et affronter les difficultés ensemble !

Une Mutuelle de Solidarité pour s’entraider et affronter les difficultés ensemble !

Au Burkina Faso, pays enclavé au cœur du Sahel, 10 millions de personnes vivent de l’agriculture.

40 % d’entre elles ne mangent pas à leur faim, soit près de huit fois la population totale du Luxembourg !

Leur revenu est souvent inférieur à moins d’1 € par jour, ce qui permet difficilement de subvenir aux besoins alimentaires de toute leur famille. Ces personnes, en très grande partie des paysans, n’ont pas les moyens d’investir dans des équipements agricoles performants, pourtant indispensables pour travailler la terre, cultiver des céréales ou récolter des produits maraîchers.

Les équipements agricoles représentent un investissement lourd pour les paysans. Par exemple, un arrosoir en métal coûte environ 10 €, un coût considérable pour une maraîchère qui gagne à peine 1 € par jour. Pour un cultivateur de céréales, un bœuf de labour peut coûter jusqu’à 200 €…

Ces dernières années, la microfinance s’est développée un peu partout à travers le monde permettant ainsi à des personnes démunies de sortir de la pauvreté grâce à un petit coup de pouce financier. Malheureusement, elle dessert encore très insuffisamment les zones rurales là où vit la majeure partie des personnes les plus vulnérables.

En collaboration avec Action Solidarité Tiers MondeSOS Faim soutient dans le Nord du Burkina Faso et depuis 2012 les Mutuelles de Solidarité (MUSO) créées par l’UBTEC, l’Union des Baoré Tradition Épargne Crédit.

Une MUSO est une petite caisse villageoise d’épargne et de crédit gérée de façon autonome par un groupement de 10 à 20 personnes. Elle regroupe des habitants qui se connaissent, se font confiance et décident de résoudre solidairement leurs problèmes en mettant ensemble un peu d’argent de côté pour financer leur projet.

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Abigael Ouédraogo est membre de la MUSO Kondel-Viougo 2 dans le village de Tallé au Nord du Burkina Faso. Créée en 2009, la MUSO Kondel-Viougo rassemble 13 membres (pour la plupart des femmes) qui cotisent chaque mois des petits montants et quand la caisse atteint un certain volume, un membre peut bénéficier d’un crédit à tour de rôle.

En pratique, la MUSO fonctionne avec 3 petites caisses de couleur, symboliques et pédagogiques :

  • la caisse verte est alimentée par des cotisations récupérables dont le capital sert à l’octroi de petits crédits ;
  • la caisse rouge reçoit des cotisations non récupérables et constitue un fonds de secours en cas de besoin exceptionnel ;
  • la caisse bleue est la connexion avec l’extérieur pour les refinancements qui viennent renforcer la caisse verte ou pour octroyer des crédits à moyen terme.

Grâce aux bénéfices générés par cette épargne, Abigael peut désormais payer la scolarité de ses enfants, aller chez le médecin, nourrir sa famille et contribuer à son bien-être. « La vie a vraiment changé » nous confie-t-elle. Certaines femmes de l’Union ont même pu s’acheter un vélo pour ne plus devoir marcher de longues distances quotidiennes… Mais une MUSO ce n’est pas qu’une question d’argent, ça permet de « résoudre ensemble leurs problèmes » et lutter ensemble contre la pauvreté et la faim !

Ce dispositif de microfinance permet aujourd’hui à 4.883 femmes de se réunir au sein de 461 MUSO. Ensemble, elles épargnent (9 € en moyenne par femme) et investissent dans une activité économique liée à l’agriculture ou l’élevage. L’évolution des MUSO est très encourageante :

Le succès des MUSO démontre que des solutions existent pour améliorer la situation de ces familles rurales et ainsi lutter contre la faim et l’extrême pauvreté. Pour poursuivre le développement des MUSO, nous avons besoin de VOUS !

Chaque don compte pour permettre aux Burkinabés d’être des acteurs de leur propre développement.

Communiqué par SOS Faim

Communiqué
Publié le lundi 20 février 2017
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