Le reporting extra-financier révolutionnera-t-il la RSE au Luxembourg ?

Le reporting extra-financier révolutionnera-t-il la RSE au Luxembourg ?

Le 9 octobre dernier, l’IMS a organisé une conférence pour évoquer la nouvelle directive nouvelle directive européenne en matière de reporting des données extra-financières. Accueillie par la Banque de Luxembourg, le public à notamment pu écouter Jan Noterdaeme, de CSR Europe expliquer en quoi cette loi qui sera prochainement transposée au droit national impliquera les entreprises au Luxembourg.

Cette directive porte sur l’obligation pour certaines entreprises de publier des informations extra-financières et relative à la diversité.

Il s’agit donc ici de communiquer les informations relatives aux questions d’environnement, sociales et de personnel, de respect des droits de l’Homme, de lutte contre la corruption et de diversité. 

L’esprit de ce texte est de répondre à une demande croissante d’analyse de l’entreprise au-delà des critères financiers habituels. Face aux nouveaux enjeux environnementaux et sociétaux auxquels les organisations font face, il est aujourd’hui nécessaire d’évaluer leurs performances au-delà du prisme purement financier.

En effet, de plus en plus de parties prenantes et notamment les actionnaires souhaitent pouvoir appréhender l’ensemble des risques et opportunités d’une entreprise à travers des indicateurs portant sur la responsabilité des entreprises.

Le nombre d’entreprises directement concernées par cette obligation au Luxembourg reste limité puisque moins de 100 organisations répondent aux critères fixés par la directive. Les conditions sont les suivantes : être une entreprise de plus de 500 salariés, avoir un CA excédant 40 millions d’euros ou le bilan 20 millions d’euros et compter parmi les entités d’intérêt public telles que les entreprises cotées, les compagnies d’assurances ou institutions de crédit.

Cependant la portée réelle de ce texte porte sur bien plus d’entreprises au Grand-Duché puisque l’on sait que chaque entreprise directement impactée demandera également à ses clients ou fournisseurs principaux ce type d’informations pour faire la transparence sur son impact réel sur la société. On estime environ de 5 à 6 les entreprises indirectement impactées pour chaque organisation tombant sous le coup de la directive.

Cette obligation de reporting extra-financier est une illustration d’une tendance de fonds de prise en compte de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise et de l’ensemble de ses impacts.

Cette directive sera transposée en droit national sous deux ans

Cette évolution du droit traduit une prise de conscience nécessaire des enjeux environnementaux et sociétaux par les entreprises. Les entreprises concernées devront s’attacher à rendre compte de leurs impacts les plus sensibles, de leur politique et résultats en la matière. Nombre d’entre elles devront préalablement mener un travail de fonds sur la définition et la mise en œuvre d’une véritable stratégie RSE.

Communiqué par l’IMS / Photo ©

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Publié le lundi 13 octobre 2014
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