Le climat et nous : une question d'adaptation

Le climat et nous : une question d’adaptation

Comment s’adapter au changement climatique ? C’est la question centrale de la conférence Adaptation Futures 2016 (10 au 13 mai à Rotterdam). 

Dans le prolongement de l’accord de Paris, 1.700 participants venus de plus de 100 pays échangent des exemples de bonnes et moins bonnes pratiques en matière d’adaptation climatique.

Pour la première fois en Europe

Déjà accueillie par l’Australie, les États-Unis et le Brésil, la conférence Adaptation Futures se déroule cette année pour la première fois en Europe. Un choix peu surprenant puisque le changement climatique est l’une des priorités de l’agenda européen de recherche. Les Pays-Bas, qui assurent la présidence de l’UE et sont eux-mêmes engagés dans un programme de protection contre les effets du réchauffement climatique (programme Delta), ont en toute logique proposé d’organiser la conférence à Rotterdam, avec le concours de la Commission européenne et de Provia (Global Programme of Research on Climate Change Vulnerability, Impacts and Adaptation).

Pas de négociations mais un échange de connaissances

Contrairement à celle de Paris, la conférence de Rotterdam est axée sur l’échange de connaissances, indispensable pour réussir à s’adapter au changement climatique. En tant que président de l’UE, les Pays-Bas souhaitent favoriser l’apprentissage réciproque , explique Christiaan Wallet, du ministère de l’Infrastructure et de l’Environnement, chef de projet d’Adaptation Futures 2016. Chacune des sessions jette un pont entre la science et la pratique. Quel est le problème de société ? Quelles sont les problématiques de recherche ? Quels sont les résultats de la recherche ? Comment les appliquer à la pratique ? Quelles solutions fonctionnent ? Ces connaissances donnent l’élan nécessaire à notre capacité d’adaptation.

L’adaptation climatique comme cas d’entreprise

S’adapter coûte cher. Le 11 mai, la conférence envisagera par conséquent l’adaptation climatique comme un cas d’entreprise. Selon Christiaan Wallet, les pouvoirs publics, les ONG et les entreprises peuvent engager leurs efforts en ce sens. Prenons l’exemple des auto-entrepreneurs africains, qui ont rarement accès au microcrédit. Un financement leur permet d’investir dans un produit ou une machine favorisant l’adaptation climatique. Cela est bénéfique à la fois à leur développement socioéconomique et aux entreprises.  

Alliance d’intérêts

Les exemples pratiques, qu’ils concernent des succès ou des échecs, constituent les arguments les plus frappants. En matière d’adaptation climatique, nous recherchons souvent des solutions techniques. Mais les projets les plus porteurs sont ceux qui s’inscrivent dans le système économique et social existant. Ainsi, au Bangladesh, pays particulièrement vulnérable à l’élévation du niveau des mers, ce sont les solutions basées sur l’alliance des intérêts communs qui fonctionnent le mieux, par exemple une écluse entretenue par les riverains. De cette manière, la protection contre l’eau fournit des projets aux entreprises de la région et permet de créer des emplois. Ce qui se traduit par une plus grande adhésion de la population , souligne Wallet.

La puissance des écosystèmes

On peut également faire d’une pierre deux coups en utilisant les ressources de la nature. De même que les dunes de Hollande font barrage aux marées tout en servant à l’épuration de l’eau potable, la mangrove indonésienne protège la côte de l’érosion et préserve la biodiversité. D’autres exemples de ce type seront présentés durant la conférence.

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Sessions thématiques et intervenants principaux

La conférence propose 155 sessions thématiques, 7 tables rondes de haut niveau et 13 excursions. L’ensemble des thèmes touchant au changement climatique seront abordés, notamment :

  • villes et infrastructure ;
  • santé publique ;
  • écosystèmes et adaptation basée sur les écosystèmes ;
  • réduction des risques de catastrophes ;
  • finances et investissements.

Parmi les 26 intervenants principaux figurent Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la CCNUCC, et la reine Máxima, avocate spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la finance inclusive pour le développement. La conférence sera ouverte par Mélanie Schultz, ministre néerlandaise de l’Infrastructure et de l’Environnement, et clôturée par Sharon Dijksma, sa ministre déléguée.

Photographe : Arie Kievit/Hollandse Hoogte 

Communiqué par la Présidence néerlandaise de l’UE

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Publié le mercredi 11 mai 2016
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