Immobilier : Bâtir des services

Immobilier : Bâtir des services

PwC publie l’édition 2016 de l’étude "Emerging Trends in Real Estate® Europe 2016"

Si les capitaux devraient continuer d’affluer en Europe en 2016, l’ensemble du secteur immobilier européen doit se transformer pour mieux répondre aux exigences croissantes des utilisateurs et s’adapter aux grands facteurs de mutation que sont la technologie, la démographie, les évolutions sociales et l’urbanisation rapide. C’est ce que révèle l’étude Emerging Trends in Real Estate® Europe 2016 , publiée conjointement par l’Urban Land Institute (ULI) et PwC.

L’un des plus grands défis que rencontre aujourd’hui le secteur de l’immobilier consiste à se concentrer davantage sur les services et moins sur les aspects immobiliers purs . Une des principales tendances que l’on observe est le déplacement vers les centres régionaux, non seulement au niveau mondial mais également au Luxembourg, affirme Amaury Evrard, associé et Real Estate and Infrastructure Group Leader chez PwC Luxembourg.

Cibler davantage les solutions alternatives

Selon l’étude Emerging Trends in Real Estate® Europe 2016 , ces mutations fondamentales ont conduit les investisseurs à cibler les villes et les actifs plutôt que les pays. Les cinq villes en tête, en termes de perspectives d’investissement en 2016, sont Berlin suivie de Hambourg, Dublin, Madrid et Copenhague. De nombreux participants estiment que la capitale allemande devrait continuer sur sa lancée bien au-delà de 2016, en raison de sa population jeune, de sa réputation grandissante de centre technologique et culturel, mais aussi grâce à ses nombreux terrains constructibles.

Les secteurs alternatifs prennent la première place dans le classement des perspectives d’investissement en 2016. Kees Hage, associé et Global Real Estate Leader chez PwC Luxembourg, explique cette tendance par l’urbanisation galopante et les changements démographiques sur le long terme. Les investisseurs montrent davantage d’intérêt pour les secteurs alternatifs et opérationnels tels que la santé, l’hôtellerie, les logements étudiants et les data centres. En outre, de nombreux promoteurs et investisseurs rivalisent de créativité pour répondre aux attentes de clients de plus en plus exigeants et avisés. Les acteurs de l’industrie immobilière ont pleinement conscience des mutations que connaît leur secteur. A toutes ces transformations s’ajoute un contexte de faible rendement et de croissance molle qui, à long terme, créera un marché international immobilier de plus en plus concurrentiel et un besoin en compétences pointues.

Luxembourg : des perspectives positives pour 2016

Grâce à la stabilité politique du pays et une dette publique parmi les plus faibles dans l’UE, l’économie luxembourgeoise est suffisamment solide pour continuer à attirer les investisseurs. La Ville de Luxembourg suit les tendances des métropoles européennes, les acteurs étant avant tout préoccupés par la pénurie des actifs prime, mais elle possède néanmoins ses particularités.

Nous constatons une forte compression du marché résidentiel, qui démontre par là sa résistance. Le rendement a baissé de manière significative durant ces dernières années, mais la pénurie d’actifs prime au niveau mondial a poussé les investisseurs à se tourner vers de nouveaux sites. Nous avons relevé un afflux de capitaux provenant des Etats-Unis, de Chine et d’Inde. En ce qui concerne l’évolution des loyers prime, Luxembourg dépasse des métropoles telles que Francfort, Londres et Paris, avec une augmentation atteignant les 12,5 % entre 2012 et 2015. La tendance pour 2016 demeure à la hausse, et s’explique principalement par une augmentation de la demande liée à une forte croissance démographique , atteste John Ravoisin, associé chez PwC Luxembourg.

Les secteurs alternatifs, qui incluent les data centres et les bureaux satellites, s’avèrent rentables. Compte tenu des ambitions du gouvernement désireux de réaliser des investissements massifs dans les TIC, nous pouvons prétendre que les data centres génèreront de la valeur. Un autre secteur prometteur est celui des bureaux satellites. La saturation des axes routiers au Luxembourg pousse les parties prenantes à construire des immeubles de bureaux le long des frontières afin de réduire les distances à parcourir par les travailleurs , souligne John Ravoisin.

Le développement de certaines zones telles que le Kirchberg, Hamilius ou la Cloche d’Or sont susceptibles d’influencer l’évolution des marchés de détail et résidentiels dans les années à venir.

Le rapport Emerging Trends in Real Estate® Europe 2016 est disponible, en anglais, sur le site de PwC Luxembourg.

Photo : Kees Hage (associé et Global Real Estate Leader chez PwC Luxembourg), Amaury Evrard (associé et Real Estate and Infrastructure Group Leader chez PwC Luxembourg) et John Ravoisin (associé chez PwC Luxembourg).

Communiqué de PwC Luxembourg - www.pwc.lu

Article
Article
Publié le mardi 2 février 2016
Partager sur
Nos partenaires