Greenpeace refuse l'importation d'électricité nucléaire

Greenpeace refuse l’importation d’électricité nucléaire

Des militants de Greenpeace ont installé un nouveau centre d’information sur le nucléaire à Belvaux près du tracé de la ligne haute tension qui devra connecter le réseau français au réseau luxembourgeois. Greenpeace va coordonner ses activités contre le nucléaire et contre l’importation d’électricité nucléaire à partir de cette nouvelle installation en forme d’un fût nucléaire qui a une hauteur de 4 mètres et un diamètre de 5 mètres.

« Ce nouveau centre d’information est un symbole de notre opposition à l’importation de l’énergie nucléaire au Luxembourg et servira également à informer les habitants sur les risques liés à la ligne très haute tension litigeuse de la société Sotel », a déclaré Roger Spautz de Greenpeace.

La construction de la ligne haute tension de 2 x 225 kV - qui devra servir dans une première phase à importer de l’électricité nucléaire française pour alimenter les aciéries électriques d’ArcelorMittal et dans une deuxième phase à connecter le réseau de Creos - a été bloquée avec succès depuis 2005 suite aux interventions juridiques de Greenpeace et des habitants directement concernés par les nuisances de cette ligne.

En 2010, le bourgmestre de la commune de Sanem avait refusé d’accorder une autorisation de construction. Sotel avait introduit un recours contre ce refus et suite à une ordonnance de la Cour administrative en 2012, le bourgmestre a changé d’opinion pour finalement donner feu vert pour le raccordement du réseau français au réseau luxembourgeois et ainsi pour l’importation massive d’électricité nucléaire.

Greenpeace et des habitants concernés ont introduit un recours contre cette autorisation. Un des arguments de la commune de Sanem dans l’affaire en justice est que le projet actuel serait d’utilité publique. Ceci n’est absolument pas le cas comme l’électricité nucléaire importée alimentera le réseau privé de Sotel.

« Cautionner l’importation d’électricité nucléaire à partir de la France remet également en question la crédibilité de la politique anti-nucléaire du gouvernement luxembourgeois qui demande d’un côté la fermeture de la centrale nucléaire de Cattenom et d’un autre côté favorise l’importation d’énergie nucléaire », conclut Roger Spautz.

Greenpeace lance un appel au bourgmestre de la commune de Sanem de retirer l’autorisation pour la construction de la ligne haute tension et de s’engager ainsi contre le nucléaire et pour la protection des habitants.

 

- 1

 

En fin de journée, l’association s’est vue obligée de démonter leur centre d’information suite à un ordre du parquet car le fût était installé sur la voix publique et « gênait les piétons », nous a appris Roger Spautz. Un ordre auquel l’association ne s’est pas opposée bien qu’aucun de ses membres ne la trouvent réellement pertinente. Un démontage que Greenpeace Luxembourg n’espère que temporaire.

- 1

En attendant, sur Internet, la lettre destinée au bourgmestre, pré-remplie et n’attendant plus que la signature des internautes, est toujours en ligne : http://www.greenpeace.org/luxembourg/fr/getinvolved/act/Soutenez-nous-contre-la-ligne-Sotel-et-contre-limportation-delectricite-nucleaire/

Avec Greenpeace Luxembourg / Photos : Greenpeace Luxembourg.com et Florie Colarelli

 

Article
Article
Publié le mardi 9 juillet 2013
Partager sur
Nos partenaires