Espagne : nouvelle réforme du secteur de l'énergie pour réduire les pertes

Espagne : nouvelle réforme du secteur de l’énergie pour réduire les pertes

Le gouvernement espagnol a approuvé, vendredi12 juillet dernier, une réforme du secteur énergétique incluant une hausse de la facture pour les consommateurs et des coupes dans les aides aux entreprises, afin de réduire l’énorme déficit provoqué par la production d’électricité dans ce pays.

« C’est la réforme définitive pour résoudre les problèmes du secteur électrique dans notre pays », a affirmé la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres. « Avec cette réforme structurelle de premier plan, l’objectif est de corriger un déséquilibre clé de notre économie », a-t-elle ajouté.

En effet, le déficit du secteur énergétique espagnol atteint désormais 26 milliards d’euros, en cumulé, en raison de coûts de production bien trop élevés par rapport aux tarifs de l’électricité. Il augmente de 4 milliards chaque année.

« Si nous n’avions rien fait, les deux autres alternatives, en matière d’énergie, étaient la faillite du système ou la hausse des prix, pour le consommateur, de plus de 40% », a assuré le ministre de l’Industrie, José Manuel Soria (photo) .

Le gouvernement conservateur a donc décidé de partager les frais, en réduisant de 2,7 milliards d’euros les aides aux entreprises chargées de la production et du transport d’énergie, en ajoutant une charge de 900 millions au budget de l’Etat et en augmentant les factures d’électricité des Espagnols de 900 millions d’euros.

En particulier, la facture des consommateurs devrait augmenter de 3,2% dans les prochaines semaines, a indiqué le ministre.

Série des taxes imposées

A la Bourse de Madrid, les entreprises énergétiques ont souffert de l’annonce de cette réforme, qui succède à une série de nouvelles taxes imposées au secteur depuis septembre : à 13h13 GMT, l’action d’Acciona, présent dans les énergies renouvelables, chutait de 8,21% à 38,08 euros, tandis que dans le secteur gazier, Enagas perdait 5,49% à 17,745 euros et Gas Natural cédait 6,38% à 14,595 euros.

Le géant énergétique Iberdrola reculait lui de 3,47% à 3,866 euros, Endesa glissait de 4,44% à 16,02 euros et REE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité espagnole) plongeait de 6,03% à 38,96 euros.

L’indice Ibex-35 des principales valeurs perdait à la même heure 2,18%, à 7.855,9 points.

L’Espagne, plongée en récession depuis mi-2011, a promis à Bruxelles d’assainir ses comptes publics, visant notamment un déficit public de 6,5% du PIB en 2013, puis 5,5% en 2014, après 7% en 2012.

Photo : José Manuel Soria, ministre espagnol de l’Industrie par Press Cambrabcn via Wikimedia Commons / Texte AFP

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Publié le vendredi 12 juillet 2013
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