EnR dans l'UE : vers 2020, et surtout au-delà !

EnR dans l’UE : vers 2020, et surtout au-delà !

L’Agence Internationale de l’Energie a publié, fin août, un rapport encourageant quant au bon développement des énergies renouvelables sur l’ensemble de la planète. Malheureusement, prévient également ce rapport, cela pourrait ne pas durer et ne pas suffire pour contrer la hausse du réchauffement climatique. Et l’Europe n’y est pas pour rien.

D’une manière générale, les énergies renouvelables (EnR) progressent partout dans le monde, dans les pays développés comme dans les pays en développement et ça, c’est une bonne nouvelle. Encore mieux, ce n’est pas la seule que nous dévoile l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) dans son rapport sur les énergies propres dans le monde publié à la fin du mois d’août 2014.

Nous retiendrons notamment que les EnR représentent 80% des nouvelles capacités installées pour produire de l’électricité et que, dès 2020, la capacité de production des EnR du monde entier devrait dépasser celles des énergies fossiles. Sur le podium des trois sources d’énergies électriques les plus en hausses on retrouve l’énergie solaire, éolienne et hydraulique.

Au total, l’AIE prévoit une augmentation de 45% de la production d’électricité issue des EnR dans les cinq prochaines années, permettant ainsi à ces énergies vertes de représenter 26% de la production totale d’électricité en 2020, contre 22% en 2013.

Réseau pan-européen

Plus timides, les biocarburants et biomasses (utilisés notamment dans la production de chaleur) devrait également progresser mais de manière moins importante que la production d’énergie verte.

Malheureusement, tout n’est pas tout rose dans le rapport de l’AIE. Si les EnR devraient continuer à prendre leur essor au point de bientôt pouvoir se passer de subventionnement, toujours est-il qu’elles sont fortement dépendantes des « incertitudes politiques et réglementaires ». Des freins qui ne leurs permettront pas d’aider les états à atteindre l’un des plus importants objectifs climatiques : limiter le réchauffement climatique à 2°C.

Sur le banc des accusés, on trouve la Chine, qui, outre des soucis de financement, peine à établir des mesures d’intégration des EnR dans son réseau électrique, tandis que l’Union européenne (UE), elle, « tarde à définir son cadre énergétique » post-2020. Malgré une position de « pionnière dans le développement des énergies renouvelables », comme le rappelle Jean-Louis Bal, président du Syndicat des Energies Renouvelables, l’UE ne s’est pas dotée d’une politique de soutien suffisemment forte en ce qui concerne les biocarburants et aurait bien besoin que ses états membres s’entendent sur la construction d’un réseau pan-européen afin de faciliter l’intégration de la production des EnR.

Précurseure dans la mise en place et la promotion des EnR, l’UE est aujourd’hui rattrappée par des pays en développement qui font figure de meilleurs élèves. Il semble aujourd’hui nécessaire pour elle de revoir sa copie en ce qui concerne l’après Horizon2020, en rendant par exemple les objectifs de ses états membres plus contraignants comme le souhaiterait Jean-Louis Bal.

Photo ©PeterDargatz sur Pixabay

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Publié le jeudi 4 septembre 2014
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