Combat pour la lutte contre le paludisme récompensé !

Combat pour la lutte contre le paludisme récompensé !

Le prix Nobel de médecine récompense cette année trois chercheurs qui ont révolutionné le traitement de maladies parasitaires, le paludisme et certaines filarioses. 

L’ IRD se réjouit qu’à travers ces éminents spécialistes, la lutte contre les maladies tropicales négligées et le paludisme, véritables fléaux dans les pays du Sud, soit mise en lumière.

L’académie suédoise a récompensé l’Irlandais William Campbell et le Japonais Satoshi Omura pour la découverte de l’avermectine, molécule à l’origine d’un médicament (l’ivermectine) permettant de traiter les filarioses, maladies dues à des nématodes (vers ronds), notamment la filariose lymphatique et la cécité des rivières (ou onchocercose).

L’ IRD s’est très tôt engagé dans le combat contre l’onchocercose, responsable actuellement de 500 000 cas de cécité en Afrique. Tout d’abord, en participant au plus haut niveau au programme OCP , programme de lutte contre les vecteurs de la maladie coordonné par l’ OMS et la Banque mondiale . Par la suite, des chercheurs de l’Institut se sont engagés dans d’importants programmes de recherche sur le traitement médical de cette parasitose par l’ivermectine, principal médicament aujourd’hui disponible contre la cécité des rivières. Les résultats obtenus ont permis notamment de définir les conditions d’emploi de l’ivermectine en campagne de masse, d’établir les risques et la gestion d’effets secondaires graves associés à la loase, de rechercher d’éventuelles résistances du parasite au traitement ou encore de mettre en évidence les relations entre onchocercose et épilepsie. Ces études aujourd’hui se poursuivent au sein de l’Unité mixte de recherche TransVIHMI .

Paludisme, un combat sur plusieurs fronts

Le prix Nobel de médecine 2015 récompense également la professeure Youyou Tu de l’Académie de médecine traditionnelle chinoise. La chercheuse a démontré la forte efficacité d’une plante médicinale, l’artémisinine (Artemisia annua), contre le plasmodium, parasite à l’origine du paludisme.

L’ IRD se mobilise depuis plusieurs décennies contre cette maladie infectieuse, responsable de 584 000 décès par an, principalement chez les enfants d’Afrique subsaharienne. Ces recherches pluridisciplinaires sont menées sur plusieurs front pour améliorer le diagnostic, la prévention, les stratégies de lutte antivectorielle et les traitements.

Les travaux de l’ IRD portent notamment sur les thérapies utilisant l’artémisinine. Aujourd’hui, en effet, les combinaisons à base de molécules issues de cette plante constituent le traitement de référence contre le paludisme du fait de résistances acquises par le plasmodium à de nombreuses molécules antérieures comme la chloroquine. Ces études ont récemment conduit à plusieurs avancées, notamment sur l’efficacité d’une multithérapie associant l’artésunate (un dérivé de l’artémisinine) à l’atovaquone-paludrine pour contrecarrer les résistances aux composés d’Artemisia annua.

Source : www.ird.fr

Article
Article
Publié le mardi 13 octobre 2015
Partager sur
Nos partenaires