Chaque minute compte !

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Les Maladies cérébrovasculaires constituent la quatrième cause de décès et la première cause de handicap acquis au Grand-Duché de Luxembourg. En 2012, elles représentaient 7 % de tous les décès. Au Grand-Duché, on estime que 1400 personnes par an sont victimes d’un AVC (=Accident vasculaire cérébral), soit environ 4 personnes par jour. L’une d’elles en mourra, une seconde souffrira d’un handicap sévère.

Les conséquences psychosociales, suite à une perte d’autonomie due à un AVC, sont considérables : nécessité de soins à domicile ou dans un foyer, perte du travail, problèmes financiers, isolement social, dépression, problèmes sexuels, etc.

Comment reconnaître un AVC ?
Un AVC est dû principalement à une obstruction d’un vaisseau sanguin qui empêche le sang d’arriver jusqu’au cerveau.
Le symptôme le plus fréquent d’un AVC est un relâchement soudain accompagné d’une faiblesse musculaire ou paralysie, du visage, d’un bras ou d’une jambe, le plus souvent d’un seul côté.
Parmi les autres symptômes figurent l’apparition brutale des signes suivants :
• Engourdissement, avec perte de sensibilité, du visage, d’un bras ou d’une jambe, particulièrement d’un seul côté ;
• Confusion mentale soudaine, avec difficulté à parler ou à comprendre ;
• Difficulté à voir avec un œil ou les deux yeux, ou vision double soudaine ;
• Difficulté à marcher, vertiges, perte d’équilibre ou de la coordination ;
• Mal de tête intense de cause inconnue ;
• Evanouissement ou perte de connaissance.

Les effets d’un AVC dépendent de la partie du cerveau atteinte et de l’ampleur de la lésion cérébrale. Un AVC peut ne toucher qu’une partie du corps, mais il peut aussi paralyser complètement un côté, ou entraîner une mort subite dans les cas plus graves.

L’élément le plus important dans le traitement aigu de l’AVC est le transfert rapide vers une unité hospitalière neurologique spécialisée (Stroke Unit ou Unité Cérébro-vasculaire) prenant en charge exclusivement les AVC. Dans une telle Unité travaille une équipe spécialement formée et motivée, de neurologues, d’infirmières, de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes, d’orthophonistes et d’assistantes sociales.

Si le transfert vers la Stroke Unit a pu être réalisé rapidement, une thrombolyse pourra être effectuée par un médecin spécialisé : elle vise à dissoudre les caillots sanguins obstruant les artères ; effectuée dans les 3 heures suivant le début des symptômes, elle réussira à minimiser l’extension de la lésion cérébrale et à préserver autant que possible le tissu cérébral environnant.
Ensuite, la surveillance du déficit neurologique, la mise-en-route d’un traitement approprié, le diagnostic des désordres biologiques et physiologiques (glycémie, tension artérielle, bilan lipidique, rythme cardiaque, températur, etc.), ainsi qu’une réhabilitation précoce, avec kinésithérapie, logopédie, ergothérapie, sont essentielles pour que la personne atteinte retrouve au plus vite ses capacités physiques et une communication adéquate. Reconnaître à temps ces signes, c’est sauver des vies, et éviter des handicaps lourds.

Comment prévenir un AVC ?

Plusieurs facteurs entraînant un risque accru d’AVC sont liés aux habitudes de vie :
• Le tabagisme
• Une mauvaise alimentation
• Le manque d’exercice physique

Ces mauvaises habitudes de vie peuvent entraîner des troubles sérieux :
• Tension artérielle trop élevée (=hypertension artérielle)
• Taux trop élevé de glucose sanguin (=hyperglycémie, diabète)
• Taux trop élevé de lipides sanguins (hyperlipidémie)

Ces troubles constituent les principaux facteurs de risque de l’AVC.
En vivant sainement, on peut, dès le jeune âge, éviter que ces facteurs de risque ne s’installent et finissent par occasionner un AVC.

Pour cela, il est essentiel de retenir les recommandations suivantes :
1. Arrêtez de fumer
2. Faites de l’exercice physique au moins pendant _ heure par jour
3. Mangez au moins cinq portions de fruits et de légumes par jour, et limitez la consommation de sel à moins d’une cuillère à café par jour
4. Faites contrôler votre tension artérielle régulièrement
5. Faites contrôler votre taux de glucose sanguin
6. Gardez un poids idéal, en pratiquant régulièrement une activité physique et en mangeant de façon saine et équilibrée
7. Consommez l’alcool avec modération

Dans le but de soutenir les patients ayant subi un AVC dans leur vie quotidienne, l’Association Blëtz, fondée en 2013, répond aux questions qui se posent suite à la maladie, comme p.ex. : Comment continuer à vivre dans mon entourage habituel si ma main ne répond pas comme avant ?, Est-ce que mes amis m’acceptent toujours, même s’ils ne me comprennent pas bien ? ou encore Je ne peux plus conduire parce que je vois moins bien. Puis-je continuer à travailler ?.
L’AVC est une urgence, appeler immédiatement les secours par le 112, c’est sauver de nombreuses vies !
 
Communiqué par le ministère de la Santé // Photo © Blëtz ASBL
 

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Publié le mercredi 5 novembre 2014
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