COP21 : Place aux négociations politiques

COP21 : Place aux négociations politiques

Après les déclarations fortes des 150 chefs d’Etat et de gouvernement réunis lundi 30 novembre, cette première semaine a été consacrée aux négociations techniques. Ces négociations avaient pour objectif de remettre aux décideurs politiques un texte comprenant le moins d’options possibles. A partir de lundi, les ministres de l’Environnement prennent donc la relève afin de trancher les options ouvertes dans l’accord de négociation.

Quelques avancées mais beaucoup reste à faire

Le résultat de la première semaine de négociation au niveau technique comprend certaines avancées : le texte est plus court que le texte initial - 30 pages au lieu de 50 – et, surtout, des passerelles de compromis s’y dessinent. Mais beaucoup reste à faire et le processus ne pourra aboutir que si toutes les parties font preuve d’un réel esprit de compromis.

L’Europe engagée en vue d’un accord ambitieux, crédible et opérationnel

L’Union européenne s’est attachée à jouer le rôle de facilitateur dans le processus de négociation, faisant à la fois montre d’ouverture et de flexibilité. Elle est attentive aux préoccupations des pays en développement et, en particulier, à celles des pays les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique qui, tout comme l’UE ne pourront se satisfaire d’un accord a minima .

Il est également essentiel pour l’UE que cet accord intègre un objectif à long terme qui donne au monde un signal clair sur la direction à prendre. Parce que les premiers engagements des 185 pays qui ont communiqué leurs contributions ne permettront pas de contenir la hausse des températures en-deçà de 2°C, il est impératif que l’accord prévoie leur révision périodique, à la hausse. L’UE insiste enfin pour que cet accord soit légalement contraignant et comprenne un système robuste de vérification des engagements des pays.

Pas d’accord à n’importe quel prix

La réussite de la semaine de négociation politique qui a débuté lundi se jouera notamment sur deux questions clés : la question sur les responsabilités différenciées entre les pays au niveau de leurs engagements et celle sur le financement des mesures contre le dérèglement climatique dans les pays en voie de développement.

L’Union européenne reconnaît le principe de différenciation des engagements en fonction des capacités et des contextes nationaux et au regard de la responsabilité historique des pays développés. Elle tient néanmoins à ce que, dans le respect de ce principe de différenciation, ce nouvel accord soit applicable à tous. En matière de financement, l’UE fait déjà beaucoup : elle a consacré, en 2014, 14,5 milliards d’euros au financement climatique, et a d’ores et déjà pris des engagements ambitieux sur l’avenir.

La ministre de l’Environnement Carole Dieschbourg, qui représente l’Union européenne à la COP21, insiste sur la nécessite d’augmenter le rythme des négociations : Nous avons encore trop de questions ouvertes et il nous faut augmenter la pression. Nous ne sommes pas prêts à souscrire à n’importe quel accord et nous allons nous battre pour un accord ambitieux. Il en va de notre responsabilité commune vis-à-vis des peuples qui souffrent d’ores et déjà des conséquences du changement climatique et vis-à-vis des jeunes générations et de celles qui nous suivront.

Communiqué par le ministère du Développement durable et des Infrastructures

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Publié le mardi 8 décembre 2015
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