6 février : Journée mondiale contre l'excision

6 février : Journée mondiale contre l’excision

Depuis 2012 et sa création par l’ONU, la Journée mondiale contre l’excision permet de mobiliser les consciences contre ce rituel archaïque. Les mutilations génitales féminines (MGF) désignent l’ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes pour des raisons non médicales.

Cette pratique est ancrée culturellement ou motivée pour des raisons religieuses. Ces interventions sont réalisées très souvent sans anesthésie, et dans des conditions sanitaires désastreuses, impliquant très souvent des complications médicales de type infections. Mais d’autres conséquences peuvent briser la vie de ces jeunes filles, d’un point de vue physique et psychologique : douleurs, saignements, problèmes urinaires, menstruels et sexuels, risque lors d’accouchements et risques d’étouffement pour les bébés, traumatismes, dépression, anxiété, stress post-traumatique.

Ces pratiques ont lieu essentiellement en Afrique, dans 27 pays, ainsi qu’en Irak et au Yémen. 130.000 millions d’adolescentes et de femmes vivent aujourd’hui avec une MGF. 70 millions sont menacées de l’être car en âge d’être excisées. D’un pays à l’autre, les jeunes filles sont excisées à différentes périodes de leur vie : entre 10 et 16 ans au Kenya, avant 5 ans au Ghana, au Mali, et au Nigéria !!

Pour lutter contre ce rituel ancestral, différentes actions peuvent être entreprises : sensibilisation à grande échelle, formation des professionnels de santé qui, bien souvent, acceptent encore de pratiquer ces mutilations, collaboration avec les autorités locales, notamment la police, afin de faire respecter la loi. Dans bien des cas, les organisations luttant contre l’excision se heurtent aux praticiens locaux traditionalistes. Parmi elles, une ONG luxembourgeoise, PADEM, a lancé un projet de défense, d’aide et de soutien aux jeunes filles du Sénégal de la région de Matam. Leur projet consiste à sensibiliser la population locale afin de changer les mentalités, à accompagner les victimes d’un point de vue médical, juridique et psycho-social, à créer des comités de veille et d’alerte afin de repérer et protéger les enfants victimes potentielles, et à reconvertir, si besoin de force avec un appui judiciaire et policier, les exciseuses de la région. Ce projet touche plus de 22 000 personnes.

Plus d’infos sur PADEM (Programmes d’Aide et de Développement destinés aux Enfants du Monde) :

PADEM est une organisation non gouvernementale (ONG) visant l’amélioration de la qualité de vie des populations vulnérables, en particulier des enfants, dans les pays en voie de développement, à travers des actions réalisées en collaboration avec d’autres acteurs publics ou privés.

Un accent particulier est mis sur le respect de la culture des populations visées.

PADEM a été créée en 2002, son budget annuel est de 2.5 M€.

ONG agréée par le ministère de la Coopération et de l’Action humanitaire, elle travaille actuellement dans 9 pays (Afrique, Asie et Amérique latine), dans des domaines d’activités variés : infrastructures (habitat, accès à l’eau, latrines), éducation, lutte contre le travail des enfants, formation professionnelle, microfinance, santé publique, aide à l’adaptation au changement climatique.

En 15 ans, 322.000 personnes ont bénéficié de 200 projets menés par PADEM.

Communiqué par PADEM

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Publié le lundi 5 février 2018
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