59 ans d’engagement solidaire de la Fondation Follereau

A l’occasion de son anniversaire, la Fondation Follereau Luxembourg (FFL) célèbre un parcours rare : celui d’une solidarité qui s’incarne chaque jour sur le terrain, au Bénin notamment, où ses équipes mènent des actions essentielles en matière de santé, de formation et de protection de l’enfance. Au moment de souffler ses 59 bougies, la FFL a dévoilé une vidéo retraçant les moments forts de 2025 et rappelé combien le soutien des donateurs reste moteur pour poursuivre sa mission.

Une année d’images et de gratitude

La vidéo diffusée lors de l’événement a mis en lumière les projets réalisés en 2025, les rencontres de terrain et les avancées permises par un engagement collectif jamais démenti. La fondation y glisse un message simple : sans ses bénévoles, partenaires et donateurs, rien de tout cela ne serait possible.

« Grâce à votre soutien, votre implication et votre confiance, la FFL continue de grandir et d’agir là où cela compte le plus », écrit-elle. L’anniversaire devient ainsi un moment de reconnaissance, mais aussi une invitation à poursuivre l’élan, alors que la fin d’année s’accompagne traditionnellement d’une solidarité accrue.

Soutenir les projets au Bénin : un geste concret pour 2025

Pour clôturer l’année, la FFL tient à mettre en avant trois programmes phares menés au Bénin. Trois priorités, trois urgences, trois manières d’avoir un impact direct sur des populations souvent éloignées des services essentiels.

1. Améliorer l’accès aux soins dans les zones rurales

Dans de nombreuses localités béninoises, l’accès aux soins reste un défi quotidien. Les structures sont parfois éloignées, sous-équipées ou difficilement accessibles. Depuis 2013, la FFL et sa représentation locale développent un programme de santé communautaire visant à renforcer la prise en charge des femmes, des enfants et des personnes vulnérables.

En 2024, les résultats sont tangibles :

• Une nouvelle maternité a été inaugurée à Konkondji, et 225 kits bébés ont été distribués pour accompagner les jeunes mères.
• L’offre de soins de proximité a été renforcée dans plusieurs maternités isolées (Kitikpli, Konkondji, Lokpodji).
• Les campagnes de vaccination ont touché 4.300 personnes dans les centres partenaires.
• La prise en charge des personnes vivant avec le VIH s’est poursuivie, avec 285 dépistages, dont 2 positifs.
• La lutte contre la malnutrition a permis d’accompagner 723 enfants, dans un contexte où elle reste responsable de 45 % des décès des moins de cinq ans (Unicef, 2020).
• Les activités d’inclusion ont bénéficié à de nombreuses personnes en situation de handicap, notamment via des séances de rééducation, des kits scolaires et un soutien économique.
• Dix villages ont été sensibilisés aux bonnes pratiques d’hygiène, touchant plus de 3.280 personnes, et des forages ont été construits pour améliorer l’accès à l’eau potable.

Derrière ces chiffres se trouvent des vies transformées : un accouchement sécurisé, un enfant traité à temps, un village entier mieux protégé des maladies évitables.

2. Former les jeunes à un métier d’avenir

Dans un pays où le chômage des jeunes reste élevé, offrir une formation professionnelle représente un levier puissant contre la pauvreté. La Fondation Follereau accompagne depuis plusieurs années le développement de centres d’apprentissage alignés sur les besoins du marché local.

Le Centre de formation professionnelle de Doumè, ouvert aux jeunes de 15 à 22 ans, propose aujourd’hui trois filières : la maçonnerie, l’électricité bâtiment et, depuis 2024, la couture.

Le centre compte 46 élèves répartis entre maçonnerie et électricité, et la nouvelle filière couture – dont l’atelier est en construction – accueillera bientôt de nouveaux apprenants.

L’année 2024 a également marqué :

• La construction de l’atelier de couture, lancée en octobre.
• Des stages professionnels pour les apprenants des deux premières filières, leur permettant d’acquérir une expérience concrète avant leur installation.
• Un suivi médico-social en partenariat avec le centre de santé de Savalou, garantissant un accompagnement global.

Former, c’est donner le pouvoir d’agir localement, de créer son propre emploi et de bâtir un avenir durable.

3. Protéger les enfants victimes de traite

Dans les régions de Djougou et Parakou, la FFL mène depuis plus de dix ans un travail déterminant pour protéger les enfants victimes de trafic, d’exploitation ou d’abandon.

Le phénomène du « confiage », initialement destiné à soutenir les familles pauvres, s’est parfois transformé en porte d’entrée vers l’exploitation. On estime que 52 % des enfants béninois seraient concernés par une forme d’exploitation.

Avec ses partenaires locaux – les ONG PIED et APEMH – la fondation agit dans 16 villages pour offrir protection, prise en charge et réintégration.

En 2024 :

• 168 enfants ont été accueillis dans les centres de séjour et ont bénéficié d’une prise en charge complète (hébergement, repas, soutien social).
• 159 enfants ont pu être réintégrés dans leur famille après enquête sociale.
• 50 enfants de moins de 14 ans ont repris le chemin de l’école, soutenus par des kits scolaires.
• 80 enfants particulièrement vulnérables ont reçu une aide supplémentaire, notamment alimentaire ou en produits d’hygiène.
• 30 jeunes ont rejoint un apprentissage professionnel.
• Des missions de suivi ont été menées tout au long de l’année pour garantir la continuité de l’accompagnement.

Ce travail patient, mené avec les autorités locales, vise à reconstruire des trajectoires de vie et à protéger les enfants d’un cycle qui les prive de leurs droits fondamentaux.

Un appel à la solidarité pour les 59 ans

En célébrant ses 59 ans, la Fondation Follereau Luxembourg rappelle qu’elle ne cesse d’agir au plus près des réalités du terrain. Ses projets évoluent, se renforcent et s’adaptent, mais son ambition reste intacte : défendre la dignité humaine, partout où les besoins sont les plus urgents.

En cette fin d’année, elle invite celles et ceux qui le souhaitent à soutenir ces actions, petites ou grandes, qui transforment durablement des vies.

Texte et photos par la Fondation Follereau Luxembourg