10 ans de plan d'action environnemental de la Ville de Luxembourg

10 ans de plan d’action environnemental de la Ville de Luxembourg

Bilan 2006-2015 et perspectives

Un environnement sain, le développement durable à long terme, la protection et l’économie des ressources naturelles et la protection de la nature : toutes ces thématiques figurent historiquement parmi les grandes priorités de la Ville de Luxembourg. De nombreuses actions environnementales mises en place par le passé ont ainsi fourni une base solide lorsque, il y a dix ans, la Ville a décidé de se doter en sus d’une organisation transversale au sein de l’administration communale afin d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés en matière environnementale, avec à la base la création d’un poste de délégué à l’environnement et l’établissement d’un plan d’action, réajusté au fur et à mesure des bilans écologiques dressés annuellement.

Reposant initialement sur les principes des engagements d’Aalborg +10 établis par les collectivités locales européennes unies dans la Campagne des villes européennes durables et spécifié selon les principes de la politique environnementale des accords de coalition successifs de 2006 et 2011, cet instrument stratégique qu’est le plan d’action environnemental coordonne l’ensemble des programmes d’action de la Ville ainsi que les objectifs chiffrés y attachés. Parmi les faits marquants qui caractérisent l’action environnementale des dix dernières années citons :

  • La préservation de la biodiversité et des biens naturels, notamment par la gestion écoresponsable des 1.055 ha de forêt communale selon les standards FSC et de 18.712 arbres de ville à l’aide d’un cadastre des arbres, la protection des parois rocheuses, patrimoine de la ville et refuges naturels pour diverses espèces animalières, la renonciation aux pesticides dans l’espace public depuis 2009, l’exploitation de ruches communales biologiques ou encore la mise en œuvre de projets participatifs, tels que les jardins communautaires gérés selon des critères écologiques. Par ailleurs, depuis 2011, 12 ha d’espaces verts « biodiversité » ont été créés.
  • La protection de la qualité des eaux potables qui tirent également profit de cette renonciation aux pesticides et de la stabilisation des teneurs en nitrates de par un programme de conseil aux agriculteurs, mené depuis 2007, et la délimitation de zones de protection des sources. En parallèle, la Ville a également investi dans l’assainissement des eaux usées et a contribué à améliorer la qualité biochimique des cours d’eau, grâce notamment à la mise en service en 2012 de la station d’épuration modernisée de Beggen, ou encore l’ouvrage du système LuxFlush et la renaturation de 1.550 m de ruisseaux.

    Il est également à noter que la consommation d’eau par habitant a baissé de 30 % en 10 ans, ce qui montre la volonté des citoyens de s’impliquer activement dans la protection des ressources naturelles.

  • La consommation responsable, se traduisant par des achats durables, locaux, biologiques et équitables et l’utilisation de produits réutilisables et recyclables, comme des gobelets réutilisables lors des grandes manifestations organisées par la Ville. Cet aspect va d’ailleurs de pair avec une optimisation de la gestion des déchets, visant avant tout leur réduction et leur valorisation matérielle et énergétique.

    Sur les 10 dernières années, les quantités de déchets collectés par habitant ont baissé de 32 %. Le taux de recyclage se situe actuellement à 41,2 % alors que les déchets résiduels contribuent à la production d’énergie dans l’usine d’incinération du SIDOR. En 2010, la Ville de Luxembourg a réussi à instaurer la collecte séparée des biodéchets qui servent à produire du biogaz dans des installations de biométhanisation. Ainsi, les campagnes d’information et de sensibilisation menées ces dernières années par la Ville de Luxembourg auprès du grand public et des professionnels ont porté leurs fruits, que ce soit en matière de déchets biodégradables ou de tri correct du verre, du papier ou PMC. Par ailleurs, la Ville continue elle-même de montrer le bon exemple, la majorité des bâtiments communaux (actuellement 83 %) ayant déjà reçu la certification SuperDrecksKëscht® fir Betriber.

  • La mobilité améliorée, notamment par le développement du réseau des transports en commun et du service au client ainsi que l’acquisition de bus électriques ou la mise en place du tram et de mesures en faveur de la mobilité douce. Le but de ces mesures est entre autres d’avoir un impact positif sur le climat à l’échelle planétaire en visant la réduction des émissions CO2 de 40 % d’ici 2030. D’ores et déjà, les effets sont confirmés par une amélioration sensible de la qualité de l’air au centre-ville à partir de 2009.

    Afin d’atteindre les objectifs environnementaux, la Ville a mis en place de nombreuses mesures, dont l’installation de vélos en libre-service en mars 2008 et l’extension du réseau de pistes cyclables sur son territoire (actuellement 156 km), se traduisant par une forte progression de l’utilisation du vélo en milieu urbain, l’apaisement de la circulation par la mise en place de zone 30 km/h dans les différents quartiers de la capitale ou encore l’instauration du système carsharing, permettant aux conducteurs occasionnels de disposer d’une alternative efficace à leur voiture individuelle.

  • Concernant les perspectives pour les années à venir, la lutte contre le réchauffement climatique fixera les priorités de l’action environnementale. À côté de la poursuite des efforts en matière de mobilité respectueuse de l’environnement, une attention particulière est accordée à l’urbanisme durable, notamment grâce à des constructions passives et l’optimisation des performances énergétiques des bâtiments communaux scolaires, sportifs, culturels et administratifs. Afin d’aboutir à cet objectif, il s’agit également de miser davantage sur des sources d’énergies renouvelables telles que l’énergie solaire et la biomasse. Dans ce contexte, et notamment dans le cadre du Pacte climat, la Ville a mis en place un cadastre solaire en juin 2015, fournissant des informations sur le potentiel de l’énergie solaire, photovoltaïque et thermique, exploitable sur chaque toiture des immeubles situés sur son territoire.

Ainsi, pour la Ville, il s’agit d’offrir une haute qualité de vie à ses citoyens actuels et futurs. En l’occurrence, le plan d’action environnemental de la Ville vise non seulement des améliorations immédiates, telles qu’un environnement sain et équilibré, la consommation responsable ou une augmentation de la revalorisation et du recyclage des déchets, mais fixe également des objectifs à long terme, dans sa vision d’un monde plus durable. Dans ce contexte, l’information et la sensibilisation, mais aussi l’implication et la responsabilisation de la société civile importent évidemment à la Ville de Luxembourg, comme l’a bien illustré par exemple la procédure participative pour l’élaboration du nouveau PAG.

Communiqué par la Ville de Luxembourg

Communiqué
Publié le mercredi 25 janvier 2017
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