1,2,3 GO Social : 7 projets continuent l'aventure

1,2,3 GO Social : 7 projets continuent l’aventure

Piloté par Business Initiative, le parcours 1,2,3 GO Social accompagne et forme des porteurs de projets d’entreprises à dimension sociale ou solidaire au Luxembourg. Après plusieurs mois de formation, les jeunes entrepreneurs ont été évalués par un jury, le 23 octobre dernier. Sur les 11 projets présentés, 7 ont été invités à poursuivre l’aventure. Au programme : l’élaboration du business plan. 

« J’ai eu l’occasion a diverses reprises de me prêter à cet exercice. J’avoue que le jury était tout particulièrement humain, ce qui aide à se décontracter. Je finalise actuellement la création de ma structure. C’est mon job que je mets en place. Ce rendez-vous avec le jury est important car vous savez que la suite de votre parcours d’entrepreneur se joue en quelques minutes » explique Ariane Iranpour qui porte le projet Prison Smart. Comme 10 autres entrepreneurs en devenir, la jeune femme a été sélectionnée pour passer devant le jury de 1,2,3 GO Social qui s’est réuni le 23 octobre, à la Banque de Luxembourg. Un moment clé dans le parcours 1,2,3 GO Social, un programme qui a pour objectif d’accompagner des porteurs de projets d’entreprises à dimension sociale ou solidaire au Luxembourg. C’est en effet ce jury qui détermine si les projets présentés méritent d’être encore supportés ou pas. « « En avril dernier, nous avons sélectionné 14 projets qui, depuis, ont bénéficié d’un accompagnement », explique Frédérique Gueth, manager 1,2,3 GO-Business Initiative a.s.b.l qui pilote le parcours 1,2,3 GO Social « concrètement, ces entrepreneurs ont été suivis par des coachs qui les ont aidés à explorer leur marché et à affiner leur projet. Ils ont également pu suivre différentes formations pour enrichir leurs connaissances et compétences ».

Dans ce domaine, les porteurs de projets ont notamment bénéficié de deux workshops particulièrement importants. Le premier s’est déroulé les 7, 8 et 9 mai et le second les 25 et 26 septembre. Deux rendez-vous importants dans la mesure où ces ateliers largement consacrés au dossier d’opportunité, ont été animés par des experts de la Social Factory. Cet « accélérateur d’innovation » est l’incubateur de la Ruche, un espace de travail collaboratif, installé à Paris, qui jouit d’une renommée certaine en matière d’entreprenariat social. Bruno Humbert, le président et co-fondateur de La Ruche s’est personnellement impliqué dans la formation des porteurs projets luxembourgeois. Le spécialiste était d’ailleurs également présent le 23 octobre, lors de la présentation des projets au jury. Ces formations de très grande qualité ont été organisées avec le soutien financier de la Banque de Luxembourg.

15 minutes pour convaincre

A l’issue de ce processus, tous les participants ont déposé un dossier d’opportunité qui a été noté. « Sur les 14 candidats, 11 se sont présentés pour défendre leur projet devant notre jury qui procède à une nouvelle sélection. Il n’y a pas de quotas prédéfinis. Seuls les projets jugés pertinents, continuent l’aventure » précise Frédérique Gueth. L’exercice n’est pas simple pour le jury composé de représentants du monde de l’entreprise à savoir de Brigitte Pochon (Pochon Lawyers & Associates), Marc Binsfeld (Binsfeld), Olivier Mores (Post), Guy Kerger (Mindforest) et Nicolas Dabbaghian (Spear).

Sur les 11 projets, il en a finalement retenu 7 (voir encadré pour les détails). Pour les noter, chacun des membres dispose d’une grille d’évaluation qui porte sur la motivation du porteur de projet, la définition de la problématique sociale, les solutions avancées et le marché, la pertinence du modèle économique, enfin, l’originalité du produit ou du service. Chaque porteur de projet a droit à une dizaine de minutes de présentation suivies de 5 minutes de questions-réponses.

« Ce n’est pas facile car on a forcément plein de choses à dire puisque nous sommes des passionnés. Mais la formation 1,2,3 GO Social nous a aidé à clarifier et à structurer nos idées. On a aujourd’hui, le squelette de notre structure et on peut donc en parler » expliquait Alexandra Michelet de l’association Arti’chok Clown, à l’issue d’une prestation particulièrement dynamique. Il est vrai que jouer les clowns (ils sont au cœur du projet) aident à se mettre en scène. La personnalité, ça compte. « Personnellement, je suis très sensible à cette dimension car tous les entrepreneurs le savent, les choses ne se déroulent finalement jamais comme on l’a programmé au départ. La motivation, l’implication et la détermination sont essentielles pour s’accrocher et se remettre en cause si nécessaire. Il est certain que pour l’instant aucun projet n’est abouti même si tous se sont bien préparés. Ceux qui sont tout particulièrement sensibles à la dimension solidaire et sociale de leur projet se sont attachés à nous délivrer aussi quelques chiffres tandis que ceux qui ont une approche plus business n’ont pas manqué de nous expliquer en quoi leur projet relève aussi de l’économie solidaire et sociale » explique Nicolas Dabbaghian, fondateur de la start-up Spear qui propose du crowdfunding solidaire. « Ces projets sont intéressants. Mais tous les candidats, à des degrés différents, vont effectivement devoir revoir leur copie pour que leur projet tienne davantage la route sur le plan financier. Une entreprise ne dure pas si elle n’est pas rentable. Il ne faut pas qu’ils l’oublient » commente Brigitte Pochon, fondatrice du cabinet d’avocats Pochon Lawyers & Associates.

 

Dernière ligne droite

Les projets écartés ne sont pas de mauvais projets mais le jury a estimé qu’ils n’étaient pas suffisamment mûrs pour entamer la dernière étape du parcours 1,2,3 GO social. « Une phase au cours de laquelle, les entrepreneurs sélectionnés vont plancher sur leur business plan en partenariat avec des coachs. Là encore, des ateliers et des conférences sont programmées » précise Frédérique Gueth. Tout comme de nouvelles évaluations puisque les business plans seront eux aussi notés et jugés. Les meilleurs plans d’affaires auront l’opportunité de se présenter devant un panel d’investisseurs ou de parties prenantes potentielles lors de la grande soirée de clôture du parcours 1,2,3 GO Social, programmée en mars 2015. Les projets les plus séduisants bénéficieront ainsi d’une visibilité accrue qui facilitera leur lancement et leur démarrage. Comme le souligne Ariane Iranpour qui fait partie des projets invités à continuer l’aventure : « Ce parcours est une vraie opportunité pour qui veut réussir ».

 

1,2,3 GO Social

Le 24 novembre 2011, Business Initiative asbl a lancé 1,2,3 GO Social, un dispositif d’accompagnement pour les projets d’entreprises à dimension sociale ou solidaire au Grand-duché de Luxembourg, qui s’intègre dans le plan d’action pour le développement de l’économie solidaire au Luxembourg (PLES-2012).

Concrètement, 1,2,3 GO Social offre un coaching gratuit et personnalisé dans l’élaboration de Business Plans Sociaux pour les porteurs de projets à finalité sociale ou solidaire. Les lauréats pourront présenter leur projet devant des investisseurs potentiels lors de la cérémonie de clôture et bénéficieront d’une visibilité médiatique accrue.

1,2,3 GO Social est soutenu par le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, la Chambre de Commerce Luxembourg, la Banque de Luxembourg et des partenaires méthodologiques tels que l’ULESS, la Social Factory (Paris), Uni.lu, le CRP Tudor, La Fondation Grand-Ducale, Etika a.s.b.l.

 

Business Initiative a.s.b.l.

Créée en 2000 par la Chambre de Commerce Luxembourg, la Fedil Business Federation et Luxinnovation, Business Initiative a.s.b.l. stimule la création d’entreprises innovantes en Grande Région et d’entreprises à finalité sociale et solidaire au Luxembourg. Outre 1,2,3 GO Social, Business Initiative gère et anime également le réseau interrégional 1,2,3 GO composé de 400 experts et entrepreneurs qui accompagnent gratuitement les porteurs de projets innovants dans le cadre du parcours de plans d’affaires 1,2,3 GO et organise également le forum transfrontalier du capital risque Seed4Start. Site internet : www.123gosocial.lu ; www.123go-networking.org ; www.seed4start.org

 

 

Les projets sélectionnés au parcours 1,2,3 GO Social

 

Arti’chok Clown

Porteurs du projet : Iolanda Androni et Alexandra Michelet

Résumé du projet : intervention de clowns ayant pour but de faciliter les rencontres, les échanges et la médiation. Réduire l’isolement et/ou certaines difficultés physiques ou psychiques, créer du lien social.

 

Freeflex+

Porteur du projet : João Silva

Résumé du projet : récupération, revalorisation et location de matériel informatique destiné à des personnes à revenus modérés. En interne, emploi de personnes en réinsertion professionnelle et offre de formations.

 

Il était une fois

Porteur du projet : Valérie Georges-van der Schoor

Résumé du projet : ateliers de lecture multilingues pour enfants et animations autour du livre et de la musique. Faire vivre les langues étrangères présentes au Grand-Duché de Luxembourg en favorisant l’intégration.

 

Lët’z Babies

Porteurs du projet : Sandra Siebenaller et Inge Borghys

Résumé du projet : location et nettoyage de couches lavables et plate-forme de location de matériel et services autour de la petite-enfance. C’est une alternative écologique et économique pour toute famille intéressée à préserver l’environnement et la santé du bébé.

 

Prison Smart

Porteur du projet : Ariane Iranpour

Résumé du projet : accompagnement des détenus qui consiste en une formation spécifiquement conçue pour le milieu carcéral, sur la gestion du stress et de la violence, des dépendances à la drogue, ainsi qu’une aide à la réinsertion.

 

Socialmatter

Porteurs du projet : Lynn Schammel et Giacomo Piovan

Résumé du projet : construire un social lab en commun avec des entreprises, institutions et communautés pour produire autrement en respectant l’environnement et les aspects sociaux et solidaires. Organiser des ateliers autour de causes sociales et environnementales.

 

Terra

Porteur de projet : Pit Reichert

Résumé du projet : créer un centre participatif et interdisciplinaire de production, éducation et de recherche agro-écologiques pour développer un modèle agroalimentaire durable et résilient.

 

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Publié le vendredi 12 décembre 2014
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