Utilisation de l'eau : de la vigilance à la sensibilisation

Utilisation de l’eau : de la vigilance à la sensibilisation

Les précautions concernant les eaux de surface restent nécessaires, mais la phase de vigilance eau potable est levée

La « phase de vigilance » pour l’utilisation de l’eau potable, qui avait été proclamée par le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et l’Administration de la gestion de l’eau le 13 juillet, est levée. La « phase de sensibilisation » reste en vigueur.

Pourquoi ? Après l’entrée en vigueur de la phase de vigilance, les consommations ont effectivement diminué. Le 29 juillet, avec le début du congé collectif, une autre chute importante de la consommation a pu être observée, et ce malgré la persistance des températures très élevées. À l’heure actuelle, les consommations effectives ne justifient plus le maintien de la phase de vigilance au niveau national. En fonction de l’évolution de la météorologie et de la consommation dans les semaines à venir et selon les situations locales, des restrictions pourront s’appliquer et il n’est pas exclu que des phases oranges seront déclarées au niveau communal.

L’appel à la population de limiter dans la mesure du possible la consommation d’eau potable et d’éviter tout gaspillage reste d’actualité. Par ailleurs, il est rappelé que tout prélèvement d’eau de surface reste interdit, même ceux couverts par une autorisation.

Situation inquiétante pour les cours d’eau

Actuellement, on constate une situation inquiétante concernant les débits d’eau. En effet, les faibles précipitations et le temps sec pourraient entrainer des minimas absolus du débit dans les cours d’eau au Luxembourg.

Pour faire le point sur l’impact de la sécheresse sur nos cours d’eau, nous nous appuyons sur plusieurs mesurages. Certains seuils critiques ont été atteints en 2022 − trois semaines plus tôt qu’en 2020, ce qui signifie que des valeurs minimales historiques seront potentiellement atteintes.

L’impact de la sécheresse sur les cours d’eau

Les faibles débits dans nos cours d’eau peuvent engendrer des minimas critiques pour la survie de la faune et la flore du milieu fluvial.

Avec des débits en baisse, la concentration des charges polluantes dans l’eau augmente, étant donné que l’effet de dilution est moindre. En même temps les débits inférieurs signifient aussi que les températures de l’eau atteignent plus rapidement des seuils critiques pour la survie des organismes aquatiques, car il y a moins d’oxygène dissous dans l’eau avec des températures plus élevées. Ces deux facteurs concomitants ont comme conséquence que la qualité de l’eau subit une dégradation sensible. Il s’ensuit que tout prélèvement supplémentaire d’eau devient préjudiciable pour la survie des organismes aquatiques et doit être évité.

Compte tenu de la situation d’étiage actuelle dans les cours d’eau, le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et l’Administration de la gestion de l’eau réitèrent l’interdiction de tout prélèvement d’eau dans les eaux de surface.

Les bons gestes pour l’eau

Arrosage/irrigation : Il est préférable d’irriguer son potager au petit matin ou tard le soir quand le sol est frais. De cette façon, l’on évite une trop grande évaporation, ainsi qu’un choc thermique pour les plantes.

Lavage de véhicules : Laver sa voiture chez soi est une activité très gourmande en eau et fortement déconseillée pendant les périodes de sécheresse. Cependant, l’on peut sans problème utiliser les stations de lavage professionnelles. Celles-ci fonctionnent en circuit fermé et « recyclent » l’eau.

Piscines hors sol : Un grand nombre de modèles de piscines hors sol / gonflables peuvent contenir jusqu’à plusieurs mètres cubes d’eau. Pendant des journées particulièrement chaudes, un grand nombre de citoyens remplissent simultanément leurs piscines et créent ainsi des pics de consommation. De plus, pour des raisons d’hygiène, cette eau doit être changée régulièrement ou traitée à l’aide de produits chimiques, tels que le chlore. Il est fortement recommandé d’utiliser les piscines publiques.

Domicile : Une baignoire remplie représente en moyenne 150 à 200 litres d’eau, alors qu’une douche de 5 minutes représente environ 80 litres d’eau. Il est donc indiqué de privilégier les douches aux bains. La consommation de la douche peut
encore être réduite davantage en coupant l’eau pendant que l’on se savonne.
Prendre l’habitude de ne faire fonctionner le lave-linge et le lave-vaisselle qu’à charge pleine aura un impact positif sur la consommation d’eau et la facture d’électricité.

Sur le site internet de l’Administration de la gestion de l’eau, quelques moyens simples permettant de réduire la consommation d’eau potable à un minimum, peuvent être consultés.

Communiqué par : ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable / Administration de la gestion de l’eau

Lien utile : www.waasser.lu

Communiqué
Publié le vendredi 5 août 2022
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