Un état sain dans un monde sain

Un état sain dans un monde sain

Renouveau de la démocratie, construction de l’avenir, prise de responsabilités à tous les niveaux et préservation d’un environnement sain et d’une bonne qualité de vie sont les quatre axes autour desquels s’articulent les propositions de Déi Greng pour ces élections.

Interview de Sam Tanson, coprésidente du parti.

Quel est le fil conducteur entre les thématiques mises en exergue dans votre programme ?

Notre slogan est plus vert, plus de responsabilités. Cela signifie que la politique doit prendre ses responsabilités face aux citoyens, mais aussi que les citoyens doivent prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leur entourage et de l’environnement.

Transparence et ouverture sont des mots clés dans votre façon d’envisager la gouvernance. Comment ces concepts se traduisent-il ?

Concernant la transparence, une de nos revendications fondamentales est qu’une loi sur le droit à l’information de chaque citoyen soit instaurée.

Par ailleurs, la nécessité d’une définition claire des responsabilités des politiques est apparue ces derniers mois. Nous plaidons pour une réglementation qui dicte les droits et devoirs de chacun et prévoie des sanctions si ces obligations ne sont pas respectées.

Qu’est-ce que cela induit pour les bourgmestres ?

Le fait que leurs attributions tombent sous le coup d’une loi qui est datée pose problème. Beaucoup de domaines aujourd’hui primordiaux, comme la mobilité, ne font pas partie de ce que la loi définit comme compétences communales. Nous proposons d’adapter ces compétences aux réalités actuelles.

Que signifie préparer l’avenir pour les Verts ?

Il faut laisser à nos enfants un environnement, des finances et un système social sains. Cela rejoint la notion de responsabilité dont je parlais tout à l’heure. Nous devons, par exemple, absolument maintenir notre système social, prendre davantage en considération la qualité de l’eau que son prix et garantir à nos enfants une formation adaptée au marché de l’emploi. Le chômage n’est pas une fatalité au Luxembourg.

Au niveau économique, vous misez sur les services et produits locaux, mais encore ?

On ne peut pas ignorer la place financière qui génère un tiers des recettes fiscales. Mais il faut également mettre en valeur les compétences du pays, les PME, l’artisanat et notamment aussi l’agriculture biologique. Nous voyons un grand potentiel dans le développement des technologies liées aux énergies renouvelables où nous pouvons nous situer à la pointe.

En matière d’environnement, comment les Verts se distinguent-ils des autres partis ?

L’environnement a été l’enfant pauvre de la politique ces dernières années. Un exemple parmi de nombreux autres : le gouvernement compte augmenter l’offre de logement en élargissant le périmètre de construction or, à l’heure actuelle, il reste encore beaucoup de terrains constructibles non bâtis qui pourraient être exploités avant de mettre du béton partout. Nous sommes également pour un ministère du Consommateur.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés pour ces élections ?

Nous sommes optimistes, mais réalistes. Nous pouvons espérer nous renforcer avec un siège supplémentaire dans la circonscription Sud et un autre dans l’Est.

Photo ©Marlene Soares pour LG Magazine

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Publié le lundi 14 octobre 2013
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