Qualité de l'air : à la poursuite du dioxyde d'azote

Qualité de l’air : à la poursuite du dioxyde d’azote

« Besser Loft fir méi Liewensqualitéit ». Un air meilleur pour une meilleure qualité de vie. L’Administration de l’environnement, en collaboration avec les communes et la Klima-Agence, a réalisé la 5e campagne de mesurage de NO2, le polluant le plus présent dans l’atmosphère luxembourgeois. Les résultats sont tombés.

D’où vient le NO2 ?

Mais qu’est-ce qui empoisonne votre air ? Le dioxyde d’azote est un polluant provenant des activités de combustion. Le trafic routier est la première d’entre elles. Le chauffage résidentiel et celui des entreprises du tertiaire sont aussi en première ligne.

Par ailleurs, les oxydes d’azotes sont produits en grande quantité par les activités industrielles qui impliquent l’usage de l’acide nitrique, le décapage des métaux à l’acide, l’élaboration de produits chimiques, le soudage (soudage à l’arc et au chalumeau) et la combustion de gaz naturel en présence d’oxygène.

Enfin, il est bon de le rappeler, la fumée de cigarette rejette du dioxyde d’azote.

Dîtes non au NO2

Les risques du NO2 sur la santé sont principalement respiratoires. Les personnes vulnérables sont les plus exposées.

Il entraîne des bronchites, il aggrave les symptômes de l’asthme, il est impliqué dans la diminution de la fonction pulmonaire.

Au-delà de 200 μg/m3, le gaz toxique génère d’importantes inflammations des voies respiratoires.

À terme, une exposition prolongée au dioxyde d’azote accroît le risque de toux, de mauvaise respiration et plus grave encore, de cancer du poumon.

Autre conséquence : le gaz participe à la création des pluies acides qui appauvrissent les milieux naturels et contribuent à la formation de l’ozone troposphérique.

Le dioxyde d’azote est un enjeu majeur de santé publique et d’environnement. Vous pouvez donc juger de la nécessité de prendre des mesures pour le surveiller au mieux et diminuer son impact.

De bons résultats, des efforts à poursuivre

Du 5 janvier 2022 au 21 décembre, dans le cadre du Pacte Climat (Klimapakt), 33 communes ont pris part à la campagne de mesurage de dioxyde d’azote (NO2).

Bonne nouvelle : en 2022, aucun des 112 emplacements de contrôle n’a dépassé la valeur limite de 40 µg/m3.

Néanmoins, quelques localisations montrent des valeurs proches de la zone rouge. Celles-ci se situent dans des positions géographiques étonnamment disparates : Remich, Echternach, Differdange, Esch-sur-Alzette, Hesperange et Ville de Luxembourg.

Quel est donc leur point commun ? Elles sont le long de routes à circulation intense.

Si du point de vue réglementaire, la conformité est actuellement respectée, de l’aveu même de la Ministre Joëlle Welfring, « les efforts pour réduire la pollution de l’air doivent être poursuivis ».

Le ministère, la Klima Agence, comme les communes, n’entendent pas freiner leur lutte vers un air pur.

© Administration de l’environnement

Retrouver un second souffle

En matière de qualité de l’air, le COVID a eu ses effets positifs. « À quelque chose malheur est bon ». Depuis 2018, les moyennes de NO2 ont été en constante baisse avec un pic de salubrité sur les années 2020 et 2021, en pleine pandémie de COVID-19.

Bien sûr, l’arrêt du trafic routier ou de l’activité économique ne sont pas des mesures crédibles sur la durée. Que faire alors ?

La voie est toute tracée. La réduction des émissions passe invariablement par la modernisation du parc automobile. Misons donc sur l’adoption de nouvelles normes européennes de rejets des moteurs thermiques et le remplacement des carburants fossiles par les voitures électriques pour éteindre toutes les velléités du gaz néfaste.

Au Luxembourg, la volonté de l’État et des communes est de pousser le dioxyde d’azote à bout de souffle. La chasse est lancée, elle est mesurée et organisée.

Par Sébastien MICHEL

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Publié le lundi 17 avril 2023
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