PwC Luxembourg : CEO Pulse Poll

PwC Luxembourg : CEO Pulse Poll

Pour les dirigeants, les enjeux centraux des mesures de lutte contre le changement climatique sont la confiance, l’image et les considérations financières à court terme

 54 % des dirigeants revoient leurs investissements stratégiques à la lumière des opportunités offertes par la croissance verte

 Un accord international contraignant sur le climat n’est pas le moteur des mesures de lutte contre le changement climatique par les entreprises

 Le prix et la réglementation de l’énergie sont en tête des préoccupations à court terme

À moins de 100 jours d’un accord mondial sur le climat (COP21, la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris), trois quarts des dirigeants interrogés par PwC déclarent qu’ils mettent au point de nouveaux produits et services destinés à faire face au changement climatique, et un tiers d’entre eux affirment que cela leur permet de développer leurs activités.

Dans le sillage d’une étude internationale menée plus tôt dans l’année, qui révélait que les chefs d’entreprise considèrent qu’il existe aujourd’hui davantage d’opportunités de croissance qu’il y a trois ans, PwC les également interrogés sur les perspectives de croissance dans le contexte du changement climatique.

Les résultats indiquent qu’un groupe émergent de dirigeants de premier plan table sur des perspectives de croissance économique plus larges et mettent en avant des arguments en faveur de mesures de lutte contre le changement climatique fondées sur l’efficacité des coûts, un renforcement de la gestion des risques et de nouveaux débouchés commerciaux.

 Trois dirigeants sur cinq affirment que leurs initiatives sur le changement climatique sont motivées par des retombées favorables pour leur image

 Plus de la moitié d’entre cherchent à créer de la valeur pour leurs actionnaires (53 %) et à renforcer la confiance dans leur société (52 %)

 Ils sont 58 % à déclarer que leur société collabore avec des fournisseurs et des partenaires professionnels (et 55 % avec des consommateurs) en vue de réagir aux risques et aux opportunités que présente le changement climatique

 89 % d’entre eux ont mis en place des mesures d’amélioration de l’efficacité énergétique et 74 % ont fixé des objectifs en matière de recyclage

 61 % d’entre eux ont repensé la façon dont ils contrôlent et gèrent les risques

 Ils sont 49 % à affirmer que leur conseil d’administration aborde la question du changement climatique au moins une fois par an

« 80 % des PDG nous ont expliqué qu’en matière de lutte contre le changement climatique, c’est leur désir de protéger les intérêts des générations futures qui les motive personnellement. Mais si l’on y regarde de plus près, on assiste à l’émergence d’un petit groupe de dirigeants de premier plan qui établissent des liens entre croissance, coûts, risques et valeur actionnariale. Et ils sont bien plus nombreux à être motivés par des considérations d’ordre commercial ou moral et à faire un parallèle entre changement climatique et résultats financiers, en particulier dans le contexte d’un accord ambitieux conclu à la fin de l’année », précise Laurent Rouach, associé et responsable du département Sustainability de PwC Luxembourg.

« Les problèmes à court terme actuels tels que le coût de l’énergie et les préoccupations en matière de réglementation deviendront demain les menaces stratégiques pesant sur la compétitivité et la croissance à long terme. Les conséquences du changement climatique représentent une longue série d’enjeux critiques pour les entreprises aussi divers que le prix des produits, l’énergie, la logistique, l’approvisionnement, les investissements, le recrutement de talents et la fidélisation des clients. »

À moins de 100 jours de la Conférence des Nations Unies sur le climat, la perspective d’un accord international sur le changement climatique semble s’orienter vers un accroissement tant des risques que des opportunités pour les entreprises internationales. L’étude a notamment dégagé les préoccupations suivantes :

En matière de climat, les dirigeants s’inquiètent principalement des conséquences sur le prix de l’énergie (61 %) et du renforcement potentiel des réglementations (56 %)

L’impact à long terme suscite moins d’inquiétude : les retombées sur les chaînes d’approvisionnement et les infrastructures sont citées respectivement par 51 % et 35 % des dirigeants interrogés

Aux yeux des patrons, les principaux moteurs des mesures de lutte contre le changement climatique sont un accroissement de la sensibilisation et de l’engagement du public (80 %) et un cadre politique national clair, cohérent et établi sur le long terme (77 %). En revanche, seuls 46 % d’entre eux estiment qu’un accord contraignant constitue le principal levier d’action au sein de leur secteur. 

« Il est souvent difficile d’établir des liens entre les négociations internationales sur le climat et les enjeux commerciaux quotidiens. Dans la plupart des cas, la réglementation nationale est plus pertinente et plus immédiate. Les dirigeants se concentrent surtout sur le court terme et sur des questions concrètes telles que la réglementation et le comportement des consommateurs. Ainsi, moins de la moitié des patrons voient dans l’accord de Paris un moteur pour leur secteur, malgré son rôle de catalyseur pour la réglementation nationale, et ils sont aussi peu nombreux à établir des liens avec la valeur actionnariale », ajoute Laurent Rouach.

Retrouvez l’ensemble des résultats (en anglais) en cliquant ici http://download.pwc.com/gx/ceo-pulse/climatechange/index.htm

www.pwc.lu

Article
Article
Publié le jeudi 10 septembre 2015
Partager sur
Nos partenaires