Pour le principe de la subsidiarité

Pour le principe de la subsidiarité

Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a participé au Conseil "Agriculture et pêche" qui a eu lieu ce lundi, 20 juillet 2020 à Bruxelles. Il s’agissait de la première réunion physique des ministres depuis le début de la pandémie de COVID-19. L’Allemagne ayant pris la présidence tournante du Conseil de l’UE, la ministre allemande Julia Klöckner a présenté son programme de travail pour le deuxième semestre 2020.

Les ministres ont ensuite débattu sur la stratégie De la ferme à la table qui fait partie de l’initiative du pacte vert pour l’Europe, et dont l’objectif est de rendre les systèmes alimentaires européens plus durables.

Romain Schneider a rappelé ses revendications principales, à savoir le respect du principe de la subsidiarité et d’équité des États membres, ainsi que des spécificités des agricultures nationales : Il n’y aura pas de solution unique, mais des stratégies nationales sur mesure. Les recommandations doivent aussi tenir compte des plans d’action et des objectifs nationaux qui existent déjà, et qui ont fait leurs preuves. Au Luxembourg, la stratégie devra respecter la prédominance d’une agriculture basée sur des pâturages permanents. Enfin le ministre propose que les normes de durabilité européennes soient appliquées aux importations, pour que les futurs accords commerciaux de l’Union soient cohérents avec les priorités et les mesures de la stratégie.

L’architecture verte est certainement une des questions les plus importantes de la réforme de la PAC et elle est étroitement liée à la stratégie De la ferme à la table. Romain Schneider a répété que le Luxembourg reste très attaché à un niveau d’ambition environnemental et climatique élevé et ambitieux pour la PAC, mais souligne qu’ici aussi, l’orientation devra être basée sur la subsidiarité, les spécificités nationales, la performance et les résultats. En ce qui concerne les programmes écologiques et de verdissement, les mesures et engagements agri-environnementaux pluriannuels des agriculteurs sont les plus efficaces quand il s’agit d’atteindre les objectifs environnementaux et climatiques.

Pour un étiquetage bien-être animal des denrées alimentaires

Comment inclure la durabilité, la qualité nutritionnelle et le bien-être animal dans l’étiquetage des denrées alimentaires et soutenir ainsi l’approche De la ferme à la table, telle était la question soulevée par la présidence allemande.

Romain Schneider salue les suggestions actuelles qui visent à améliorer le bien-être animal et les conditions de transport des animaux d’élevage, - une cause que le ministre a défendue à plusieurs reprises par le passé -, mais a mis en garde contre la profusion : Trop d’étiquetages est contreproductif et nuira finalement à la transparence. À Luxembourg, nous comptons justement simplifier la jungle des labels en rationalisant les différents systèmes d’étiquetage.

Le secteur porcin et bovin luxembourgeois impacté par la crise du COVID-19

Les ministres ont analysé l’impact de la crise du COVID-19 sur les marchés agricoles. À Luxembourg, les secteurs porcin et bovin notamment, mais aussi le tourisme et la restauration ont subi les conséquences de la crise COVID-19. Romain Schneider s’est montré préoccupé : Il faudra suivre l’évolution de très près pour obtenir rapidement une vue d’ensemble sur l’évolution des marchés, en particulier si la situation perdure.

Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural
Photo : ©Le Conseil de l’Union européenne / (de g. à dr.) Julia Klöckner, ministre fédérale allemande de l’Alimentation et de l’Agriculture ; Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

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Publié le jeudi 23 juillet 2020
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