Plus que des workshops, des actes de réflexion

Plus que des workshops, des actes de réflexion

Le CIGL Walferdange valorise les êtres autant que les choses. C’est le cas de l’atelier Créaction, qui va de plus en plus vers les entreprises et organisations publiques comme privées. Des ateliers et animations se mettent en place avec des partenaires engagés, sur des thèmes engageants.

On l’a vu récemment, l’atelier Créaction, mû par le CIGL Walferdange, se diversifie de plus en plus en intensifiant ses collaborations et mises en œuvre pour des clients extérieurs, privés ou publics, dans la conception d’espaces et l’upcycling de mobilier notamment, tout en valorisant la formation et les compétences de ses bénéficiaires et en ouvrant les horizons respectifs.

« Cela fait partie de notre façon de voir et de former : construire, c’est échanger et participer, c’est établir des liens, que l’on tisse et qu’on resserre », souligne Lola Artigao, directrice du CIGL Walferdange. « Cette relation doit avoir du sens et doit partager les mêmes valeurs. Nous avons voulu inciter à une autre réflexion qui, au-delà de la conception d’objets ou d’espaces, mène à une vraie réflexion sur la consommation ».

Valorisant pour tout le monde

Les workshops et autres ateliers participatifs s’inscrivent dans ce contexte, en s’appuyant sur l’échange entre prestataires-bénéficiaires, d’une part, et clients, d’autre part, mais aussi sur l’apport mutuel de savoirs et de valeurs.

« Au travers de tout ce que l’on fait, il y a une finalité : ce sont nos bénéficiaires. Ce sont des personnes avec un parcours de vie à reconstruire souvent et qui s’arrêtent pour 2 ans maximum chez nous. Ils ont tous une histoire, parfois douloureuse, mais aussi des talents, des choses à transmettre, dans le même temps où ils sont en apprentissage pour leur intégration ou leur réinsertion ».

Ainsi, quand un lien s’établit avec un client, par exemple dans le cadre d’un travail de création de ses espaces de travail ou d’accueil, il est proposé à ce client de participer au processus, d’aller mettre la main à la pâte et, surtout, à la rencontre de ceux qui font le travail.

« C’est valorisant pour tout le monde. C’est un plus pour nos bénéficiaires, qui montrent ce qu’ils savent faire et transmettent ce qu’ils apportent aux projets, en idées, en astuces, en mise en œuvre de solutions souvent inédites.

C’est aussi un moyen d’expression et d’échange pour eux, au-delà de la langue qu’ils ne maîtrisent pas toujours parfois.

Et nos clients-visiteurs, en participant, voient aussi l’envers du décor et touchent, en amont, dès la fabrication à laquelle ils collaborent, la réalité des objets qui entreront dans leur quotidien ».

S’adapter au public et aux thématiques

Les projets se développent en mode participatif, pédagogique, ludique aussi. « Nous allons volontiers faire des ateliers sur le terrain, on veut porter ce type de démarche, dans les maisons de jeunes ou dans les lycées par exemple, pour sensibiliser à l’upcycling, à la récupération, à la réparation, et montrer ce qu’il est possible de faire concrètement ».

Ce type d’approche colle aussi à la réflexion portée sur l’environnement, lors d’événements ou dans les entreprises.

Ainsi, les équipes de Walferdange ont proposé, lors de l’inauguration d’un parc éolien en septembre dernier, une animation pédagogique pour les enfants : des ateliers autour du vent, de la génération d’électricité, avec de petites expériences simples, ou encore des courses-relais, le tout en n’utilisant que des petits matériaux recyclés.

« On a également animé en juin des ateliers d’upcycling pour les cadres de POST Luxembourg par exemple », poursuit Lola Artigao.

« En fait, on essaie de s’adapter, au public, aux thématiques, toujours dans la notion d’échange et de partage de valeurs ».

Et il se fait que, au CIGL Walferdange, on valorise les choses et les êtres.

Alain Ducat
Photos : Fanny Krackenberger / CIGL Walferdange

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Publié le mercredi 17 novembre 2021
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