Les entreprises, parties prenantes des objectifs de développement durable

Les entreprises, parties prenantes des objectifs de développement durable

Active depuis 10 ans sur les sujets liés à la responsabilité sociétale des entreprises, IMS a récemment publié un rapport intitulé : « Luxembourg : quelles contributions des entreprises aux objectifs de développement durable ? », avec le concours du LISER, de TNS Ilres et du ministère de Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire. Interview de Nancy Thomas, directrice d’IMS Luxembourg.

Pourquoi avoir publié un rapport sur la contribution des entreprises aux objectifs de développement durable (ODD) ?

Les ODD, qui ont été adoptés en 2015, sont maintenant reconnus et utilisés par toutes les parties prenantes. IMS étant un réseau d’entreprises engagées dans le développement durable, il nous semblait essentiel de comprendre quelle contribution elles y apportent, sur quels objectifs elles sont actives au niveau national.

Quel poids les entreprises ont-elles ?

Elles participent à l’économie et à la richesse du pays et doivent donc, à ce titre, être aussi actives que les communes, les ministères, les associations, les mouvements citoyens ou les ONG. Tout cela forme un écosystème dont les différents éléments ne peuvent être considérés indépendamment. Nous devons tous prendre nos responsabilités et agir en collaboration.

À quels niveaux peuvent-elles agir ?

Un salarié est aussi un citoyen. L’entreprise doit donc, à un niveau stratégique, se demander quelles thématiques font sens en considération de son impact social, économique et environnemental. Elle peut travailler sur le bien-être de ses collaborateurs et leur fournir les instruments pour qu’ils puissent s’engager tant au sein de l’entreprise qu’au-delà, en étant acteurs dans la société.

Peut-on citer un exemple d’initiative inspirante ?

Nous venons de lancer le manifeste Zero Single-Use Plastic qu’une trentaine de nos membres ont déjà ratifié. La consommation de plastique est un sujet d’actualité sur lequel les entreprises ont un rôle à jouer. Elles en utilisent chaque jour dans leurs activités, mais peuvent tout à fait décider de changer leurs pratiques et montrer l’exemple en supprimant les gobelets et touillettes à café en plastique par exemple, mais aussi en ayant une réflexion plus profonde sur leurs process de fabrication ou les goodies qu’elles distribuent dans le cadre d’évènements. Il y a beaucoup à faire et cela peut avoir un impact considérable.

Quelles sont les grandes tendances ou les chiffres clés qui ressortent du rapport ?

À travers cette enquête, nous voulions d’abord évaluer le niveau d’engagement de nos membres en matière de RSE. Le questionnaire a été distribué à deux cibles différentes : les responsables RSE et les CEO. Il en résulte que 90 % des CEO considèrent la RSE comme une opportunité de développement pour leur entreprise et que 60 % d’entre eux ont désigné une personne en charge de cette thématique.

Nous voulions également mesurer leur contribution à l’agenda 2030. Deux questions leur ont été posées pour chacun des ODD : est-ce qu’ils pensent qu’il est stratégique pour leur entreprise ? Et est-ce qu’ils pensent qu’il est urgent à traiter au niveau gouvernemental ? Les résultats sont repris sous forme d’une matrice très intéressante et pertinente à analyser, qui est vraiment le fait saillant de cette étude. Quatre sujets en ressortent comme étant prioritaires : l’énergie, la croissance partagée et durable, la consommation et la production responsables, ainsi que l’innovation, l’industrie et les infrastructures.

Mélanie Trélat
Légende photo : Nancy Thomas
Le rapport d’enquête IMS Luxembourg est téléchargeable

Plus d’informations sur www.imslux.lu

Dossier du mois Infogreen « Objectif Terre »

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Publié le mercredi 7 novembre 2018
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