Le côté obscur de la lumière

Le côté obscur de la lumière

LSC Engineering Group a mis en place une cellule « Éclairage » qui réunit des spécialistes du monde de la technique, de l’aménagement des infrastructures, de l’urbanisme et de l’environnement afin de diminuer l’impact lumineux des nouveaux projets.

« Papa, n’y a-t-il pas d’étoiles dans le ciel ? », me demande mon fils de six ans, en nous promenant dans la ville, un soir d’hiver où la nuit tombe généralement tôt et pourtant il ne fait pas si sombre. Il fait froid, le ciel est dégagé, mon fils a cependant raison. Les étoiles sont à peine visibles. La ville est trop illuminée.

Ce phénomène, qui suscite depuis quelque temps une attention accrue de la part des scientifiques et d’autres disciplines, est généralement appelé pollution lumineuse. Selon « Spektrum der Wissenschaften », la pollution lumineuse est un phénomène dans lequel l’obscurité naturelle ne prévaut plus la nuit dans de nombreuses régions du monde, notamment en raison de l’éclairage public, des enseignes lumineuses et de l’éclairage industriel[1]. Cette perte d’obscurité naturelle affecte non seulement la santé humaine, mais a également un impact négatif sur de nombreuses espèces animales et végétales.

La pollution lumineuse au Luxembourg

Au Luxembourg également, il y a une prise de conscience de ce phénomène et de ses effets négatifs. Ainsi, la pollution lumineuse est déjà remise en question et prise en compte dans les études préparatoires aux projets et les évaluations environnementales (évaluation environnementale stratégique (EES), étude des incidences sur l’environnement (EIE)). En particulier dans le cas des biens à protéger « Population et santé humaine » et « Plantes, animaux, biodiversité », la pollution lumineuse ressort régulièrement comme point de conflit dans les études.

Ceci est important, car il est possible de prendre l’éclairage en compte dans les projets les plus divers à un stade précoce, afin d’éviter les effets négatifs d’un éclairage mal conçu/étudié avant l’installation finale des lampadaires et des sources lumineuses. Le ministère de l’Environnement a publié à cet effet en 2018 le guide « Bon éclairage » en extérieur pour le Grand-Duché de Luxembourg[2]. Une impression visuelle de l’intensité de l’éclairage nocturne dans le monde peut notamment être obtenue sur le site Internet https://www.lightpollutionmap.info/.

Les solutions

La technologie LED, déjà largement répandue aujourd’hui, peut contribuer de manière décisive à réduire cette problématique. Les solutions techniques permettant d’atténuer l’intensité lumineuse, de limiter la durée d’éclairage ou de diriger les faisceaux lumineux vers le sol existent déjà et doivent simplement être appliquées et installées aux bons endroits. C’est pourquoi LSC Engineering Group a mis en place une cellule « Éclairage » qui réunit des spécialistes du monde de la technique, de l’aménagement des infrastructures, de l’urbanisme et de l’environnement afin « d’éclairer » sur ce sujet.

Si nous pouvons à l’avenir observer clairement le ciel étoilé en ville, cela reste incertain et plutôt douteux pour l’instant. En revanche, il est certain que l’on est aujourd’hui conscient du problème de la pollution lumineuse et que l’on dispose des moyens techniques permettant de planifier et concevoir un éclairage adapté à son environnement.

Dr. Marco Hümann, Département Environnement, Luxplan, membre de LSC Engineering Group
Portrait photo : ©Luxplan
Légende photo : Intensité d’éclairage nocturne Luxembourg (https://www.lightpollutionmap.info/...)


[1] Spektrum Akademischer Verlag, Heidelberg ; https://www.spektrum.de/lexikon/biologie/lichtverschmutzung/39268
[2] https://environnement.public.lu/dam-assets/actualites/2018/06/Leitfaden-fur-gutes-Licht-im-Aussenraum.pdf
Article paru dans le dossier du mois « Pollutions ? Solutions ! »

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Publié le mardi 3 mai 2022
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