La réduction des déchets est en bonne voie

La réduction des déchets est en bonne voie

La protection de la planète est au cœur de nombreuses réformes. Entreprises comme consommateurs, tous sont conscients qu’il y a encore des efforts à réaliser afin d’améliorer notre environnement et préserver notre futur. Les lois et les actions ne manquent pas d’aller dans la même direction.

En 2021/22, chaque résident luxembourgeois a produit en moyenne 163 kilos de déchets résiduels, soit environ 30 kilos de moins qu’en 2018, année de référence où de nombreuses actions en faveur de la planète ont démarré. Cette évolution est certes encourageante, mais parmi les 103.600 tonnes de déchets générés au total, se trouvent encore environ 50 % de ressources à valoriser.

Cette réduction peut s’expliquer par différents éléments :

  • l’extension du sac bleu (Valorlux) au niveau national à des nouvelles fractions,
  • disponibilité d’une collecte de poubelle bio au niveau national,
  • changement dans le système de taxation,
  • directive UE Single Use Plastics,
  • sensibilisation accrue de la population.

Les plastiques à usage unique (Single Use Plastics) : depuis l’introduction de la directive sur les plastiques à usage unique en 2021 (EZ2019/904) en Europe, certains de ces produits ne peuvent plus être vendus dans l’UE. Cette interdiction se reflète également dans les déchets résiduels, car ils contiennent déjà beaucoup moins de ces produits en plastique. Cependant, beaucoup de ces produits jetables en plastique sont remplacés par des produits jetables fabriqués dans d’autres matériaux (par exemple en bambou, en papier ou en bois) et ceux-ci se retrouvent donc de plus en plus souvent dans les déchets résiduels.

Biodéchets : la part des biodéchets dans les déchets résiduels a baissé de 61,2 kilos à 45,9 kg par personne. Néanmoins, les biodéchets représentent toujours environ 1/3 du poids des déchets résiduels. 19,7% de ces déchets sont des déchets de cuisine non évitables, comme des épluchures, des os, etc. En les éliminant dans la biopoubelle, ceux-ci pourraient encore être valorisés sous forme de biogaz ou de compost. Comme lors des années précédentes, on trouve encore beaucoup de denrées alimentaires dans les déchets résiduels, surtout des produits de boulangerie, mais aussi des aliments encore emballés et non périssables. À ce niveau, une planification plus efficace des courses, une conservation correcte des aliments et une meilleure connaissance de leur durée de conservation permettraient de remédier à cette situation.

Les emballages en général : L’extension du sac bleu (Valorlux) au niveau national pour les films en plastique, pots de yaourt, etc. a entraîné une diminution des emballages plastiques dans les déchets résiduels. Cela est particulièrement visible dans les communes du SIDEC qui ont introduit le sac bleu élargi dès octobre 2019.

Joëlle Welfring s'est rendue à la société Hein Déchets set Valorlux
Joëlle Welfring s’est rendue à la société Hein Déchets set Valorlux - MECDD

A titre d’exemple, au niveau du SIDEC, cette mesure a ainsi permis de réduire les films plastiques de 17,94 kg par habitant à 11,13 kg/E.a et les gobelets de 2,07 kg/E.a à 0,92 kg/E.a.

Capsules de café : l’analyse 2022 a révélé une quantité extrapolée de 887 tonnes de capsules de café, ce qui correspond à environ 55,7 millions de capsules. En 2018 déjà, ce chiffre était d’environ 54,6 millions de capsules – une augmentation donc, et ce malgré la mise en place de systèmes de collecte séparés dans les commerces spécialisés. Une tendance déplorable qui risque de perdurer.

Sacs en papier : Chaque année, on retrouve 3,14 millions de sacs en papier dans les déchets résiduels au Luxembourg. Les sacs en papier propres et peu souillés doivent en outre être déposés dans la collecte de papier. Une meilleure solution : utiliser ses propres cabas et renoncer aux sacs en papier lorsque ce n’est pas absolument nécessaire.

Quelques initiatives à l’honneur

La ministre de l’Environnement, Joëlle Welfring, a récemment tenu à mettre à l’honneur deux solutions pour limiter les déchets.

La Ministre s’est rendue à la société Hein Déchets set Valorlux. Cette dernière transforme les déchets en nouvelles ressources. « Leur travail contribue à réduire la consommation de ressources et donc, l’impact environnemental. Je salue les efforts au quotidien de cette société, mais également des communes avec leurs centres de ressources, mais aussi tous ceux qui tentent de réduire les déchets et de les trier correctement. »

Seconde visite, le « Suessemer Spullkëscht ». Ce « lave-vaisselle géant » est un projet cofinancé avec le ministère de l’Environnement. Il peut laver jusqu’à 3 000 tasses par heure, soit 24 000 en une journée ! « De telles initiatives sont de bons exemples de la manière dont nous pouvons concrètement réduire les déchets lors d’événements grâce à une bonne coopération. Le challenge initial était comment organiser des événements sans déchets dans nos communes pour le plus grand nombre. Tout a commencé dans la commune de Sanem en collaboration avec la CIGL. Depuis, 11 communes bénéficient déjà de ce service. »

- MECDD

Les clubs locaux de ces communes peuvent faire laver leurs grandes quantités de gobelets multi-usages afin qu’ils puissent être réutilisés rapidement pour le prochain événement. « Le Spullkëscht aide à éviter le gaspillage et à économiser les ressources. Cet objectif, ainsi que l’expansion et le développement de telles infrastructures constituent un pilier important dans la mise en œuvre du paquet national de déchets et de ressources. Un grand merci donc à la commune de Sanem et au CIGL pour cette importante initiative ! »

Sébastien Yernaux
Photos : MECDD

Article
Publié le vendredi 1er septembre 2023
Partager sur
Nos partenaires