La hausse de la mortalité liée à la pollution de l'air urbain fait payer un lourd tribut à la société

La hausse de la mortalité liée à la pollution de l’air urbain fait payer un lourd tribut à la société

Du fait des décès prématurés et problèmes de santé qu’elle occasionne, la pollution de l’air urbain coûterait, selon les estimations, 3.500 milliards de dollars par an aux économies avancées, ainsi qu’à la Chine et à l’Inde. Si les pouvoirs publics ne font rien de plus pour limiter les émissions de CO2 des véhicules, ce coût ne cessera de croître, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

Dans les pays de l’OCDE, les transports routiers sont responsables d’environ la moitié des coûts liés à la pollution, les véhicules diesel produisant les émissions les plus nocives. En Chine et en Inde, les gaz d’échappement de véhicules constituent un danger grandissant dans les villes en expansion rapide, où la hausse constante du nombre de voitures et de camions en circulation affaiblit les efforts déployés pour enrayer les émissions des véhicules.

« Le prix que nous payons pour utiliser nos véhicules n’est pas à la mesure des conséquences de cette pratique sur l’environnement et la santé humaine. La lutte contre la pollution atmosphérique requiert une action collective », a déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Ángel Gurría, à Leipzig lorsqu’il a présenté ce rapport à l’occasion du Sommet 2014 du Forum international des transports.

Le rapport The Cost of Air Pollution : Health Impacts of Road Transport chiffre le coût à environ 1.700 milliards de dollars pour la société dans les 34 pays membres de l’OCDE, compte tenu de la valeur que les gens attribuent au fait de ne pas mourir précocement d’un cancer, d’une maladie cardiaque ou de problèmes respiratoires. Ce coût approche 1.400 milliards de dollars en Chine et 500 milliards de dollars en Inde.

« La pollution atmosphérique détruit notre santé et la planète »

Plus de 3,5 millions de personnes meurent chaque année de la pollution de l’air urbain. Entre 2005 et 2010, le taux de mortalité a augmenté de 4% dans le monde, de 5% en Chine et de 12% en Inde.

Le rapport souligne que les pouvoirs publics n’ont aucun argument à faire valoir pour justifier le traitement fiscal préférentiel accordé au diesel. Le rapport préconise également des mesures pour réduire la pollution imputable au transport routier, comme par exemple : durcir les normes d’émission de CO2, étendre les programmes de partage des vélos et des voitures électriques en ville et multiplier les dispositifs de péage routier afin de lutter contre la congestion.

« Du point de vue de l’environnement, rien ne justifie de taxer le diesel moins que l’essence. La pollution atmosphérique détruit notre santé et la planète. L’élimination progressive des incitations fiscales dont le diesel fait l’objet contribuerait à réduire les effets de la pollution sur l’une et l’autre, et permettrait de lutter contre le changement climatique », a déclaré Ángel Gurría.

Communiqué par l’OCDE / Photo ©

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Publié le vendredi 23 mai 2014
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