La biodiversité : le fondement de la vie

La biodiversité : le fondement de la vie

Revendications de natur&ëmwelt aux élections législatives de 2018

Malgré de nombreux efforts, faits aussi bien au niveau national qu’au niveau européen, le recul de la biodiversité reste dramatique. Habitats et espèces cibles sont dans un état préoccupant et la qualité de l’eau, de l’air et du sol demeure rudimentaire. En tant qu’organisation pour la sauvegarde de la nature, nous revendiquons que le nouveau gouvernement prenne au sérieux cette réalité et se mobilise pour la sauvegarde de la biodiversité de manière cohérente et ambitieuse dans tous les domaines. La nature et la diversité des espèces peuvent se développer pleinement à la condition que l’utilité économique, écologique et culturelle de l’environnement et des écosystèmes soit reconnue et considérée.

Non à une croissance sans limites au détriment de la biodiversité ! Nous plaidons pour un aménagement du territoire avec 3 agglomérations.

Le Luxembourg est le pays le plus fragmenté en Europe avec des répercussions graves sur la faune locale et son habitat. Afin d’empêcher un étalement urbain encore plus poussé, il est indispensable de stopper le développement diffus et désordonné actuellement en cours. Il faut ainsi promouvoir un aménagement du territoire avec 3 agglomérations (Luxembourg, Sud et Nordstad). Les industries, les quartiers résidentiels et les lieux d’emplois sont à développer en parallèle et à compléter avec un concept de mobilité adapté aux défis futurs.

Pour une agriculture durable à la fois pour les producteurs,
les consommateurs et l’environnement. 20% d’agriculture biologique d’ici 2025 !

Un changement de paradigme est nécessaire au plan national et au plan européen.
La production alimentaire biologique et régionale, sa valorisation ainsi que sa commercialisation doivent être la priorité de la politique agricole luxembourgeoise. Nous avons besoin d’une agriculture qui octroie une sécurité financière aux producteurs tout en protégeant la nature et le climat. La protection des consommateurs, la santé des citoyens et le bien-être animal sont également à prendre en compte. Pour cette raison, natur&ëmwelt revendique une augmentation de l’agriculture biologique de 4% actuellement à 20% de la surface agricole d’ici 2025.

Nos revendications principales :

Non aux pesticides ! Nous demandons la prohibition immédiate des substances les plus dangereuses et un arrêt définitif de la vente aux utilisateurs privés.

Les pesticides sont à l’origine du recul des espèces sur les surfaces agricoles : 80% des oiseaux menacés ainsi que la population des insectes et des plantes ont baissé respectivement de 1/3 et de la moitié. Par conséquent, l’interdiction immédiate des substances les plus dangereuses et soupçonnées d’être cancérogènes (ex. glyphosate) est par conséquent inéluctable. En parallèle, une stratégie globale pour un abandon le plus rapidement possible des produits phytopharmaceutiques est à développer. L’interdiction de l’usage privé des dites substances doit en outre être mise en place immédiatement afin d’étendre les initiatives déjà prises en ce sens sur le plan communal sur tout le secteur privé.

Les mesures prévues par la directive-cadre sur l’eau sont à mettre en œuvre dans l’objectif d’améliorer la qualité des cours d’eau de manière durable.

La qualité de l’eau, qui se trouve actuellement très dégradée, doit faire l’objet d’une restauration tout en respectant les conditions naturelles de la faune et de la flore. La gestion des eaux usées doit également être adaptée aux exigences actuelles, spécialement en vue du nombre croissant d’habitants aux Luxembourg. Il est souhaitable que le système séparatif qualifié du traitement des eaux usées et pluviales soit mis en place dans tout le pays, que les vieilles canalisations soient assainies et les stations d’épurations mises à jour d’un point de vue technologique.

Tous les plans de gestion pour le réseau Natura 2000 doivent être finalisés et la transposition des mesures doit avancer très rapidement.

Le réseau Natura 2000 basé sur les deux directives européennes « directive habitat » et « directive oiseaux » a récemment été complété pour aboutir à 48 zones classées « habitats » et 18 zones classées « oiseaux ». Cependant, dans son rapport pour les années 2013-2016, l’Observatoire de l’environnement a relevé que 75% des habitats de l’Annexe I sont dans un état non favorable. Les zones protégées doivent donc être préservées de manière conséquente et effective par des prescriptions légales contraignantes afin d’améliorer les habitats des espèces cibles dont la population ne doit connaître aucune détérioration.

Énergie renouvelable : oui.
Aux dépens de la protection de la nature : non !

Alors que le changement climatique impose ses effets néfastes, il est urgent de mettre en œuvre les initiatives en faveur du climat décidées dans le cadre de l’accord signé lors de la COP21. Néanmoins, ces mesures ne doivent en aucun cas contrarier la sauvegarde de la nature, mais au contraire protéger la biodiversité de façon durable. Ainsi, des mesures d’économie énergétique sont une priorité absolue, car elles contribuent efficacement à cette durabilité et doivent donc faire l’objet de campagnes de sensibilisation.

Communiqué par natur&ëmwelt

Pour en savoir plus :

Kontakt :
natur&ëmwelt a.s.b.l. 5, route de Luxembourg L-1899 Kockelscheuer
Tel. : +352 29 04 04 - 1
Fax : +352 29 05 04
secretariat@naturemwelt.lu
www.naturemwelt.lu

Article
Communiqué
Publié le lundi 23 avril 2018
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