L'étendue de glace de mer en Antarctique atteint un nouveau record minimal

L’étendue de glace de mer en Antarctique atteint un nouveau record minimal

Le Service Copernicus pour le changement climatique, mis en œuvre par le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme pour le compte de la Commission européenne, publie des bulletins climatiques mensuels rendant compte des changements observés dans la température de l’air à la surface de la terre, la couverture de glace de mer et les variables hydrologiques.

Anomalie de température de l’air en surface pour le mois de février 2023 par rapport à la moyenne du mois de février pour la période 1991-2020. Source des données : ERA5. Crédit : Copernicus Climate Change Service/ECMWF.

Tous les résultats rapportés sont basés sur des analyses informatiques utilisant des milliards de mesures provenant de satellites, de bateaux, d’avions et de stations météorologiques situés dans le monde entier.

Cet hivers est le deuxième le plus chaud jamais enregistré en Europe et l’étendue de glace de mer en Antarctique atteint un nouveau record minimal

Février 2023 – temperatures :

  • Le mois de février 2023 a été le cinquième plus chaud au niveau mondial
  • La majeure partie de l’Europe a connu des températures supérieures à la moyenne, en particulier le nord de la Norvège et de la Suède, ainsi que la région du Svalbard.
  • L’est des États-Unis, le nord de la Russie, le Pakistan et l’Inde ont connu des températures supérieures à la moyenne.
  • La péninsule ibérique, la Turquie, l’ouest des États-Unis, le Canada, le nord-est de la Russie et le nord de l’Australie ont connu des températures inférieures à la moyenne.

Février 2023 - Faits marquants concernant la glace de mer :

  • La glace de mer de l’Antarctique a atteint son étendue mensuelle la plus faible dans des données satellitaires enregistrées, à 34% en dessous de la moyenne pour février, battant le précédent record de février 2017.
  • L’étendue quotidienne de la glace de mer en Antarctique a également atteint un minimum historique, dépassant le précédent record établi en février 2022.
  • Les concentrations de glace de mer étaient très inférieures à la moyenne dans tous les secteurs de l’océan Austral.
  • L’étendue de la glace de mer dans l’Arctique était de 4 % inférieure à la moyenne, se classant au deuxième rang des mois de février les plus bas dans les données satellitaires enregistrées, conjointement avec les mois de février 2016 et 2017.
  • Les concentrations de glace de mer dans l’Arctique ont été très inférieures à la moyenne dans la mer de Barents et la région du Svalbard

Série chronologique des anomalies mensuelles moyennes de l’étendue de la glace de mer antarctique pour tous les mois de février de 1979 à 2023. Les anomalies sont exprimées en pourcentage de la moyenne de février pour la période 1991-2020. Source des données : EUMETSAT OSI SAF Sea Ice Index v2.1. Crédit : Copernicus Climate Change Service/ECMWF/EUMETSAT.

Samantha Burgess, directrice adjointe de C3S, explique : « Nos dernières données montrent que la glace de mer de l’Antarctique a atteint son niveau le plus bas depuis 45 ans que les données satellitaires sont enregistrées. Ces conditions de faible glace de mer peuvent avoir des implications importantes pour la stabilité des plateaux de glace de l’Antarctique et, en fin de compte, pour l’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale. Les calottes glaciaires polaires sont un indicateur sensible de la crise climatique et il est important de suivre de près les changements qui s’y produisent. »

Série chronologique de l’étendue quotidienne de la glace de mer en Antarctique pour 2017 (bleu), 2021 (jaune), 2022 (rouge) et 2023 (noir). Le graphique montre en nuances de gris la médiane quotidienne (ligne continue), l’écart interdécile (ombrage clair) et l’écart interquartile (ombrage foncé) au cours de la période 1991-2020, ainsi que le minimum et le maximum quotidiens au cours de la période 1979-2022 (lignes pointillées). Source des données : EUMETSAT OSI SAF Sea Ice Index v2.1. Crédit : C3S/ECMWF/EUMETSAT.

Faits marquants hydrologiques pour février 2023 :

  • En février 2023, la majeure partie de l’Europe occidentale et méridionale a connu des conditions plus sèches que la moyenne, et plusieurs régions ont enregistré des niveaux records d’humidité du sol.
  • En dehors de l’Europe, le sud des États-Unis, certaines régions de Russie, l’Asie centrale et orientale, le nord de l’Australie, le sud du Brésil, le sud-est de l’Afrique et la Nouvelle-Zélande ont connu des conditions plus humides que la moyenne. Dans de nombreux cas, de fortes précipitations, parfois associées à des cyclones, ont provoqué des inondations.
  • Parmi les régions plus sèches que la moyenne, on trouve certaines parties de l’Amérique du Sud, qui ont connu la sécheresse et des incendies de forêt, ainsi que le sud de l’Australie et l’ouest de l’Afrique australe.

Anomalies des précipitations, de l’humidité relative de l’air de surface, de la teneur en eau volumétrique des 7 premiers centimètres du sol et de la température de l’air de surface pour février 2023 par rapport aux moyennes de février pour la période 1991-2020. Le gris plus foncé indique les endroits où l’humidité du sol n’est pas représentée en raison d’une couverture de glace ou de précipitations climatologiquement faibles. Source des données : ERA5 Crédit : Copernicus Climate Change Service/ECMWF.

Hiver boréal 2022/2023

  • Cet hiver a été le deuxième plus chaud jamais enregistré en Europe, avec des températures nettement supérieures à la moyenne en Europe de l’Est et dans certaines parties de l’Europe du Nord-Est
  • L’hiver boréal a été plus sec que la moyenne dans une grande partie de l’Europe occidentale et du sud-est, ainsi que dans certaines régions de la Russie. Des conditions plus humides que la moyenne se sont installées sur certaines parties de la péninsule ibérique et dans une vaste région du sud-ouest au nord-est du continent.
  • L’ouest de l’Amérique du Nord, l’ouest de la Russie, une partie de l’Asie centrale, le nord de l’Australie, le sud du Brésil et le sud de l’Afrique ont également connu des conditions plus humides que la moyenne. Les régions plus sèches que la moyenne comprenaient le Mexique, la majeure partie de l’Asie centrale, la Corne de l’Afrique, le sud de l’Australie et une grande partie de l’Amérique du Sud.

Le matériel vidéo accompagnant les cartes est disponible ici.

De plus amples informations sur les variables climatiques du mois de février et les mises à jour climatiques des mois précédents ainsi que des graphiques haute résolution et la vidéo peuvent être téléchargés ici.

Les réponses aux questions fréquemment posées concernant la surveillance des températures se trouvent ici.

Informations sur l’ensemble des données C3S et la façon dont elles sont compilées  :

Les cartes et les données relatives à la température et à l’hydrologie proviennent de l’ensemble de données ERA5 du C3S du CEPMMT.

Les cartes et les données relatives à la glace de mer sont issues d’une combinaison d’informations provenant d’ERA5, ainsi que de l’indice de glace de mer v2.1 de l’OSI SAF d’EUMETSAT, de la concentration de glace de mer CDR/ICDR v2 et de données accélérées fournies sur demande par l’OSI SAF.

La moyenne de la zone régionale citée ici correspond aux limites suivantes de longitude/latitude :

  • Globe, 180W-180E, 90S-90N. sur la surface globale.
  • Europe, 25W-40E, 34N-72N, uniquement sur les surfaces terrestres.

Pour plus d’informations, veuillez cliquer ici.

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Publié le vendredi 10 mars 2023
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