L'Artisanat - un partenaire fiable au cœur de la société luxembourgeoise

L’Artisanat - un partenaire fiable au cœur de la société luxembourgeoise

Le 9 janvier, le président de la Chambre des Métiers, Tom Oberweis, et le président de la Fédération des Artisans, Michel Reckinger, ont invité le monde politique et économique à leur traditionnel « Pot des Présidents ».

Pour le président de la Chambre des Métiers, qui s’est exprimé au nom des deux organisations, il est essentiel de profiter de la bonne situation conjoncturelle pour préparer l’avenir. Ceci présuppose des finances publiques durables alors que le Luxembourg ne sera pas à l’abri des effets négatifs d’une future crise économique ou financière. L’Artisanat, qui se caractérise par sa durabilité et sa fiabilité à travers son enracinement local et régional, et sa capacité d’adaptation aux évolutions socio-économiques se trouve au cœur de la société luxembourgeoise et constitue dès lors un partenaire de choix pour construire l’avenir. Dans ce contexte, il est important d’investir dans les compétences des jeunes et donc dans l’éducation et une formation professionnelle performante.

L’évolution positive de l’Artisanat s’explique en grande partie par le dynamisme et la compétence de ses chefs d’entreprises. Mais le secteur a aussi besoin d’un cadre réglementaire adapté aux besoins des PME.

L’année 2017 a connu des initiatives favorables pour le secteur telles que la réforme fiscale qui a permis de stimuler le pouvoir d’achat des clients et d’alléger la charge fiscale des entreprises artisanales et les aides annoncées à l’investissement. De plus, le « Pakt Pro Artisanat » représente un partenariat politique important permettant la mise en place de mesures concrètes par la Chambre des Métiers et par la Fédération des Artisans notamment pour accompagner les entreprises dans le cadre de la transition digitale.

Le président Tom Oberweis regrette en revanche que sur d’autres sujets, l’Artisanat n’a pas été entendu ou reste en attente à ce que les bonnes décisions soient prises pour contribuer au renforcement du secteur sur le long terme. Ainsi, la loi-cadre sur l’organisation du temps de travail ne va pas manquer d’affecter négativement l’organisation des PME artisanales. Par ailleurs, l’Artisanat demande à ce que les dispositions actuellement en discussion concernant le maintien intégral de la rémunération en cas de maladie (« Lohnfortzahlung ») soit ficelé de sorte à répondre aux besoins des petites et moyennes entreprises.

Le président de la Chambre des Métiers émet par ailleurs de fortes réserves par rapport à une augmentation du salaire social minimum qui ferait abstraction de la productivité et du faible niveau de rentabilité des entreprises du secteur. Une fixation politique du salaire social minimum ne manquerait pas de déstabiliser bon nombre de PME artisanales et leurs salariés. Le phénomène de pauvreté dans notre pays ne se résoudra pas via une augmentation du salaire social minimum mais passe par une politique sociale plus sélective permettant entre autres l’accès à un logement aux personnes dans le besoin.

La problématique de l’aménagement du territoire, nécessitant une conciliation entre les besoins du secteur de l’Artisanat en zones d’activités et la volonté de préservation de la nature reste un éternel chantier. S’il juge positif que 65 millions d’euros sont inscrits dans le budget de l’État 2018 pour l’acquisition de terrains destinés à l’implantation d’entreprises, Tom Oberweis déplore que la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire et les plans sectoriels se fassent toujours attendre, ce qui constitue un frein à l’investissement et au développement pour les PME artisanales.

Enfin, la problématique du logement, devrait être considérée comme une urgence nationale par le gouvernement et par conséquent être enfin traitée comme telle.

Plus qu’une « Start-up Nation » fréquemment thématisée dans les discours politiques, le Luxembourg est avant tout une « Nation PME » composée d’entreprises familiales, actives au niveau local et régional pour lesquelles un cadre adapté spécifique est très important. Dans les discussions et réflexions menées dans le contexte de la Troisième révolution industrielle, le président de la Chambre des Métiers s’attend à ce que la politique fixe un cadre visant à garantir une situation de concurrence équitable avec les mêmes obligations (notamment en termes de cotisations sociales et de fiscalité) pour l’économie virtuelle et pour l’économie dite traditionnelle comme l’Artisanat.

De son côté et pour mieux répondre aux attentes de l’Artisanat, la Chambre des Métiers s’est donnée en 2016 une nouvelle stratégie visant à proposer des services innovants susceptibles de répondre aux besoins futurs du secteur et de représenter encore mieux les intérêts de l’Artisanat sur la scène politique nationale et européenne.

En guise de conclusion, Monsieur Oberweis a tenu de lancer un appel aux responsables politiques de valoriser l’Artisanat, surtout auprès des jeunes, et de soutenir ainsi un secteur dynamique suivant la devise « Let’s make Handwierk happen ! » Tout ce qui est bon pour l’Artisanat est bon pour le pays et vice-versa.

Lors du Pot des Présidents la Chambre des Métiers et la Fédération des Artisans tiennent à soutenir financièrement une œuvre sociale. Cette année, les deux présidents ont attribué ce don à l’Asbl « Médecins sans frontières Luxembourg », dont la mission consiste dans la sensibilisation de la population aux problématiques humanitaires, l’encadrement des volontaires MSF sur le terrain, les recherches opérationnelles et la collecte de fonds nécessaires au financement des opérations.

Communiqué par la Chambre des Métiers et la Fédération des Artisans

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Publié le jeudi 11 janvier 2018
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