Expression against Excision

Expression against Excision

La musique pour le respect de la dignité des femmes africaines

Le 25 novembre, nous célébrions la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L’occasion de rappeler qu’aujourd’hui encore, 200 millions de femmes et de filles sont victimes de mutilations génitales féminines (MGF) dans le monde. 8.000 filles sont excisées chaque jour, soit une fillette toutes les 11 secondes.

L’excision est une pratique traditionnelle qui comporte de nombreux risques pour les filles lorsqu’elle est pratiquée, pour les femmes lors de l‘accouchement, ainsi que pour les bébés.

Elle est toujours pratiquée dans au moins 28 pays africains, dont le Mali et le Burkina Faso où la Fondation Follereau est présente. Au Mali, on estime que 89 % des filles sont excisées. Au Burkina Faso, malgré le vote d’une loi qui condamne la pratique, 76 % des filles sont toujours concernées.

La Fondation Follereau s’engage pour la protection de ces fillettes et de ces femmes, aux côtés de ses partenaires locaux COFESFA au Mali et AAB-FFL* au Burkina Faso, en soutenant des projets de sensibilisation sur les conséquences des MGF, de prise en charge psychologique et chirurgicale des victimes, ainsi que de réorientation des exciseuses traditionnelles vers de nouvelles opportunités professionnelles génératrices de revenus afin qu’elles abandonnent la pratique.

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Instaurée depuis des millénaires comme une pratique ancestrale, l’excision constitue pour de nombreuses communautés un rite de passage de l’enfance vers l’âge adulte. Bien que ses origines soient inconnues, certains y voient un protocole de purification qui permet ensuite à la future femme de se marier. Soucieux de voir leurs filles exclues de la communauté et ne pas trouver d’époux, de nombreux parents perpétuent cette tradition en pensant garantir ainsi l’avenir de leurs filles. Il est donc nécessaire de déconstruire les mythes qui entourent la pratique pour lui ôter son statut de norme sociale.

Khadhy Sanogo, responsable du projet au Mali, raconte « les femmes elles-mêmes n’ont pas conscience la plupart du temps que leurs douleurs et les difficultés dans leur couple sont liées aux séquelles de l’excision », une vraie prise de conscience est donc nécessaire. La plupart des personnes ayant bénéficié du projet déclarent, après avoir pris connaissance des dégâts causés par l’excision, tels que les hémorragies, les difficultés urinaires, gynécologiques, les douleurs lors des rapports sexuels, les fistules ou autres complications au moment de l’accouchement, qu’ils ne l’auraient pas autorisée s’ils avaient su tout ça avant.

Alors que l’excision a tendance à être pratiquée sur des fillettes de plus en plus jeunes, il est urgent de générer un effort collectif pour laisser cette pratique disparaître, et s’interroger sur le sort que la société veut réserver à ses femmes.

Dans le cadre de sa lutte contre les MGF, la Fondation Follereau organise un concert engagé pour le respect de la dignitié des femmes africaines. L’occasion de s’informer davantage sur cette problématique, tout en profitant des rythmes Afrobeat de Modestine Ekete et de Bachir Sanogo. Rendez-vous à la BananneFabrik (Bonnevoie) le 8 décembre prochain, à partir de 18h30.

Entrée gratuite – Réservation conseillée : (+352) 44 66 06 31 – presse@ffl.lu OU via notre site internet www.ffl.lu/

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Au plaisir de vous y retrouver !

Note : * COFESFA (Collectif des Femmes pour l’Education, la Santé Familiale et l’Assainissement) - AAB-FFL (Association des amis burkinabés de la Fondation Follereau Luxembourg)

Crédit photo : Thierry Winn

Communiqué par la Fondation Follereau

Communiqué
Publié le lundi 5 décembre 2016
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