Et si nous limitions nos achats selon leur empreinte carbone ?

Et si nous limitions nos achats selon leur empreinte carbone ?

Une start-up fintech suédoise a développé une carte de crédit qui calcule l’empreinte carbone de nos achats.

Tel est le message que recevra un consommateur un peu trop dépensier. Du moins s’il a opté pour la Black Card de Doconomy, une MasterCard un peu particulière. Son détenteur a la possibilité de définir un plafond de carbone à « dépenser », et une fois celui-ci atteint, ses achats seront bloqués.

C’est bien sûr le cas extrême. Avec la version blanche (subtilement nommée White Card), l’acheteur recevra simplement une alerte précisant l’empreinte carbone de son achat via une app connectée. Libre à lui de poursuivre ou non ses dépenses…

La start-up fintech vise à « fournir les outils digitaux pour aider à utiliser l’argent comme un outil de changement positif pour le climat ». Pour mesurer l’impact des achats (en devise et en kilos), elle utilise The Aland Index, développé par le groupe finlandais Ålandsbanken. Le consommateur voit automatiquement comment ses choix affectent le climat et est incité à compenser ses dépenses carbones en investissant dans des projets certifiés des Nations Unies (partenaire de Doconomy) ou dans des fonds durables.

« Nous ne pouvons pas continuer à consommer toutes les ressources de la terre comme nous le faisons actuellement. Nous voulons faire la transition entre une économie qui a fermé les yeux face aux impacts sur le climat vers ce qu’on appelle Doconomy, qui le place au centre. Il est temps d’agir et chacun peut revoir sa propre consommation et analyser comment son argent peut provoquer un changement positif », explique Nathalie Green, CEO de Doconomy.

L’offre de mobile banking et de carte de crédit compte être compétitive afin de proposer une réelle alternative aux solutions actuelles qui poussent vers l’achat au lieu de le limiter à ce qui est raisonnable. Il faudra encore patienter avant de pouvoir commander sa White ou Black Card, elle-même est biosourcée et imprimée avec Air Ink, une encre créée à partir de la pollution des véhicules. Les Suédois pourront se la procurer à l’automne et l’entreprise réfléchira alors à d’autres marchés, mais envisage déjà d’étendre son activité au Royaume-Uni, à l’Allemagne et à la France.

Marie-Astrid Heyde
Article issu du dossier du mois Infogreen « Actifs Alternatifs »

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Publié le vendredi 16 août 2019
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