Engagement pour la protection de la nature et le climat !

Engagement pour la protection de la nature et le climat !

La crise du climat et de la biodiversité ne souffre plus d’aucun doute, entre les preuves scientifiques et ce que chacun d’entre nous, même ici au Luxembourg, expérimente au quotidien – la chaleur en été, les hivers tempérés, les tempêtes et inondations, sans parler des catastrophes apocalyptiques ailleurs dans le monde.

Raymond Aendekerk, directeur Greenpeace Luxembourg

En ce qui concerne la biodiversité, les scientifiques et les ONGs de protection de la nature parlent très clairement depuis des décennies d’une extinction massive de la flore et de la faune partout sur la planète et y compris chez nous, au Luxembourg. Pourtant, protéger la biodiversité, c’est protéger notre planète, humains compris !

Saviez-vous, par exemple, que les baleines contribuent de façon essentielle au stockage du carbone dans les océans ? Leurs migrations annuelles, longues de plusieurs milliers de kilomètres, contribuent à disperser, avec leurs excréments, des substances essentielles pour la croissance du phytoplancton. Ce plancton végétal est non seulement à l’origine de la production d’une grande quantité de l’oxygène que l’on respire, mais permet aussi de capturer des milliards de tonnes de CO2 de notre atmosphère. Pourtant, notre modèle économique n’a jamais vraiment pris la protection de la nature au sérieux, bien que cela change lentement : le Fonds monétaire international (FMI) lui-même a proposé d’intégrer la protection des baleines dans l’accord de Paris !

Mais la mer n’est pas le seul endroit qui nécessite d’être protégé. Plus notre agriculture et nos modes de production – et donc notre alimentation – seront variés, diversifiés, plus nous serons résilients aux changements climatiques. Les légumineuses, comme les différentes espèces de trèfles dans nos pâturages, ont la capacité, en symbiose avec des bactéries, de transformer l’azote contenu dans l’air pour leur besoin. Ainsi, en utilisant des engrais d’azote produits eux-mêmes, nos agricultures pourraient se passer des engrais chimiques produits grâce aux énergies fossiles et, à terme, éviter la disparition des légumineuses et de la biodiversité agricole à cause des changements climatiques et des produits phytosanitaires. Et ces exemples pratiques n’évoquent même pas la beauté de la nature, son esthétique, l’inspiration qu’elle représente pour nous et les artistes.

À vrai dire, la peur de voir la nature disparaître, le fondement de la vie, et de ne pas survivre dans un climat trop chaud, est une posture très égoïste de l’espèce humaine. Comme le disait l’humoriste Georges Carlin “The planet is fine, but we are fucked” (La planète va bien, mais nous sommes foutus). La planète se remettra des changements ; mais nous, l’humanité, nous ferons partie des milliers et des milliers d’espèces qui s’éteindront. Alors il est temps de changer de paradigme dans tous les domaines, d’adopter un nouveau mode de vie ainsi qu’une économie de bien commun, qui respectera la nature et nos ressources naturelles limitées.

Un engagement collectif de masse est indispensable à la restauration des dégâts déjà conséquents. Une conscience globale de la nécessité de construire un futur vert et durable existe déjà particulièrement chez les jeunes partout à travers le monde, mais aussi chez les plus âgés. Pour résister aux forces de destruction à l’œuvre partout dans le monde, engagez-vous dans votre vie quotidienne et soutenez des ONGs comme Greenpeace, active pour la planète depuis presque 50 ans. Nos adhérents nous soutiennent dans notre engagement pour la protection du climat, des océans et des forêts de la biodiversité, pour une agriculture durable et résiliente et dans notre lutte contre le nucléaire.

Article tiré du dossier du mois Infogreen « Nature Humaine »

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Publié le mercredi 8 avril 2020
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