Consommez mieux grâce à l'éco-score

Consommez mieux grâce à l’éco-score

La révolution environnementale est en marche dans les produits de consommation !

Communication environnementale objective et fiable, démarche RSE qui s’étend jusqu’au produit fini, affichage environnemental bientôt obligatoire... L’évaluation environnementale des produits de consommation devient un must-have avant leur mise sur le marché.

Pour afficher le score environnemental de nos vêtements, de nos meubles ou de nos produits de beauté, il faut d’abord le mesurer, et l’intégrer dans un format harmonisé et compréhensible.

C’est la mission que s’est donnée L’Empreinte : accompagner les marques dans l’évaluation et l’affichage environnemental des produits de consommation non alimentaires. À l’avant-garde des tendances, le secteur de la Mode est concerné en priorité.

« Nous sommes un moteur de calcul et une plateforme en mode SaaS qui se base sur la méthodologie européenne PEF (Product Environmental Footprint) », souligne Mélinda Dubreucq, cofondatrice de l’Empreinte. « Cette méthode scientifique reconnue propose un socle commun basé sur l’Analyse du Cycle de Vie pour mesurer 16 impacts environnementaux à tous les stades de vie du produit. Je pense notamment à l’empreinte carbone, le transport, la consommation d’eau, ou la pollution des sols. Nous proposons aux marques et aux fournisseurs de calculer les éco-scores de leurs produits et nous leur facilitons l’affichage environnemental via différents formats, dont par exemple des notes allant de A à E. »

Dans un premier temps, les produits textiles sont les premiers concernés par l’obligation d’affichage environnemental dès 2023 en France, au titre de la loi Climat et Résilience votée en Août 2021. Ils seront suivis par l’ensemble des produits de consommation dans les années à venir. « Nous proposons aux marques une solution objective et scalable pour mesurer et partager l’empreinte de leurs produits, et la réduire. La règlementation vise à éclairer le consommateur en proposant un moyen de sortir de la jungle des labels qui a tendance à être contreproductive. »

La rigueur méthodologique au cœur de l’évaluation

Bien entendu, les plus sceptiques pourraient penser que les éco-scores sont plus un outil marketing qu’une référence exacte. « C’est justement pour éviter le greenwashing que les instances européennes et la France ont mis en place une recommandation et une loi. Les hypothèses de la méthode sont clairement définies et librement accessibles. Nos algorithmes les traduisent et en simplifient le calcul pour les marques. » précise Laurent Bocahut, cofondateur de l’Empreinte. « Nous récoltons un grand nombre de données. Les résultats sont retranscrits en impacts environnementaux. Nous sommes d’ailleurs en train de travailler à un ’trustability index’, un index de confiance sur les données que nous avons recueillies. Étant un partenaire extérieur aux entreprises, nous travaillons dans le respect de la norme européenne. Si un produit ressort avec un score D, nous pouvons proposer à la marque de travailler sur l’éco-conception, ou sur la qualité des données fournies. L’exhaustivité permet en effet d’obtenir un score plus représentatif du produit. Les marques ont donc tout intérêt à s’engager dans la démarche.  »

Actuellement, nous sommes quelques sociétés spécialisées dans le domaine en France. « Ce qui nous différencie, c’est l’attention que nous portons à la collecte des données, qui reste la clé de la qualité du score obtenu in fine. Nous proposons aussi des résultats d’évaluation exhaustifs – jusqu’à 16 impacts - et objectifs - méthode PEF reconnue et recommandée par l’UE. Le trustability index est un second gage de qualité. »

Un outil très intéressant donc mais qui demande néanmoins un minimum de préparation. Les nutriscores qui sont maintenant présents sur les emballages ont mis plusieurs années avant d’être largement diffusés. Toutefois, contrairement à l’éco-score, les nutriscores restent facultatifs et les marques ne sont pas toujours incitées à publier les mauvais scores.

Actuellement basée à Metz, l’Empreinte vise logiquement à proposer ses services sur l’ensemble de la Grande Région.

Interview réalisée par Sébastien Yernaux
Article paru dans le dossier du mois « Pollutions ? Solutions ! »

Article
Publié le lundi 9 mai 2022
Partager sur
Nos partenaires