Tihange-2 redémarrera malgré les demandes de Greenpeace

Tihange-2 redémarrera malgré les demandes de Greenpeace

L’autorité de contrôle nucléaire belge a donné, vendredi, son feu vert au redémarrage des réacteurs de DOEL-3 et Tihange-2, malgré l’opposition de militants de Greenpeace qui réclamaient la fermeture de cette dernière.

Cette action intervient quelques jours à pein après que Greenpeace ait adressé une lettre aux bourgmestres de 19 communes du nord du Luxembourg pour leur demander d’intervenir auprès des autorités belges contre le redémarrage du second réacteur de la centrale nucléaire de Tihange.

Nommé également Tihange-2, le réacteur avait été arrêté en août 2012 pour un entretien à l’issu duquel les autorités belges s’étaient opposées à la reprise de toute activité après avoir découvert des milliers de microfissures dans la cuve du réacteur. Ces fissures, dont on ne connaît toujours pas l’origine aujourd’hui, pourraient être liées à la fabrication des cuves lors des opérations de forgeage et d’usinage métallurgique, indique Greenpeace Luxembourg dans un communiqué.

L’exemple Fukushima

« Le simple principe de précaution justifierait pourtant à lui seul la non réouverture du réacteur de Tihange-2 alors que tant de doutes subsistent encore sur l’origine même de milliers de fissures dans le cœur du réacteur », déclare Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg.

Parmi les incidents potentiels, Greenpeace Luxembourg fais notamment mention d’une possible rupture des cuves du réacteur qui entraînerait alors une perte du liquide de refroidissement et à la fonte des crayons de combustibles.

Cette centrale, qui se trouve à 65 km de la frontière luxembourgeoise, inquiéte Greenpeace Luxembourg qui estime que l’ensemble des communes grand-ducales qui se trouvent dans un rayon de 80 km sont en danger en cas d’incident, prenant exemple sur la catastrophe nucléaire de Fukushima pour laquelle la zone d’évacuation avait dépassé les 80 km autour de la centrale.

Feu vert pour un redémarrage

Vendredi, l’autorité de contrôle nucléaire belge (AFCN) a donné son feu vert au redémarrage du réacteur de Tihange-2 ainsi que celui de DOEL-3, arrêté pour les mêmes raisons. Estimant que les fissures étaient vraisemblablement présents depuis la construction des cuves dans les années 1970, l’AFCN a donc autorisé une reprisé d’activité pour ces réacteurs exploités par Electrabla (filiale de GDF-Suez) et qui représentent à eux seuls le tiers de la capacité nucléaire belge.

Cette reprise d’activité ne se fera cependant qu’à condition que des inspections soient régulièrement menées.

 

Photo : Greenpeace Luxembourg

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Publié le mercredi 15 mai 2013
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