Poser notre smartphone dix minutes, un don à la portée de tous !

Poser notre smartphone dix minutes, un don à la portée de tous !

L’UNICEF propose aux surconsommateurs de nouvelles technologies que nous sommes de poser notre smartphone dix minutes pour profiter un peu de la vie. Connecté au site TapProject, notre téléphone, lui, restera actif, déclanchant ainsi une minuterie qui récompensera toutes les dix minutes nos efforts (si si, pour certains, c’est un gros effort) en permettant à l’un des millions d’enfants démunis d’avoir accès à l’eau potable. Attention, les compteurs sont ouverts, c’est parti !

Etape numéro une : me connecter au site www.uniceftapproject.org via mon smartphone. Etape numéro deux : poser le-dit smartphone sur mon bureau. Etape numéro trois : ne plus y toucher. Voilà ! J’ai désormais dix minutes (ou plus si j’arrive à me retenir de toucher à mon mobile) pour vous parler d’une aberration planétaire et d’une très initiative de l’UNICEF.

On commence par l’aberration…

Nous avons fêté, il y a bientôt trois mois, le passage à la nouvelle année (si si, j’vous jure !). Nous sommes donc en 2014 et la science et les technologies progressent chaque jour un peu plus. Nous pouvons désormais envoyer des hommes et des femmes dans l’espace, nous compterons bientôt dans l’argenterie de tout bon ménage des fourchettes “intelligentes“ sensées nous permettre de nous nourrir plus sainement, nous porteront bientôt tous des lunettes à “réalité augmentée“ et nous pouvons, moyennant de bonnes connaissances informatiques (ou de très bons services secrets) écouter les conversations téléphoniques ou électroniques de nos concitoyens. Pourtant, alors que de brillants scientifiques s’apprêtent à vendre aux (pauvres) femmes surmenées que nous sommes des soutiens-gorges vibrants qui nous alerterons lorsque l’on sera trop stressé, nous ne sommes toujours pas capables d’assurer un apport quotidien en eau potable à tous les habitants de cette planète !

Pourtant, l’UNICEF nous l’a assuré il y a encore quelques jours, « 59 millions d’enfants dans le monde sans en situation d’urgence » et pour des millions d’entre eux, l’urgence est simple : l’accès à de l’eau potable et à des sanitaires propres.

Déshydratation, maladies, déscolarisation, le manque d’eau, dont tout le monde s’accorde à dire que son besoin est vital, est un fléau pour des millions de familles et d’enfants (surtout des filles) qui doivent quitter les bancs scolaires pour parcourir des kilomètres et des kilomètres pour trouver un peu de cet or bleu. Si le maigre butin qu’ils rapportent leur permet de survivre, les blessures que le port des sceaux pleins et des pénibles trajets effectués les affaiblissent.

Maintenant, la bonne idée !

Nous, pauvres consommateurs que nous sommes, nous souffrons aussi de biens des maux. En plus d’avoir besoin d’une fourchette pour manger correctement, nous sommes de plus en plus accros à nos smartphones, au point même d’en avoir créé un nouveau mal : la nomophobie, ou la peur d’être séparé de son téléphone portable.

Parce que l’UNICEF vient en aide à son prochain d’une manière générale, l’ONG à mis en place, depuis 2007, le Tap Project. Répondant à un exercice simplissime, le but du projet est de permettre à n’importe qui de faire des dons en faveurs des millions d’enfants qui manquent d’eau potable au quotidien en connectant simplement son smartphone au site dédié www.uniceftapproject.org et en posant son mobile. Dès lors, un chronomètre se met en marche et compte le temps passé sans toucher l’appareil. Attention cependant, une seule secousse et la minuterie s’arrête.

Au bout de dix minutes, l’utilisateur permet à un enfant de profiter d’une journée avec de l’eau saine. Quinze minutes de plus et l’un des sponsors de l’UNICEF s’engage à verser à l’ONG de quoi financer des galets de purificateurs d’eau. Au bout de quarante-cinq minutes, c’est à une famille de cinq personnes que l’on offre l’accès à l’eau potable. Et nous, pendant ce temps-là, on a pu se brosser les dents, s’habiller, lire quelques lignes d’un livre ou d’un journal, discuter avec quelqu’un en face à face (vous savez, comme le faisaient nos ancêtres on-connectés) ou, tout simplement, observer ce qui nous entoure juste parce qu’on levé les yeux quelques instants de notre écran.

En une heure, nous avons également le temps de travailler. Tenez, j’en suis la preuve vivante !

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Photo ©Florie Colarelli

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Publié le mercredi 26 février 2014
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