Les habitants du Grand-Duché peuvent dès aujourd'hui s'adresser au Centre antipoisons belge

Les habitants du Grand-Duché peuvent dès aujourd’hui s’adresser au Centre antipoisons belge

Signature d’un accord de coopération entre le G.-D. de Luxembourg et le Centre antipoisons belge à Bruxelles ...

À partir du 2 juin 2015, tous les habitants du Grand-Duché de Luxembourg peuvent s’adresser au Centre antipoisons belge pour leurs questions urgentes sur les produits dangereux avec lesquels eux-mêmes ou les membres de leur famille sont entrés en contact. Une convention à cet égard a été signée aujourd’hui, le 2 juin 2015, en présence des ministres belge et luxembourgeoise de la Santé publique, Maggie De Block et Lydia Mutsch.

Lydia Mutsch : Ce partenariat entre la Belgique et le Luxembourg consistant à partager les prestations du Centre antipoisons belge, est un bon exemple de la longue et fructueuse tradition de coopération entre nos deux pays. Je me réjouis tout spécialement d’y ajouter un chapitre qui apporte un plus indéniable pour la santé et la sécurité de mes concitoyens.

En 2014, 54.207 personnes ont appelé le Centre antipoisons belge. Selon les estimations près de 2.500 appels par année pourraient dorénavant provenir du territoire du Grand-Duché.

Une permanence d’information toxicologique en urgence 24/24 h via le 8002-5500

À cette fin, le ministère de la Santé a mis en place un numéro téléphonique que les citoyens et médecins luxembourgeois pourront appeler en cas d’urgence sanitaire, à savoir le 8002-5500.

En appelant ce numéro gratuit, l’appelant sera directement transféré vers le numéro du Centre antipoisons de Bruxelles sans qu’il soit nécessaire de composer un préfixe.

Citons l’exemple des parents d’un petit enfant qui après que leur enfant ait bu accidentellement du produit de vaisselle, appellent le Centre antipoisons pour demander quoi faire.

En cas d’ingestion accidentelle ou volontaire d’un produit par un patient, les médecins ont aussi besoin – en urgence – des renseignements quant à la composition de ce produit parmi la multitude de produits sur le marché, et de sa nocivité, aussi si un médicament est en cause. Ces renseignements sont très importants pour pouvoir prendre les bonnes décisions pour le patient.

Les médecins du Centre évaluent la gravité de l’intoxication, donnent des indications sur les premiers soins, déterminent la nécessité d’une intervention médicale et orientent l’appelant vers le service le plus approprié.

Les produits en cause dans les appels comprennent entre autres les médicaments, les produits d’entretien, les cosmétiques, les produits de jardinage, les plantes et les animaux.

Selon la directive européenne UE 1272/2008, tout État membre de l’Union européenne est obligé de désigner des organismes chargés de recevoir les informations spécifiques concernant la santé, en vue de la réaction en cas d’urgence. Il s’agit plus particulièrement de la composition chimique des mélanges qui sont commercialisés et qui sont considérés comme dangereux en raison de leurs effets sur la santé ou de leurs propriétés physiques.

Le Centre antipoisons belge

Les appels téléphoniques des médecins luxembourgeois – environ 140 par année – ont toutefois déjà été traités par le centre belge. Pour pouvoir satisfaire aux obligations de la directive européenne, le Grand-Duché a demandé à la Belgique si la collaboration pouvait être étendue au grand public.

Le Luxembourg paye 198.000 euros au Centre antipoisons belge pour cette aide.

Comme l’a précisé Lydia Mutsch : La réponse sur le territoire national à cette obligation de disposer d’un Centre antipoisons s’est avérée plus que difficile pour le Grand-Duché de Luxembourg, vu notre taille réduite, le fonctionnement d’un tel centre 24 heures sur 24 et la somme de renseignements à collecter pour le rendre et maintenir opérationnel.

Le Centre antipoisons belge offrira les services suivants aux citoyens et aux prestataires de soins luxembourgeois :

Prise en charge des appels téléphoniques concernant les empoisonnements provenant des professionnels médicaux et/ou de la population du Grand-Duché du Luxembourg.

Tenue à jour des données relatives aux médicaments, mélanges dangereux, produits phytopharmaceutiques et biocides présents sur le marché du Grand-Duché du Luxembourg. Les ministères luxembourgeois de la Santé et de l’Environnement fourniront ces informations au centre belge. 

Le Centre antipoisons belge est désigné comme organisme chargé de recevoir les informations spécifiques concernant la santé au sens de l’article 45 du règlement européen UE 1272/2008.

Le Centre antipoisons belge tiendra aussi à jour une liste de quels antidotes ou contrepoisons sont disponibles dans quels hôpitaux luxembourgeois.

Dans un 1er temps, la convention a été signée pour une durée de 5 ans, renouvelable en cas d’accord des 2 parties.

Communiqué par le ministère de la Santé

Photo : Lydia Mutsch et Maggie De Block lors de la conférence de presse © MSAN

 

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Publié le jeudi 4 juin 2015
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