Le Luxembourg soutient un projet de réduction des dangers liés aux mines antipersonnel

Le Luxembourg soutient un projet de réduction des dangers liés aux mines antipersonnel

Suite aux sévères inondations qui ont ravagé la Bosnie en mai dernier, les cours d’eau et les glissements de terrain ont déplacé des mines antipersonnel datant de la guerre en ex-Yougoslavie (1992-1995). Selon les Nations unies, 70% des zones touchées par les inondations sont susceptibles d’être aujourd’hui minées, menaçant ainsi les populations. Face à cette terrible catastrophe, le Luxembourg soutient un projet d’aide humanitaire développé par Handicap International.

La pluie, qui a commencé à tomber le 13 mai dernier, a causé de sévères dommages en Serbie, en Croatie et en Bosnie Herzégovine. Ces inondations, considérées comme les pires depuis 120 ans, ont entraîné près de 3.000 glissements de terrain et provoqué le déplacement de mines antipersonnel datant de la guerre de 1992-1995. Un drame supplémentaire pour les populations sinistrées en Bosnie. Ces armes ont pu être emportées par les rivières en crue vers des lieux qui n’étaient pas jusqu’à présent minés. Un danger d’autant plus important que les panneaux d’avertissement signalant les champs de mines ont également été emportés par les eaux. Toute la cartographie de la contamination est à refaire. De nouvelles zones contaminées ont déjà été identifiées à des endroits très disparates : au centre du pays (Visoko, Semizovac), à l’est (Olovo), au nord-est (Maglaj, Doboj, Brcko et Samac) ainsi qu’au nord-ouest (Bosanska Krupa et Sanski Most).

« L’appui du gouvernement luxembourgeois face à l’ampleur de cette catastrophe est indispensable pour nous permettre de mener à bien nos actions afin de réduire la menace immédiate posée par la présence de ces mines antipersonnel. L’amélioration de la cartographie et le marquage des zones contaminées ainsi que les actions de sensibilisation menées dans les communautés où les risques sont présents font partie des priorités. En effet les mines emportées par les eaux se sont déposées dans des zones inconnues et mettent en danger les communautés qui n’ont pas été sensibilisées aux dangers de ces armes », explique Martin Lagneau, directeur de Handicap International Luxembourg.

La Bosnie est toujours le pays le plus miné en Europe. Selon des chiffres officiels du Centre d’action contre les mines en Bosnie, plus de 120.000 mines sont encore disséminées sur l’ensemble du territoire. Plus de 8.000 victimes de mines ou de restes explosifs de guerre ont été recensées depuis 1992 en Bosnie. Avant les inondations, près de 540.000 personnes étaient exposées à la menace de ces armes, soit 15% de la population. Le chiffre actuel pourrait être beaucoup plus important.

Handicap International est intervenue en Bosnie de 1997 à 2012 pour réduire l’impact des mines et restes explosifs de guerre. L’association a notamment mené des activités de déminage et d’éducation aux risques. Ce travail a permis à près de 100.000 personnes de reconstruire une vie sociale et économique dans leurs villages. À présent, suite aux inondations, la priorité est à la réduction immédiate des dangers posés par la présence des mines antipersonnel afin d’écarter tous les risques pour les populations.

Communiqué par Handicap International Luxembourg / Photo © Alma Al Osta/Handicap International

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Publié le mardi 1er juillet 2014
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