La pollution de l'air coûte aux économies européennes 1.600 milliards de dollars par an, selon l'OMS

La pollution de l’air coûte aux économies européennes 1.600 milliards de dollars par an, selon l’OMS

C’est le coût économique des quelque 600.000 décès prématurés et maladies provoqués par la pollution de l’air en Europe... 

Le coût économique des quelque 600.000 décès prématurés et maladies provoqués par la pollution de l’air en Europe atteignait, en 2010, le chiffre de 1.600 milliards de dollars, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

Cette nouvelle étude a été publiée mardi par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) alors que débute une réunion à haut niveau de trois jours sur l’environnement et la santé en Europe. Plus de 200 représentants de pays européens et d’organisations internationales et non gouvernementales sont réunis à Haïfa (Israël) du 28 au 30 avril 2015 pour examiner les réalisations, les lacunes et les difficultés et fixer les priorités futures.

« Il est rentable d’atténuer les effets de la pollution de l’air sur la santé. Les bases factuelles dont nous disposons donnent aux décideurs de l’ensemble des pouvoirs publics une raison impérieuse d’agir. Si différents secteurs s’unissent dans cette lutte, nous sauverons plus de vies, mais nous obtiendrons aussi des résultats qui vaudront des sommes d’argent exorbitantes », déclare le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.

À lui seul, le coût économique des décès représente plus de 1.400 milliards de dollars. En ajoutant encore 10% à ce montant pour représenter le coût des maladies provenant de la pollution de l’air, on obtient un total de près de 1.600 milliards de dollars. Dans pas moins de 10 des 53 pays de la Région européenne de l’OMS, ce coût est égal ou supérieur à 20% du PIB national.

La valeur économique des décès et maladies dus à la pollution de l’air correspond au montant que les sociétés sont disposées à payer pour éviter ces morts et maladies grâce aux interventions nécessaires. Dans ces calculs, une valeur est attribuée à chaque décès ou cas de maladie, quel que soit l’âge de la personne, et varie en fonction du contexte économique national.

En plein air, plus de 90% des citoyens de la Région européenne sont exposés à des niveaux annuels de particules fines supérieurs aux recommandations de l’OMS sur la qualité de l’air. En 2012, cela représentait 482.000 décès prématurés dus à des maladies cardiaques et respiratoires, à des maladies coronariennes et à des accidents vasculaires cérébraux, ainsi qu’à des cancers du poumon. La même année, la pollution de l’air intérieur a encore entraîné 117.200 décès prématurés (cinq fois plus dans les pays à revenus faible et moyen que dans les pays à revenu élevé).

« La lutte contre la pollution de l’air est devenue l’une des principales priorités politiques. La qualité de l’air sera un thème clé de la prochaine conférence ministérielle ’Un environnement pour l’Europe’ qui aura lieu en Géorgie en 2016 », déclare Christian Friis Bach, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU).

Sources : Centre d’actualité de l’ONU /  Photo Banque mondiale/Curt Carnemark

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Publié le mardi 5 mai 2015
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